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ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS, ETC.
hauteur; il a été trouvé au commencement du mois de juin dernier, dans
la démolition de l’église métropolitaine de Saint-Grégoire. Cette inscrip-
tion forme trois lignes et elle est ainsi conçue :
1. IMPCAESAVRVALDIOCLETIANOPIOFELICIINVICTAVG-
PONTMTRPOTPPPROCONSET
2. IMPCAESMAVRVALMAXIMIANOPIOFELICIINVICTOAVG-
PONTMTRPOTPPPROCONSET
3. FLVALCONSTANTIOETCAIVALMAXIMIÀNONOBBCAES-
DEDICAVITLEGIPVESTRAAGENTETRoMVDoPREFAEC {sic.)
c’est-à-dire,
« Imperatori Caesari Aurelio Valerio Diocletiano Pio Felici Invicto Au-
gusfo, pontifici maximo tribunicia potestate, patri patriae, proconsuli, et
Imperatori Caesari Marco Aurelio Valerio Maximiano Pio Felici Invicto
Augusto, pontifici maximo, tribunicia potestate, patri patriae, proconsuli,
et Flavio Valerio Constantio et Caio Valerio Maximiano nobilissimis Caesa-
ribus, dedicavit legio prima Partbica vestra, agente Tromudo praefecto. »
Ce monument pourrait donner lieu à de nombreuses observations;
M. Renier se contente de faire remarquer le mot vestra de la troisième
ligne, par lequel l’auteur de la dédicace s’adresse directement aux empe-
reurs, qui sont nommés à la troisième personne dans les lignes précé-
dentes, et il cite comme présentant une particularité analogue une in-
scription trouvée à Ngaous, près de l’ancienne Tubuna en Numidie (Inscr.
romaines de l’Algérie, n° 1671). Cette inscription est aussi une dédicace
deux empereurs, Trebonianus Gallus et Veldumnianus Volusianus, et elle
se termine par cette acclamatation :
INVzcti IMPeratores VOBIS ET VESTRIS
La légion tre Partbica, levée par Septime Sévère, résida longtemps sur
les frontières méridionales de l’empire. On la trouve encore à Bostra en
Arabie, sous le règne de Philippe. Mais l’itinéraire d’Antonin la place,
sous le nom de légion 1re Jovia, ce qui indique une époque déjà avancée
du règne de Dioclétien et de Maximien, à Trosmi dans la Mésie inférieure;
on n’a donc pas lieu de s’étonner de la rencontrer au commencement de
ce règne sur la côte asiatique de la mer Noire.
L’officier qui se chargea de faire graver cette inscription, y est qualifié
depraefedus; c’est en effet le titre que portaient alors les chefs de légions.
Cet officier porte un nom barbare, Tromudus, et certainement il n’était
pas d’origine romaine, ce qui n’a rien non plus que de très-naturel à une
époque où les empereurs eux-mêmes étaient souvent d’origine barbare.
— M. Renier, en présentant le numéro de juillet du Bulletin d’archéo-
logie chrétienne de M. de Rossi, fait connaître le sujet du principal article
de ce numéro, qui est relatif à l’inscription de l’arc de Constantin.
«L’Académie sait, dit-il, que, suivant un grand nombre de savants,
ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS, ETC.
hauteur; il a été trouvé au commencement du mois de juin dernier, dans
la démolition de l’église métropolitaine de Saint-Grégoire. Cette inscrip-
tion forme trois lignes et elle est ainsi conçue :
1. IMPCAESAVRVALDIOCLETIANOPIOFELICIINVICTAVG-
PONTMTRPOTPPPROCONSET
2. IMPCAESMAVRVALMAXIMIANOPIOFELICIINVICTOAVG-
PONTMTRPOTPPPROCONSET
3. FLVALCONSTANTIOETCAIVALMAXIMIÀNONOBBCAES-
DEDICAVITLEGIPVESTRAAGENTETRoMVDoPREFAEC {sic.)
c’est-à-dire,
« Imperatori Caesari Aurelio Valerio Diocletiano Pio Felici Invicto Au-
gusfo, pontifici maximo tribunicia potestate, patri patriae, proconsuli, et
Imperatori Caesari Marco Aurelio Valerio Maximiano Pio Felici Invicto
Augusto, pontifici maximo, tribunicia potestate, patri patriae, proconsuli,
et Flavio Valerio Constantio et Caio Valerio Maximiano nobilissimis Caesa-
ribus, dedicavit legio prima Partbica vestra, agente Tromudo praefecto. »
Ce monument pourrait donner lieu à de nombreuses observations;
M. Renier se contente de faire remarquer le mot vestra de la troisième
ligne, par lequel l’auteur de la dédicace s’adresse directement aux empe-
reurs, qui sont nommés à la troisième personne dans les lignes précé-
dentes, et il cite comme présentant une particularité analogue une in-
scription trouvée à Ngaous, près de l’ancienne Tubuna en Numidie (Inscr.
romaines de l’Algérie, n° 1671). Cette inscription est aussi une dédicace
deux empereurs, Trebonianus Gallus et Veldumnianus Volusianus, et elle
se termine par cette acclamatation :
INVzcti IMPeratores VOBIS ET VESTRIS
La légion tre Partbica, levée par Septime Sévère, résida longtemps sur
les frontières méridionales de l’empire. On la trouve encore à Bostra en
Arabie, sous le règne de Philippe. Mais l’itinéraire d’Antonin la place,
sous le nom de légion 1re Jovia, ce qui indique une époque déjà avancée
du règne de Dioclétien et de Maximien, à Trosmi dans la Mésie inférieure;
on n’a donc pas lieu de s’étonner de la rencontrer au commencement de
ce règne sur la côte asiatique de la mer Noire.
L’officier qui se chargea de faire graver cette inscription, y est qualifié
depraefedus; c’est en effet le titre que portaient alors les chefs de légions.
Cet officier porte un nom barbare, Tromudus, et certainement il n’était
pas d’origine romaine, ce qui n’a rien non plus que de très-naturel à une
époque où les empereurs eux-mêmes étaient souvent d’origine barbare.
— M. Renier, en présentant le numéro de juillet du Bulletin d’archéo-
logie chrétienne de M. de Rossi, fait connaître le sujet du principal article
de ce numéro, qui est relatif à l’inscription de l’arc de Constantin.
«L’Académie sait, dit-il, que, suivant un grand nombre de savants,