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La caricature: revue morale, judiciaire, littéraire, artistique, fashionable et scénique — 1833 (Nr. 113-164)

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Numéro 121 (28 Février 1833)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26557#0055

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3“* ANNÉE.


Numéro 42 4. «-

Tout cc qui concerne la rédaction doit être adressé, franco,
à M. Louis Desnoyers (Derville), Rédacteur en chef,
au Bureau de la Caricature, galerie Véro-Dodat.—
Tout ce qui a rapport aux dessins doit être adressé à
M. Ch. Philipon.

C.STIC.T niSGNDO MORES.

i| m

—« 28 février 4 855. -—

Les réclamations, abonnemens et envois d’argent doivent
être adressés, franco, à M, Ch. PHILIPON, directeur
du journal, au Bureau delà Caricature, galerie Véro-
Dodat, au-dessus du grand Magasin de Lithographies
d’Aubert.

POLITIQUE, MORALE, LITTERAIRE ET SCENIQUE,

avis.

Nous rappellerons à nos abonnés que le moyen d'éviter tout retard
dans la réception du journal, cest de ne pas attendre le dernier mo-
ment pour renouveler leur souscription.

On souscrit chez tous les libraires et directeurs des postes, ou bien
en adressant franco à M. Aubert, galerie Véro-Dodat, le prix de
T abonnement par un bon sur la poste.

Apportant la plus grande attention à ïexécution et au départ de
nos bandes, nous invitons les souscripteurs de la Caricature qui ne
recevraient pas les numéros auxquels ils ont droit, à faire légale-
ment constater cette absence, afin de nous donner les moyens A exer-
cer nos poursuites Contre qui de droit.

DE L’UN DES MILLE AVANTAGES

QUI peuvent résulter pour un pays

ou

GRAND NOMBRE DES FILS SURTOUT DES FILLES DE SON ROI.

Après la France et la liberté,Louis-Philippe aime le plus
au monde, ce sont ses enfans, fcette auguste et belle famille, ainsi
que la nomme le Constitutionnel et, après lui, le Journal des Débats.

Ce n’est pas pour lui, certes, que le rordes Français s’exténue à
faire des économies, à rogner, d’après l’expérience de la veille, tout
ce qui ressemble, de loin même, à du superflu dâns la dépense du
lendemain, à faire preuve , en toute occasion, dtSfel esprit d’ordre
qu’on exaltait avec tant de raison sous la restauration, et qu’aucuns
déprécient avec tant de mauvaise foi depuis le 7 août. Ali! bien oui,
pour lui! Ceux qui pourraient le croire le connaîtraient'bign mal.
Instruit, comme dit encore le Constitutionnel, aux leçons de l’adver-
sité, il est de mœurs simples et de goûts modestes, et se soucierait
peu, pour lui seul, d’enfler outre mesure le patrimoine légué par les
maris de ses aïeules.

Mais c’est pour ses enfans qu’il tbésaur^e. C’est pour eux qu’il a
consommé l’effort, bien pénible à son cœur, de réclamer une liste
civile que sa modestie lui faisait envisager comme fort au-dessus de
ses mérites ; c’est pour eux qu’il se réduit à bannir le luxe de ses fêtes et
la munificence de ses charités personnelles ; c’est pour eux qu’il s’ex-
pose aux insolens brocards de la mauvaise presse, de cette presse bâ-
tarde qui ne comprend pas ce qu’il peut y avoir d’abnégation et de
dévouement dans la tendresse paternelle.

S’il paraît à quelques-uns aimer le numéraire (ce qui, après tout,
est plutôt une vert* qu’un vice), c’est uniquement parce qu’il aime sa
famille. L’amour paternel est toujours incommensurable.

Jusque-là rien de mieux. Bien que j’eij soie encore à ne connaître
les sentimens paternels qu’en théorie, et que je n’aie pas eu lieu d’ap-
prendre l’amour de l’argent par la pratique, l’instinct me révèle
suffisamment l'excellence deces deux affections, et soulève pour elles
toutes mes facultés admiratives. Toutefois, je m’inquiète d’avance
d’un résultat imminent, inévitable, dont elles vont bientôt grever
l’avenir.

Louis-Philippe possède un grand nombre de filles, chose fort natu-
relle, qu’il veut marier le plus tôt possible, chose plus naturelle
encore.

Or, d’une part, un sot usage veut qu'on dote les demoiselles, voire
même.les princesses à marier; et, d’autre part, le Code, non moins
sot, exige que les demoiselles, voire même les princesses, suivent en
tous lieux leurs maris; d’où il résulte que si les maris sont étrangers,
ils emmènent par delà les frontières les dots et les demoiselles.

Pour une princesse, fille du roi des Français, il faut nécessaire-
ment, sous peine de ’~>Aaalfiance, une tête couronnée et partant un
mari étranger.

De plus, les'grandes puissances ayant la sottise de se soucier fort
peu des filles d’une royauté de fraîche date, cette royauté est obligée
de se rabattre sur les puissances subalternes , où les maris ne man-
quent pas, Dieu merci! mais où ils sout exigeans en diable, vu la
gloutonnerie naturelle de leur estomac royal et l’exiguïté relative de
leur cassette royale.

Cc qui démontre péremptoirement qu’à chaque mariage de prin-
cesse-citoyenne, il faudra que le père ou la France (peu importe,
c’est tout un) compte une grosse dot, laquelle ira enfler la liste
 
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