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Gauchez, Léon: Les catalogues du musée d'Amsterdam
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.25872#0156
13o
L’ART.
Il suffit d’ouvrir ce Catalogue pour constater que le
nombre des peintures du Rijksmuseum était, l’an dernier,
de 1,676, développement considérable et qui prête aux
études les plus attachantes, le nombre des maîtres à peine
connus, pour ne pas dire tout à fait inconnus jusqu’ici, en
dehors des Pays-Bas, étant considérable. Que de joie n’eût
pas éprouvée mon cher Burger et que d’admirables pages
n’eût-il pas écrites, s’il lui avait été donné de voir cette
réunion de l'Ecole hollandaise depuis ses origines jusqu’à
nos jours, lui qui a consacré con amore aux maîtres
néerlandais deux de ses très excellents livres 1 !
Ce ne sont que de simples notes que j’aligne ici aujour-
d’hui. Je souhaite ardemment qu’un maître de la critique,
aussi compétent que notre éminent collaborateur M. Émile
Michel, par exemple, — il est tout désigné et mieux que
personne, — décrive entièrement dans l’Art le nouveau
Musée en commentant son texte par de belles reproduc-
tions d’œuvres ignorées en France et si dignes d’y être
appréciées; je citerai au hasard les tableaux de Gardes
bourgeoises de Dirck Jacobsz, le très remarquable Por-
trait de famille de Hendrick ten Oever, si défavorable-
ment exposé et qui mérite une place d’honneur; une grande
Portrait de dame âgée de soixante-deux ans.
Dessin de Charles E. Wilson, d'après Frans Hais. ( Rijksmuseum, à Amsterdam.
composition de Jacob Lyon — Réunion de gardes civiques
— bien qu’elle ait souffert ; le prestigieux Portrait d'un
architecte, de sa femme et de sa fille, par Barent Fabritius,
que le gouvernement eut la très enviable fortune d’ac-
quérir pour rien, il y a deux ans, à Londres — un Fabri-
tius signé en toutes lettres et daté du 3o septembre 1656,
pour 80 livres sterling, 2,000 francs!!! — et les Leçons
d’anatomie d’Aert Pietersen et de Nicolas Elias, et leurs
tableaux de Régents et de Gardes bourgeoises, et toutes
ces autres leçons d’anatomie d’A. Backer, de J. van Neck,
1. Musées de la Hollande, par W. Burger, 2 volumes in-18. Paris,
Veuve Jules Renouard, 6, rue de Tournon.
de Jurriaan Pool, d’A. Boonen, de C. Troost, de J. M.
Quinckhard, de T. Regters, conservées autrefois à Amster-
dam — Op den Singel — à YAthenœum Illustre 1, et cent
autres que j’aurais grand plaisir à nommer, si l’espace ne
m’était mesuré. Je ne puis cependant résister à la tentation
de signaler un portrait d’homme, par Frans Hais, celui de
1. M. le docteur J. W. R. Tilanusleur consacra, en décembre 1864,
une excellente étude, publiée en i865, à Amsterdam, chez Frederik
Muller, sous ce titre : Beschrijving der Schilderijen afkomstig van
het Chirurgijns-Gild te Amsterdam. Met eenige Historische Aantee-
Keningen ourtrent het Gild, en eene nadere Beschouwing der Kunst-
waarde der Wer^ameling.
L’ART.
Il suffit d’ouvrir ce Catalogue pour constater que le
nombre des peintures du Rijksmuseum était, l’an dernier,
de 1,676, développement considérable et qui prête aux
études les plus attachantes, le nombre des maîtres à peine
connus, pour ne pas dire tout à fait inconnus jusqu’ici, en
dehors des Pays-Bas, étant considérable. Que de joie n’eût
pas éprouvée mon cher Burger et que d’admirables pages
n’eût-il pas écrites, s’il lui avait été donné de voir cette
réunion de l'Ecole hollandaise depuis ses origines jusqu’à
nos jours, lui qui a consacré con amore aux maîtres
néerlandais deux de ses très excellents livres 1 !
Ce ne sont que de simples notes que j’aligne ici aujour-
d’hui. Je souhaite ardemment qu’un maître de la critique,
aussi compétent que notre éminent collaborateur M. Émile
Michel, par exemple, — il est tout désigné et mieux que
personne, — décrive entièrement dans l’Art le nouveau
Musée en commentant son texte par de belles reproduc-
tions d’œuvres ignorées en France et si dignes d’y être
appréciées; je citerai au hasard les tableaux de Gardes
bourgeoises de Dirck Jacobsz, le très remarquable Por-
trait de famille de Hendrick ten Oever, si défavorable-
ment exposé et qui mérite une place d’honneur; une grande
Portrait de dame âgée de soixante-deux ans.
Dessin de Charles E. Wilson, d'après Frans Hais. ( Rijksmuseum, à Amsterdam.
composition de Jacob Lyon — Réunion de gardes civiques
— bien qu’elle ait souffert ; le prestigieux Portrait d'un
architecte, de sa femme et de sa fille, par Barent Fabritius,
que le gouvernement eut la très enviable fortune d’ac-
quérir pour rien, il y a deux ans, à Londres — un Fabri-
tius signé en toutes lettres et daté du 3o septembre 1656,
pour 80 livres sterling, 2,000 francs!!! — et les Leçons
d’anatomie d’Aert Pietersen et de Nicolas Elias, et leurs
tableaux de Régents et de Gardes bourgeoises, et toutes
ces autres leçons d’anatomie d’A. Backer, de J. van Neck,
1. Musées de la Hollande, par W. Burger, 2 volumes in-18. Paris,
Veuve Jules Renouard, 6, rue de Tournon.
de Jurriaan Pool, d’A. Boonen, de C. Troost, de J. M.
Quinckhard, de T. Regters, conservées autrefois à Amster-
dam — Op den Singel — à YAthenœum Illustre 1, et cent
autres que j’aurais grand plaisir à nommer, si l’espace ne
m’était mesuré. Je ne puis cependant résister à la tentation
de signaler un portrait d’homme, par Frans Hais, celui de
1. M. le docteur J. W. R. Tilanusleur consacra, en décembre 1864,
une excellente étude, publiée en i865, à Amsterdam, chez Frederik
Muller, sous ce titre : Beschrijving der Schilderijen afkomstig van
het Chirurgijns-Gild te Amsterdam. Met eenige Historische Aantee-
Keningen ourtrent het Gild, en eene nadere Beschouwing der Kunst-
waarde der Wer^ameling.