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Detlefsen, Detlef: Les marques de fabrique sur la verrerie romaine
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REVUE ARCHEOLOGIQUE.
pies de la même marque. Mais de plus je voudrais montrer à cette
occasion, d’une manière plus complète, quel intérêt présentent ces
monuments minimes de Fépigraphie, aussitôt qu’on les regarde dans
leur ensemble comme des témoignages pour Phistoire de la fabrica-
tion , du commerce et du luxe des anciens. Au même point de vue,
j’ai exposé dernièrement (1) quel intérêt se rattache aux marques des
strigiles trouvées dans les tombeaux de la Grèce et de l’Italie; ainsi
que dans une autre publication (2), j’ai traité de quelques marques
de potiers romains, les plus anciennes qui nous soient connues. Il est
vrai que ces monuments sont d’autant plus précieux qu’ils appar-
tiennent en grande partie encore aux temps de la république ro-
maine, c’est-à-dire à une époque qui, comparée à celle de l’empire,
a l’intérêt supérieur qu’offre toujours aux antiquaires une époque à
première vue mystérieusement voilée vis-à-vis de la clarté apparente
qui est répandue sur un temps qui abonde en documents. Pour-
tant, quant à l’histoire de la fabrication et du commerce, il nous
reste autant et presque plus à éclaircir pour l’époque de l’empire
que pour la précédente, et la difficulté d’établir une chronologie
exacte des objets d'art et de fabrication est encore plus grande pour
la première. Beaucoup de lumière sans doute sera jetée là-dessus
quand on aura une fois dressé la liste complète de toutes les marques
qui se trouvent sur les différentes espèces de terre cuite, les briques,
les frises en relief, les lampes, les patères, les vases, les figurines,
et surtout quand on aura établi leur différente provenance et leur
classification. Ce résultat ne sera obtenu qu’à l’aide de la distinction
de la matière employée, du style de leurs ornements, des objets repré-
sentés, des particularités des légendes, et surtout par la description
détaillée des différentes trouvailles dont ces objets faisaient partie. Ce
sont surtout les monnaies découvertes avec eux, qui seront d’un
grand secours pour en fixer le temps; mais pour que de telles dates
recueillies puissent servir au but proposé, il faudra employer une
extrême précaution pour ne pas mêler à ces trouvailles des choses
qui leur sont étrangères et que le hasard trop souvent y a jointes.
Pour cette partie de la question, il me semble pour le moment né-
cessaire de se borner à tirer profit des découvertes de tombeaux et
surtout de sarcophages qui ont fourni les fioles dont je vais traiter;
car c’est seulement dans ce cas qu’on est sûr de l’isochronisme des
objets qui y sont renfermés.
(1) Bulleltino dell’ Instituto di corrispcndenza archeologica, 1863, p. 21-29.
(2) Gerhard, Archaeologische Zeitung, 1863, janvier etsuiv,
REVUE ARCHEOLOGIQUE.
pies de la même marque. Mais de plus je voudrais montrer à cette
occasion, d’une manière plus complète, quel intérêt présentent ces
monuments minimes de Fépigraphie, aussitôt qu’on les regarde dans
leur ensemble comme des témoignages pour Phistoire de la fabrica-
tion , du commerce et du luxe des anciens. Au même point de vue,
j’ai exposé dernièrement (1) quel intérêt se rattache aux marques des
strigiles trouvées dans les tombeaux de la Grèce et de l’Italie; ainsi
que dans une autre publication (2), j’ai traité de quelques marques
de potiers romains, les plus anciennes qui nous soient connues. Il est
vrai que ces monuments sont d’autant plus précieux qu’ils appar-
tiennent en grande partie encore aux temps de la république ro-
maine, c’est-à-dire à une époque qui, comparée à celle de l’empire,
a l’intérêt supérieur qu’offre toujours aux antiquaires une époque à
première vue mystérieusement voilée vis-à-vis de la clarté apparente
qui est répandue sur un temps qui abonde en documents. Pour-
tant, quant à l’histoire de la fabrication et du commerce, il nous
reste autant et presque plus à éclaircir pour l’époque de l’empire
que pour la précédente, et la difficulté d’établir une chronologie
exacte des objets d'art et de fabrication est encore plus grande pour
la première. Beaucoup de lumière sans doute sera jetée là-dessus
quand on aura une fois dressé la liste complète de toutes les marques
qui se trouvent sur les différentes espèces de terre cuite, les briques,
les frises en relief, les lampes, les patères, les vases, les figurines,
et surtout quand on aura établi leur différente provenance et leur
classification. Ce résultat ne sera obtenu qu’à l’aide de la distinction
de la matière employée, du style de leurs ornements, des objets repré-
sentés, des particularités des légendes, et surtout par la description
détaillée des différentes trouvailles dont ces objets faisaient partie. Ce
sont surtout les monnaies découvertes avec eux, qui seront d’un
grand secours pour en fixer le temps; mais pour que de telles dates
recueillies puissent servir au but proposé, il faudra employer une
extrême précaution pour ne pas mêler à ces trouvailles des choses
qui leur sont étrangères et que le hasard trop souvent y a jointes.
Pour cette partie de la question, il me semble pour le moment né-
cessaire de se borner à tirer profit des découvertes de tombeaux et
surtout de sarcophages qui ont fourni les fioles dont je vais traiter;
car c’est seulement dans ce cas qu’on est sûr de l’isochronisme des
objets qui y sont renfermés.
(1) Bulleltino dell’ Instituto di corrispcndenza archeologica, 1863, p. 21-29.
(2) Gerhard, Archaeologische Zeitung, 1863, janvier etsuiv,