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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 9.1883 (Teil 2)

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https://doi.org/10.11588/diglit.19295#0077

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6o

L'ART.

vue de près, supporte parfaitement l'examen. Nous trouvons
un superbe échantillon, qui vient confirmer notre dire, au
premier volume, p. 88. La reproduction est en fac-similé.
M. Tuer ne nous dit pas de quel procédé il s'est servi; nous
pensons qu'il a employé celui de Goupil.

Bartolozzi était peut-être plus heureux encore dans l'eau-
forte, qui laisse plus de liberté à la main et devient, par cela
même, plus caractéristique. Ses traductions — car on ne peut
les appeler du nom de reproductions — du Guerchin, dont la
plupart sont des eaux-fortes, présentent un rare assemblage de
qualités. Nous regrettons seulement que l'aquafortiste n'ait pas
été chercher son modèle dans une sphère plus élevée. Nous
avons sous les yeux une de ces eaux-fortes d'après le Guerchin ;
l'exécution est d'une puissance merveilleuse et ne laisse rien à
désirer : les lignes des figures et des draperies, dessinées avec
une audace extraordinaire, attestent la confiance du maître
dans l'habileté de sa main infaillible. Mais le dessin, par
places, est singulièrement fautif. L'erreur est du Guerchin qui,
dans ce dessin comme dans bien d'autres, justifie les critiques
de Bryan; cet auteur lui reproche de manquer souvent de
dignité et de noblesse, tant dans les formes que dans l'expres-
sion dé la figure; il ajoute que son dessin est audacieux, mais
— je souligne l'expression de Bryan — souvent incorrect.

Le chapitre relatif à la gravure au pointillé, à son caractère
et à ses procédés, est à la fois très clair et très complet.
Mérite d'autant plus grand, que nous ne nous rappelons pas
d'autre description suffisante, dans les divers traités concernant
les procédés de la gravure. Duplessis en parle assez brièvement
{les Merveilles de la Gravure, p. 256) : « Francesco Barto-
lozzi : manière qui consistait à imiter avec le burin l'effet pro-
duit par le crayon sur le papier, etc. » Hamerton, dans ses
Graphie Arts, ne mentionne ni le nom de Bartolozzi, ni la
gravure au pointillé, omission d'autant plus singulière, que cet
art était alors très connu, très répandu et que, du moins en

Angleterre, il était, il y a un siècle, en très grand honneur.
Nous n'en attacherons que plus d'intérêt aux explications de
M. Tuer. Il nous fait connaître la première apparition de ce
procédé, dont l'origine étrangère lui paraît incontestable, mais
qui fut développé et portéi à sa perfection en Angleterre. Puis
il décrit, avec autant de simplicité que de force, la méthode
d'exécution. Nos lecteurs feront bien, s'ils veulent connaître
à fond cette question, de mettre à profit les excellents rensei-
gnements dont abonde ce livre : ils pourront aussi examiner
avec fruit la planche qui vient, page 86, fournir, à l'appui des
théories de l'auteur, des exemples détaillés.

Quant aux chapitres dont M. Tuer dit lui-même qu'ils
contiennent des longueurs, nous ne nous en occuperons pas.

La manière de l'écrivain y est sans doute naturelle et
facile, son style agréable et précis; mais, nous l'avons dit : le
sujet traité ne nous intéresse pas, et nous conseillons fortement
à l'auteur de nous donner, dans une future édition, des détails
plus complets sur les œuvres du maître.

Le Catalogue raisonné n'existe pas; le Manuel de Le Blanc
est incomplet, il n'énumère pas la moitié des estampes, et ses
descriptions sont singulièrement insuffisantes. L'index du
Kunstler Lexikon, de Meyer, est encore moins satisfaisant :
l'énumération de Le Blanc y est changée, nous ne savons trop
pourquoi.

En dehors des ouvrages que nous venons de citer, nous
ne connaissons pas de catalogue énumérant les œuvres de
Bartolozzi, excepté le manuscrit très complet que renferme le
cabinet des estampes du British Muséum.

Charles-Henry Middleton-Wake.

Au moment où nous terminons cet article, nous appre-
nons qu'il va être organisé, à Londres, une Exposition
des œuvres de Bartolozzi. Nous croyons que c'est M. Tuer
qui est chargé d'établir le catalogue et d'en rédiger la préface.

NOTRE EAU-FORTE

Ce portrait, qu'a si remarquablement gravé M. Louis Lucas, est l'un des plus beaux qu'ait peints Christophe Amberger.
Il fait partie de la précieuse galerie du Château de Pratolino, appartenant à M. le Prince Démidoff de San Donato.

Le Directeur-Gérant : EUGÈNE VÉRON.
 
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