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La caricature: revue morale, judiciaire, littéraire, artistique, fashionable et scénique — 1833 (Nr. 113-164)

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Numéro 146 (22 Août 1833)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26557#0208

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——« Numéro 146. ———

Tout ce qui concerne la rédaction doit être adressé, franco,
à M. Louis Desnoyers (Derville), Rédacteur en chef,
au Bureau de la Caricature, galerie Véro-Dodat. —
Tout ce qui a rapport aux dessins doit être adressé à
M. Cn. Phieipon.

22 août 1855.

Les réclamations, ahonncmcns et envois d’argent doivent
être adressés, franco, à M. Cn. PHILIl’ON, directeur
du journal, au Bureau delà Caricature, galerie Vcro-
Dodat, au-dessus du grand Magasin de Lithographies
d’Aubert.

POLITIQUE, MORALE, LITTERAIRE ET SCENIQUE.


AVIS.

Nous rappellerons à nos abonnés que le moyen d’éviter tout retard
dans la réception du journal, c'est de ne pas attendre le dernier mo-
ment pour renouveler leur souscription.

On souscrit chez tous les libraires et directeurs des postes, ou bien
en adressant franco à M. Aubert, galerie Véro-Dodat, le prix de
ïabonnement par un bon sur la poste.

Apportant la plus grande attention à T exécution et au départ de
nos bandes, nous invitons les souscripteurs de la. Caricature qui ne
recevraient pas les numéros auxquels ils ont droit, à faire légale-
ment constater cette absence, afin de nous donner les moyens d exer-
cer nos poursuites contre qui de droit.

PROTESTATION

DES CHIENS DE ERANCE ET DE NAVARRE

COSTRE

LES BRUITS CALOMNIEUX, PHXLIPPISTES ET EMBÈTANS, QUE LA
MALVEILLANCE FAIT COURIR A LEUR SUJET.

Monsieur le Rédacteur ,

Peuvons-nous espérer que vous aurez la bonté d’insérer dans votre
plus prochain numéro la protestation ci-incluse, qu il est de notre
intérêt de livrer le plus vite possible a la publicité ?

Agréez, et£.

Pour te corps des chiens,
AZOR.

PROTESTATION.

Les chiens soussignés, danois, barbets, griffons, lévriers, courans,
couchans, bassets, épagneuls, dogues, carlins, de Terre-Neuve et
autres,

Tous domiciliés dans la France et la Navarre , s’unissant de leur
queues et de leurs droits canins, et payant leur part des contributions
indirectes,

Protestent contre les odieuses calomnies qu’on fait courir depuis
quelque temps à leur sujet, et dont ils suivent en ce moment la piste.

Le chien est jaloux , comme tout autre membre du règne animal,
de conserver intacte sa liberté individuelle et sa liberté d’opinions.
Pourquoi n’aurait-il pas, en effet, le droit d’aboyer à sa guise, en se
conformant aux lois qui régissent la matière, et de remuer la queue
pour tel ou tel ordre de choses, puisqu’il supporte sa part des charges
sociales?

Le chien a donc son opinion politique, et bien qu’il ne possède
encore que des moyens très-restreints de l’exprimer et de la propager,
il entend et veut qu’on la respecte.

Permis à chacun de la juger, en bien ou en mal, lorsqu’il lui arrive
delà manifester; mais défense à tous de supposer perfidement des
faits et de nous prêter des pensées susceptibles d’égarer le public sur
le caractère et la nature de cette même opinion.

Déjà nous avions vu, avec une douleur profonde, un député du cen-
tre usurper le nom d’une des classes de l’espèce canine et parer son
opinion du nom respectable de Barbet.

Nous avions vu , avec un regret non moins vif, donner le titre
d’une autre classe de la famille des chiens à ces impurs agens que la
police lâche à la piste de la coupable innocence. Les limiers de
M. Gisquet avaient jeté la plus vive exaspération parmi nos limiers.;

Voilà qu’aujourd’hui l’on nous annonce qu’un cultivateur de Bé-
thune n’a pas craint, l’impudent, de donner à son chien le nom de
Louis-Philippe! Un nom d’homme à un chien! quelle inconvenance!
Que diriez-vous, vous autres bipèdes, si l’on intitulait l’un de vous du
nom d’Azor ou de Turc ? Vous jetteriez les hauts cris, n’est-il pas vrai ?
Eh bien ! nous aussi, nous jetons les hauts aboîmens. Heureusement,
nous venons d’apprendre que. cet atroce cultivateur a été arrêté et
passera bientôt aux assises. Ab ! si le jury était composé de chiens ,
son affaire serait bientôt jugée. Appeler son chien Louis-Philippe !
gredin, va!

Eh bien! nous supporterions encore toutes ces avanies, et nous
nous contenterions d’en baisser la queue et d’en secouer les oreilles,
si l’on ne s’était permis de nous prêter des intentions susceptibles de
porter atteinte à notre considération et de provoquer à notre mépris
et à notre haine.

On a dit, par exemple, que pour tenir lieu du suffrage unanime
 
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