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Revue archéologique — 8.1863

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Robiou de La Tréhonnais, Félix Marie Louis Jean: Campagne de Manlius Vulso contre les Galates
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https://doi.org/10.11588/diglit.22428#0319

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CAMPAGNE DE MANLIUS VULSO.

315

pasus) (1), doit être i’Arpasus deTite-Live. Il paraît un peu singulier
que les députés d’Alabanda eussent laissé passer Manlius assez près
de leur ville pour courir ensuite après lui jusque-là. Mais les cartes
de Kiepert sont d'accord avec celle de Hamilton pour la place et
l’identification de l’Arpasus; et il n’y a rien d’incroyable à ce que
les députés aient manqué le passage du consul et aient fait quelques
lieues pour l’atteindre.

Ces deux marches de Manlius représentent ensemble environ
cinquante milles anglais, ce qui n’est pas exorbitant pour une armée
romaine, non encore chargée de butin et dans un pays d’accès facile,
à ce qu’il semble. Le consul arrive ensuite à Antioche du Méandre,
au confluent du Kara-Su ou Mosynus; ici encore, parfait accord
entre Hamilton, qui a vu là quelques ruines, avec une acropole, un
stade et un théâtre (2), et les cartes de Kiepert (3), sauf pour le
cours supérieur de cette rivière, ce qui n’importe point ici; accord
aussi avec le texte latin, les embouchures des deux affluents,
l’Arpa-Su et le Kara-Su n’étant séparés que par trois lieues environ,
et l’armée ne pouvant d’autre part manquer de s’arrêter dans une
ville assez importante, où d’ailleurs Séleucus, fils du roi de Syrie,
vint, conformément au traité, amener du blé aux Romains. L’ensemble
du morceau (4) montre qu’ici toutes les étapes sont indiquées, et la
marche de l’armée se reconnaît par la position de Tabæ. Kiepert (5)
n’hésite point à la reconnaître dans la Davas moderne. Sur sa carte
de 1840, il écrit TARAI, Davas, dans la vallée du Doloman-Cliai,
dans l’angle du Boz-Dagh et du Kemer-Dagh, c’est-à-dire dans le
versant de la Méditerranée, guidé sans doute par ces mots de Tite-
Live : « in finibus Pisidarum posita urbs est, in ea parte quæ vergit
ad Pamphylium mare; » mais ce détail ne peut plus se maintenir
aujourd’hui. Davas, que M. Tchihatcheff lient également pour Tabæ,
et où il a trouvé des restes évidents d’une ville antique (6), est
portée, et sur la carte de l’Empire ottoman, par Andriveau-Goujon,
et sur P Atlas antiquus de Kiepert lui-même, dans le bassin du
Méandre; cette véritable Tabæ est bien à deux jours de marche

(1) Yoy. Tchihatcheff, ubi supra, p. 65— et Texier, Revue des Deux-Mondes,
août 1841.

(2) Reseurches in Asia Minor, t. I, p. 529.

(3) Celle de Phrygie (1840) et celles de l’Atlas antiquus (1861).

(4) Ad Antiochiam super Meandrum amnem posuit castra... Inde ad Gordiutichos,
quod vocant processurn est. Ex eo loco ad Tabas, tertiis castris perventum.

(5) V. ses autorités dans l’Appendice aux Fünf Inschriften de Franz (p. 29).

(6) Ubi supra, p. 68. — V. aussi Texier, ubi supra.
 
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