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Revue archéologique — 8.1863

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Bertrand, Alexandre: Monuments dits celtiques dans la province de Constantine
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https://doi.org/10.11588/diglit.22428#0524

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520

REVUE ARCHEOLOGIQUE.

Constantine, sur les pentes où se trouvent les sources du Bou-Mer-
zoug, non loin de la route de Batna et dans la contrée nommée par
les indigènes Mordjet-el-Gourzi. « Dans un rayon de plus de trois
lieues, » dit M. Féraud, que nous citons ici textuellement, « sur la
« partie montagneuse comme dans la plaine, tout le pays qui entoure
<r les sources est couvert de monuments de forme celtique, tels que
« dolmens, deini-dolmens, cromlech’s, menhirs, allées et lumulus; en
« un mot il existe là presque tous les types connus en Europe. Dans
« la crainte d’être taxé d’exagération, » ajoute M. Féraud, « je ne
« veux point en fixer le nombre, mais je puis certifier en avoir vu et
« examiné plus d’un millier pendant les trois jours qu’a duré l'explo-
« ration. Dans la montagne, comme sur les pentes, on en rencontre
« partout où il a été possible d’en placer. »

Cette accumulation de tant de monuments d’un caractère si parti-
culier autour des sources de Bou-Merzoug est sans doute déjà bien
extraordinaire; mais ce qui nous frappe peut-être encore plus, c’est
que ces monuments paraissent plus complets que ceux des contrées
de l’ouest de la France eux-mêmes. Il faudrait aller jusqu’en Dane-
mark, le pays classique des dolmens, des cromlech’s et des tumulus,
pour retrouver un ensemble aussi satisfaisant de constructions
semblables. Reprenons, en effet, le récit de M. Féraud, illustré de
plusieurs planches qui ajoutent encore à la clarté de ses descriptions.

< Tous ces monuments, dit M. Féraud, sont entourés d’une en-
« ceinte plus ou moins développée en grosses pierres disposées
« tantôt en rond, tantôt en carré, avec une sorte de régularité géo-

< métrique. La roche forme parfois une partie de l’enceinte, complétée
« ensuite à l’aide d’autres blocs rapportés; il est même souvent
« difficile de déterminer où finit le monument et où commence le
t rocher.

« Parfois l’escarpement étant trop abrupt, il a été nivelé par une

< sorte de mur de soutènement pour faire ferrasse autour du dolmen.

« Les dolmens qui existent dans la plaine paraissent construits

« avec plus de soin encore. Les enceintes y sont plus vasles et les
« dalles des tables plus grandioses.

« Lorsque des hauteurs on examine la plaine, on y aperçoit d’im-
« menses lignes blanchâtres régulièrement tracées qui établissent,
« sur une étendue de quatre kilomètres en ligne droite, une vaste
« enceinte à la zone de pays où s’élèvent les vestiges celtiques. Ces
i lignes sont de simples, doubles ou triples rangées de grosses
s pierres de quarante à soixante centimètres d’épaisseur, plantées
« en terre et formant des allées découvertes qui relient entre eux les
 
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