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Revue archéologique — 8.1863

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Parker, J. H.: Les abbayes de Caen
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https://doi.org/10.11588/diglit.22428#0248

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244

REVUE ARCHÉOLOGIQUE.

On ne peut douter que dans l’origine il n’y ait eu sur ces arches un
plafond en planches, comme dans le transept de Péterboroug, et il
est probable que cette disposition a souvent été employée par les
architectes normands jusqu’au moment où ils se sont hasardés à
jeter des voûtes sur les grandes nefs.

Nous trouvons cependant à Winchester et à Wallham des exemples
de piliers alternés de grosseur différente, sans voûtes ni arches et
destinés seulement à porter les entraits.

Les voûtes en demi-wagon des grandes galeries sont probablement
des additions destinées à résister à la poussée de la voûte centrale,
mais les arcs peuvent être primitifs et avoir été destinés à soutenir
la poussée des grands arcs.

Une autre preuve que les grandes voûtes sont une addition et
ne formaient pas partie du plan primitif, c’est que l’extérieur du cle-
restory présente une arcature continue sans traces de contreforts.

On n’a pas de certitude historique sur l’époque où cette voûte fut
construite, mais des dons considérables furent faits à cette abbaye sous
le règne de Henri II (1160-1165), et le style de cette voûte s’accorde
avec cette date. De grands dons à une abbaye avaient ordinairement
alors des constructions pour résultat ou avaient pour motif l’appau-
vrissement causé par d’importants travaux, car c’était la manière
ordinaire d’employer l’argent. On ne voit pas de donations considé-
rables pendant la première moitié du xne siècle, et d’ailleurs ce
temps de guerres et de troubles continuels n’était pas favorable pour
les travaux, tandis que le temps de l’abbé Guillaume II, sous le
règne de Henri II, fut un temps de paix et de prospérité.

On trouve plus tard de grandes donations sous l’abbé Eudes II,
vers 1230, et 1250 sous Alain II, ce qui s’accorde bien avec le style
du chœur et des flèches, quoique la tradition attribue cette construc-
tion à l’abbé Simon de Trevières (1314-1344). Quelques traceries
ajoutées aux fenêtres dès bas-côtés et des galeries de la nef peuvent
être du temps de ce dernier abbé. Peut-être le chœur avait-il été
laissé inachevé par manque de fonds, car Odon Rigaud, dans sa
visite en 1250, avait trouvé l’abbaye endettée du quart de son revenu
qui était pourtant considérable (1). Il faut de plus tenir compte des
réparations qui ont eu lieu par suite des violences auxquelles l’ab-
baye a été en butte à plusieurs époques.

J. H. Parker.

(1) Voyez Ch. lïippea i, Histoire de l'abbaye de Saint-Etienne, p. 48, 65, 70.
 
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