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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 6.1880 (Teil 1)

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Navarro, Felipe Benicio: La collection de dessins d'anciens maîtres à l'Institut Royal de Gjon (Espagne)
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.18607#0319

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LA COLLECTION DE DESSINS D'ANCIENS, MAITRES. 291

sonnages et des tentures de lit. La composition est dispose'e
dans le même sens que la gravure. Nous savons bien que
l'on connaît quatre copies très habilement exe'cutées, selon
M. Charles Ephrussi1, de quatre morceaux de la Vie de la
Vierge, qui sont tous disposes comme la gravure; nous n'igno-
rons pas que M. Moriz Thausing2 admet, dans la collection

pas moins laissé dans la collection Jovellanos des souvenirs
d'autant plus estimables qu'ils sont peu communs.

On trouve h l'Institut royal de Gijon quelques dessins des
élèves du Giorgione, trois figures incontestables du grand Titien :
un Saint François, lavis à l'encre, d'une grande souplesse
d'exécution et avec une tète admirable; un Ermite en extase et

Albertine, l'authenticité d'un uneÉtuded'hommenu,a.u crayon

dessin à la plume pour la Mort ( noir quelque peu estompé.

de la Vierge, exécuté dans un > ^jé .1 f De Paul Véronèse, il y a

sens opposé à celui de notre ^^alr' j laV'S * 1,encre d'une Étude

estampe. Malgré cela nous ne W i^m^'' fl\ d'homme et le dessin au crayon

pouvons considérer comme une \ noir d'un Groupe de deuxJigures.

copie, même très habilement i^. Du Gabbiani, que l'on range

exécutée, le dessin de la collée M^P^^â^^;,./ Ifà-'J l^^N^^M 3USsi dans ' ca)'c vénitienne,

tion Jovellanos, dont d'ailleurs ^^^^^^^^^^^^ on ne compte pas moins de

M. Moriz Thausing ne connais- ■ N>^^mp|;: S^p^"^*~^ÊÊ&ÊÊS?t encore de Carpaccio, du Tin-

sent l'existence. On peut affirmei ^i^^wiïii // lÊÊi 1 vlifillP'' toret, de Palma le jeune et,

très positivement qu'il n'a pas ■ flj^Pf' / ^sÊj^ |j Y^^lfenfin, de Jacques Bassano.

nous avons eu occasion de com- Wl'l^' ' ^ f^^j^^W 'S j^^ff ■ tains critiques ont compris sous

parer l'une avec l'autre. Nous /. ESSmÊilÊÈ; fÉ^É^ ' yï^PlP' cette dénomination plusieurs

ne croyons pas non plus que MA v JËÊÊSï wj§È?*^ £ wÉÉÉk' peintres du nord de l'Italie, dont

ce soit la copie d'une autre m( ,^ggj§Ëg 1^ I: llrPr les styles sont bien différents,

esquisse. Serait-il vraisemblable ^wfÉBBB $ »SwHr Jy nLJU- La collection Jovellanos possède

qu'on eût copié des études pie $2? * lisait ^ |§p I Ig ||f un petit souvenir du chef de ce

liminaires d'une composition $§%^È\ ^ÊÊ t^fÉl^ fcy J ? Il fit groupe, Je Corrège, d'une valeur

jusqu'à la moindre hachure- ^^^Î^^^^Ê j-^ g ^ inestimable, eu égard à l'extrême

avec tous les tâtonnements. Wwu^^^^SvÊk ^Ê^?' ifÊk iP rareté des dessins de ce maître,

repentirs, etc., que nous trou- "^fil ^s^^^fe- ''JÊ? /HIP^ C'est un détail d'architecture:

vons dans les dessins à la plume ^^s^iwl^S'I \ttfl IlllSlglIb. IpP Ali couP°le ù'un e'difice, dessinée

de la collection Jovellanos? Noue Kjj| — ?> wPflâHif—ÎL Ir' \ il 'a P'unlci ;lvcc cette légèreté

ne pouvons pas le croire, et, pour <^P^P^^wl " / te ISïl Ct cette 8race 1U' caractérisent

nous, ce dessin est de la main du ^^^^^S^^^^^^ toutes les œuvres de ce grand

première idée de la composition ^j^^^^^^^ , \ \\5^f^î Le Parmesan est représenté

pour la Mort de la Vierge. W^^^^ÊÊÊi^^i w\ < «BW^ff! par quatre morceaux, où l'on rc-

Outre ces croquis, il y a flm^^^^^^W'-r * \\ «Vft^^ml trouve son élégance habituelle,
encore une étrange composition. ^^Ê^^nÊ^^^^rX 2. \ \\WwmË- Jeux Éludes de jigures à la
également à la plume, tracée W^^S^^^^MÊk^ M * \ \vlil pointe d'argent, d'une correction
avec me désinvolture fiévreuse ^^^W^^ÊÊ^^^^ \ v\\^r extrême.Une Naissance deJésus,
et dont le sens emblématique ! jL* ' \L lavis à l'encre, dont la composi-
ez assez embarrassant. Ce cm- O^g»^ flill^sÉaîk tion est ucs Plus attrayantes, et
quis, dont l'authenticité est dou- |^| H^^^^^^^^^^^^^ une Descente de croix, esquisse
tcusc, représente le Christ sur ^ffl^^^^^^^^^g^^^^V^, '' ''' P'ume très poussée, donnent
la croix, accompagné de quelques ~=^Mi^^^^^^^^^^pM^^^^^^i!^^^^^^^'~ Linc idée assez complète du style
autres ligures étranges, avec des X^^^S^ZUI^Z^^- ct C'L1 S^nie uc cc maître, dont
légendes aussi peu compréhen- r^^^^^l^^^^^^^^^^ fMii^rZS^^-^-^f^ on a peut-être exagéré le nui-
sibles les unes que les autres et l^^^^^^^^^^^g" niérisme. 11 y a encore quelque
d'ailleurs très confuses. '■' ^^^^^^^^^p chose de Barocchio, l'imitateur

Sont aussi représentés dans ^^^^^^E^^^^^ du Corrège, et de quelques autres

la collection Gérôme Bosch avec peintres de ces écoles comprises

tions que l'Escurial possède , lombarde.

parmi ses célèbres panneaux, poir la Molle la Vi^'^t Albert D,0rer. . L'Éclsçtismk ne peut être

Cornélius Schutt, l'élève de Collection Jovellanos à l'Institut de Gijon (Espagne). appelé une école. Il y a cepen-

Rubens, et le plus fécond des dant un groupe de peintres

aquafortistes hollandais, Rembrandt, dont les dessins sont si
précieux et si rares, H. Goltzius, Petersweiss, Schuster, Cor-
nélius Cort, Marcellis, Sadeler, etc.

ÉCOLES ITALIENNES.

Ecole vénitienne. — Quoique le caractère distinctif de
cette école ne soit pas la perfection dans le dessin, elle n'en a

compris sous cc nom. Il est représenté par une composition
très correctement dessinée aux crayons rouge et noir, d'un des
Carracci, un groupe de Dragons ; par trois grands et beaux
morceaux de Guido Reni, par deux dessins du Dominiquin,
par un du Guerchin, etc.

École florentine. — De cette fameuse école ainsi que de
bien d'autres, Jovellanos a dû réunir, à l'époque où il s'occupait
de collectionner des dessins, bien plus d'œuvres que n'en compte

1. Voir ses articles sur les Dessins d'Albert Mirer, publies dans la Galette des beaux-arts, tome XVI de la deuxième période.

2. Voir sa monographie, Durer Gesehiehte seines t.ebens und seiner Kuntt.
 
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