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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 19.1893 (Teil 2)

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Courrier musical
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https://doi.org/10.11588/diglit.22769#0032

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i8

L'ART.

que par les oreilles exercées, vraiment c'est trop de
musique rétrospective. Et si l'on écoute avec un certain
intérêt d'abord, en s'efforçant de trouver cela charmant
parce que c'est du Monsigny ou du Grétry, il n'est pas aisé
de conserver longtemps cette attitude et l'on ne tarde pas
à être pris d'une fringale de musique moderne. Trop
d'ariettes et de romances, presque toujours fort longues
et dont l'expression ne se maintient pas au même niveau :
que de répétitions de paroles, bon Dieu ! et de reprises
de motifs ! .

Pour le Déserteur, en particulier, l'idée de jouer la
partition presque intégralement alors qu'on en supprimait
bien un quart autrefois, a été néfaste, et les morceaux
mêmes qui produisaient de l'effet sur le public, il y a huit
ans à peine, ont été comme noyés dans cette exécution
infiniment trop longue. Et, cependant, c'est une romance
très touchante que celle du déserteur qui va être fusillé :
Adieu, chère Louise; il y a pourtant beaucoup d'éclat et
de sentiment dans l'air du gendarme Courchemin : le Roi
passait; la chansonnette villageoise de Jeannette est
agréable; il y a bien des phrases tendres dans les rôles, en
général trop larmoyants, de Louise et d'Alexis ; le person-
nage du dragon Montauciel, toujours entre deux vins,
mais brave cœur et bon camarade, est tracé de façon très
adroite, et la chanson à boire, entonnée à tue-tête, sur
deux motifs différents, par Montauciel et ce benêt de Ber-
trand, est une page scénique excellente, demeurée célèbre
à bon droit... Mais, que voulez-vous? on n'en voyait pas
la fin.

Même observation pour les Deux Avares. La pièce est
sensiblement beaucoup plus courte ; mais c'est si languis-
sant, si peu comique, au moins pour les spectateurs d'au-
jourd'hui , qu'on s'impatiente à voir tant de morceaux
s'enchaîner à la file. Il en est plus d'un, certainement, où
se retrouve la justesse d'expression chère à Grétry ; l'air
de baryton, par exemple : Nièces, neveux, race haïssable,

avec un curieux passage imitatif sur le chat qui guette une
souris, et le duo des deux grippe-sous : Prendre ainsi cet
or, ces bijoux !... et la marche de la patrouille, avec chœur :
la garde passe, il est minuit, exécutée trop vite à l'Opéra-
Comique, avec des nuances exagérées, et les chants des
janissaires légèrement pris de vin ; certains effets descrip-
tifs assez piquants, et, surtout, un duetto charmant entre
les deux amoureux : Les voilà partis, nos vœux sont rem-
plis... Mais, il n'y a pas à dire, c'était un peu monotone et
trop long.

L'exécution, de plus, était médiocre de la part des
solistes, indolente de la part de l'orchestre. A citer seule-
ment, dans les Deux Avares : Mllc Laisné, pour sa jolie
voix bien conduite ; Mmc Molé, pour son aisance en scène ;
MM. Carbonne et Badiali, pour leur zèle, et, dans' le
Déserteur : MM. Bouvet et Barnolt, bien placés dans les
rôles du gendarme Courchemin et du cousin Bertrand.
M. So.ulacroix manque, non pas de voix, mais de style et
d'accent dans le rôle d'Alexis ; M. Delaquerrière est
pitoyable, de chant et de jeu, dans. Montauciel ; enfin,
Mllcs Simonnet et Leclerc tirent diablement la ficelle dans
des rôles écrits très haut et qu'on a dû cependant baisser.
Et voilà maintenant le Déserteur et les Deux Avares
remis au répertoire par les bons soins de la Société des
Grandes Auditions musicales de France : y resteront-ils
longtemps ?

Il y a deux ans, c'était Béatrice et Bénédict, de Ber-
lioz, que cette Société faisait jouer, et, l'an dernier, elle
tirait de l'oubli les Troyens à Carthage, du même Ber-
lioz. Elle aurait pu continuer utilement dans cette voie en
faisant représenter la Prise de Troie ou Benvenuto Cel-
lini ; mais elle a préféré étendre sa sollicitude et prêter
son appui pécuniaire à Monsigny et à Grétry. Berlioz,
assurément, ne réclamera pas.

Adolphe Jullien.

NOTRE BIBLIOTHEQUE

DCCIX

Ris-Paquot. — Dictionnaire encyclopédique des marques
et monogrammes, chiffres, lettres initiales, signes figu-
ratifs, etc., etc., contenant 12,156 marques concernant
les Aquafortistes, — Architectes, — Armuriers, —
Bibliophiles, — Célébrités littéraires, — Céramistes, —
Ciseleurs, — Damasquineurs, — Dessinateurs, — Dinan-
diers, — Ebénistes, — Emailleurs, — Fabricants de
papier, — Fondeurs, — Graveurs sur bois, cuivre,
pierres fines, métaux, — Horlogers, — Huchiers, —
Imprimeurs-Libraires, — Maîtres des monnaies, —
Miniaturistes, — Modeleurs, — Nielleurs, — Numisma-
tique, — Ordres de chevalerie,— Orfèvres, — Peintres,
— Potiers d'étain, —• Relieurs, — Sculpteurs sur bois,
pierre, ivoire, albâtre, nacre, etc., —Tapissiers, — Tis-
serands, — Tourneurs, etc., etc. Tome I, A-I; tome II,
J. à fin.

Les Ecoles et les Ecoliers à travers les âges, par L. Tar-
sot, rédacteur au ministère de l'Instruction publique.
Ouvrage orné de i3o gravures de L. Libonis, etc. Grand
in-8° de 339 pages.

Autour de la Méditerranée. — Les Côtes barbaresques. —■
De Tripoli à Tunis, par Marius Bernard. 120 illustra-
tions, par A. Chapon, et une carte itinéraire du

voyage. ....

Les Fournisseurs de Napoléon Ier et des deux impéra-
trices, d'après des documents inédits, par Alph. Maze-
Sencier, auteur du Livre des Collectionneurs. — Les
Costumes et objets de toilette de Napoléon. — La Redin-
gote grise. — Le Petit Chapeau. — Tabatières histo-
riques et politiques. — Étiquette, jeu, etc., à la Cour.—
Chambellans, pages, médecins, etc. — Equipages et
chevaux. — Théâtres. — Les Ciseleurs. — Les Or-
fèvres.— Les Ébénistes. —Joséphine.— Marie-Louise,
sa corbeille et son trousseau. — Le Roi de Rome. — La
Layette, etc. Un volume in-8° raisin de iv-367 pages.

Ces quatre ouvrages sont édités par Henri Laurens
(librairie Renouard),6, rue de Tournon, Paris.

M. Ris-Paquot, à qui l'on doit un très grand nombre
de publications utiles, nous donne aujourd'hui en deux
grands volumes in-40 un nouvel ouvrage destiné à rendre
les plus sérieux services aux collectionneurs.

Ce travail de bénédictin est considérable et ne peut
manquer d'être accueilli avec une extrême faveur, ren-
fermât-il même quelques lacunes, ce qui est inévitable
dans un si immense labeur.

La librairie Renouard, qui édite le livre de M. Ris-
Paquot, a mis également en vente sous ce titre : les Ecoles
et les Ecoliers à travers les âges, une étude écrite avec
grand soin par M. L. Tarsot, et dont tous les jeunes gens
tireront profit.

M. Henri Laurens,' le continuateur de la maison
 
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