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La caricature: revue morale, judiciaire, littéraire, artistique, fashionable et scénique — 1833 (Nr. 113-164)

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Numéro 164 (27 Décembre 1833)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26557#0310

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4' ANNEE.

Numéro 164.

Tout ce qui concerne la rédaction doit être adressé, franco,
à M. Loris Desnoyehs (Derville),. Rédacteur on chef,
au Bureau de L Car ica turc, galerie Véro-Dodat. —
Tout ce qui a rapport aux dessins doit être adressé à
M. Ch. Philipox.

CASTIGAT PI DE N KO MORES.

27 DÉCEMBRE 1833.«*

Les réclamations, abonnemens et envois d’argent doivent
être adressés, franco, à M. Ch. Philipox, directeur
du journal, au Bureau de la Caricature , galerie Véro-
Dodat, au-dessus du grand Magasin de Lithographies
d’A tiikitr.

POLITIQUE, MORALE, LITTÉRAIRE ET SCÉNIQUE.

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ATIS.

Nous rapppellerons a nos abonnés que le moy en d'éviter tout, retard
dans la réception du journal, c'est de ne pas attendre le dernier mo-
ment pour renouveler leur souscription.

On souscrit chez tous les libraires et directeurs des postes, ou bien
en adressant franco à M. Aubert, galerie Féro-Dodat, le prix de
T abonnement par un bon sur la poste.

Apportant la plus grande attention à T exécution et au départ de
nos bandes, nous invitons les souscripteurs de la Caricature qui ne
recevraient pas les numéros auxquels ils ont droit, à faire légalement,
constater cette absence, afin de nous donner les mot ens d’exercer nos
poursuites contre qui de droit.

FABRICATION DU DISCOURS DU TRONE,

par les Cs-^ensées responsables, sous l« présibciur réelle îie la pensée immuable.

(La scène se passe dans la salle du conseil, la veille de l’ouverlure des chambres.)

La Pensée immuable. — Mes chères Pensées, il est temps que nous
songions au discours que nous devons bâcler demain pour les cham-
bres. Que faut-il que nous leur tripotions?

LaPensée de la gueux.—Il m’esl-z-avis que nous ferions tout
aussi bien de farfouiller dans les discours de l’année dernière et an-
nées antécédentes, sans nous creuser itérativement la cervelle. C’est
toujours la même chose, c’est connu.

La Pensée immuable.— Il est vrai que c’est toujours la meme
chose, mais ce n’est que pour le fond. Il est bon que la forme soit
variée autant que possible, ainsi donc que l'on commence. C’est
à vous, Pensée des affaires extérieures, qu il appartient de parler la
première.

La Pensée de l’extérieur. — Ma foi, je ne sais trop que dire.

La Pensée immuable.—Par Dieu, vous voilà bien embarrassée, ma
chère. Disons que nous continuons à recevoir des assurances de plus
en plus amicales.’

La Pensée de l'extérieur. — Voilà qui est bien trouvé ! Qui donc
esperez-vous tromper avec vos assurances! Voulons-nous faire un
traité de commerce avec l’Angleterre? la Russie proteste. Voulons-
nous marier une de nos princesses avec le moutard Othon ? l’Angle-
terre proteste. Le théâtre du Palais-Royal ntet-il sur la scène le
nommé Jean Bernadolte ? la Suède proteste. Bref, quoique nous fas-
sions, tout le monde proteste.

La Pensée immuable. — Eh ! bien , au lieu à'assurances, il faut
que vous mettiez protestations ; cela suffira pour que votre conscience
soit en repos. Ainsi donc écrivez : « Nous continuons à recevoir
de la part des puissances étrangères des protestations de plus en plus
amicales. » A votre tour, Pensée de la justice!

La Pensée delà justice.—Voici ma phrase : « Une loi impor-
tante exige des modifications indiquées par l’expérience, et qui, soi-
gneusement restreintes dans les limites de la charte, la mettront en
harmonie avec l’esprit de nos institutions. » Je crois que cela suffit
pour faire prendre date à notre projet de loi sur le jury ; il est des
matières qu’il 11e faut pas aborder de face et qu’il suffit d’envisager
de biais. C’est ma manière de voir.

La Pensée immuable. — C’est la bonne, quoique cela me semble
un peu louche; mais il n’est pas nécessaire <7«’ils comprennent, il
suffit ^a’üs répondent. A vous, Pensée de l’intérieur !

La Pensée de Vintérieur. — J’avais préparé quelques lignes sur
le terrassement des factions et l’écrasement de l’hydre de l’anarchie;
mais, par malheur, elles ne sont plus de circonstance, par suite de
l'acquittement des vingt-sept criminels.

La Pensée immuable. — Que dites-vous donc là ? ne voyez-vous
pas ÿfi’elles sont au contraire plus que jamais de circonstance? On
croira d’autant plus facilement que nous n’épargnons rien pour ré-
primer les tentatives criminelles des factions ; qu’on verra que nous
poursuivons, même leurs actes les plus innocens. D’ailleurs , voilà
déjà trois ans que nous n’écrasons pas autrement l’hydre de l’anar-
chie ; ils n’en demandent pas davantage. —A vous, Pensées du com-
merce et de la guerre ?
 
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