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Koninklijke Nederlandse Oudheidkundige Bond [Hrsg.]
Bulletin van den Nederlandschen Oudheidkundigen Bond — 5.1903-1904

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Nr. 4
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Dimier, Louis: Un tableau prèsumé de Herman van der Mast
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https://doi.org/10.11588/diglit.17411#0151

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M. van Riemsdijk a été le premier a découvrir des ouvrages authentiques
dc van der Mast '). Ce sont deux portraits, un d'hommc, 1'autre de femme,
que leur possesseur M. Nérée de Babberich a bien voulu prèter au musée
d'Amsterdam. C'est la que dcpuis cinq ans on peut les étudier. Ces deux
pièces de moyen mérite, portent dans 1'authcntique signature du maitre une
source d'instruction ;\ quelques égards inestimable, puisqu'elle permet d'iden-
tifier un style dont les êchantillons certains avaient fait défaut jusque la.

Ils sont datés de 1587 et de 1589. Comme il n'y a nul doute qu'il
furent peints en Hollande, il faut que le séjour du maitre en France ne
se soit pas prolongé au-dela de la première de ces dates. Van Mander
assure qu'il a duré sept ans. Un rigoureux calcul de M. Hymans le fait
commencer après 1570. Le voila done fixè a dix ans prés, entre 1570—1577
et 1580—1587.

Ce que je propose aujourd'hui est Fattribution d'un tableau qui
représente la cour de France, et qni par conséquent devrait prendre date
de cc séjour. Je n'ai pour le mettre au compte de van der Mast de garantie
que 1'exécution. si conforme aux portraits d'Amsterdam, que dés que j'ai
pu voir ce tableau de prés. Ie rapprochement, que rien ne sollicitait saus
cela, s'est imposé tout de suite a mon esprit.

Van der Mast appartient a cette espèce de peintres des Pays-Bas qui. a
1'exemple de Moro, cherchaient en cette fin du XVIe siècle lcurs exemples
dans Venise, et mèlaient la maniére flamande aux enseignements du Tintoret.
Nommer Gilles Coignet et Dirck Barentsz., c'est assez définir ce style,
dont il est vrai que les Mast d'Amsterdam ne fournissent pas les mcillcurs
modèles. L'exécution n'en est par bien fine, et les rehauts dc blanc dont
se compose la recberebe d'une certaine harmonie argentine, n'y sont pas
si bien appliqués qu'ils ne fassent disparate, et ne jettent sur le tout une
certaine durcté blafarde. Voila précisément ce qu'on trouve dans le tableau
dont il s'agit.

II est conservé au Louvre sous le No. 1034, et représente, comme
j'ai dit, la cour de Henri III. Le plus grand nombre des personnages s'y
montrent en train de danser. Les figures y ont de sept a buit pouces. Ce
musée conserve deux bals de cour représentés a la mème époque. 11 s'agit
ici du plus grand. Tous les deux ont été a Vcrsailles, et auparavant dans
la collection Gaignièrcs, qui nomnie celui-ci Bal du Duc lïAlcncon -). Ce
nom, comme 011 va voir, ne mérite pas qu'on s'en resserve. On 1'a
attribué a Clouet. Comme il renferme plusieurs portraits, une telle attribution
allait de soi dans un temps oü L'on ne savait que Clouet dc peintre de
portraits pour toute cette époque. Personne maintenant ne voudrait
reprendre, principalcment après que la mort du second des Clouets, fixée

1) V. Oud-Holland, 1S99, p. 123.

2) Grandmaison, Gaignièrcs cl scs corrcspondantSy Bibliothèque de 1'Ecole des
Charles, 1890, 1891, 1892.
 
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