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La caricature: revue morale, judiciaire, littéraire, artistique, fashionable et scénique — 1833 (Nr. 113-164)

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Numéro 129 (25 Avril 1833)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26557#0103

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3m* ANNÉE.

——.o Numéro 129. ««—

Tout ce qui concerne la rédaction doit être adressé, franco,
à M. Louis Desnoyers (Dcrville), Rédacteur en chef,
au Bureau de la Caricature, galerie Vero-Dodat.—
Tout ce qui a rapport aux dessins doit être adressé à
M. Ch. Piiilipon,

CaSTIGAT RIDliNDO MORES

—— 2 5 avril 1855. -—

^>I0I€£

Les réclamations, abonnemens et envois d’argent doivent
être adressés, franco, à M. Ch. PH1L1P0N, directeur
du journal, au Bureau delà Caricature, galerie Véro-
Dodat, au-dessus du grand Magasin de Lithographies
d’Aubert.

POLITIQUE, MORALE, LITTERAIRE ET SCENIQUE.

AVIS.

Nous rappellerons à nos abonnés que le moyen d’éviter tout retard
dans la réception du journal, c’est, de ne pas attendre le dernier mo-
ment pour renouveler leur souscription.

On souscrit chez tous les libraires et directeurs des postes, ou bien
en adressant franco à M. Aubert, galerie Véro-Dodat, le prix de
l'abonnement par un bon sur la posté.

Apportant la plus grande attention à Vexécution et au départ de
nos bandes, nous invitons les souscripteurs de la Caricature qui ne
recevraient pas les numéros auxquels ils ont droit, à faire légale-
ment constater cette absence, afin de nous donner les moyens d'exer-
cer nos poursuites contre qui de droit.

TOURNOI FÉODAL

ENTRE LES TAMERLANS DE LA CHAMBRE HAUTE
ET CEDX DE LA CHAMBRE BASSE.

(résumé des dernières séances parlementaires.)

La semaine a porté ses fruits. En fait de bouffonneries, le Juste-
Milieu ne nous laisse jamais chômer. Si la matière ridicule venait à
manquer, il se ferait créateur plutôt que de cesser un seut instant
d’être ouvrier. Heureusement, le Juste-Milieu n’est pas destiné à créer
quoi que ce soit au monde, hormis pourtant des bons royaux et des
impôts de toute espèce.

Dernièrement donc, la lutte s’est engagée entre la chambre haute et
la chambre basse; lutte vive, animée, pressante. Les deux adver-
saires voulaient rivaliser de grotesques charges et d’heureuses facé-
ties. L’une avait bourré son arme avec un numéro de la Tribune,
l’autre combattait avec la clé d'or des fonds secrets. C’était plaisir pour
nous, juges du camp, de les voir s’épuiser ainsi en ravissantes naïve-
tés, en adorables bêtises. Ce conflit entre la dame du tiers-état et la
dame de l’aristocratie, ressemblait singulièrement au célèbre duel entre

Sophie Arnould la fille perdue, et la galante princesse d’Hénin. — La
chambre basse représentait Sophie Arnould, sauf l’esprit.

Beaucoup de champions sont descendus dans la lice pour la cham-
bre basse : MM. Petit, bataille, Jaubert, Rémuzat, Duvergier de
Hauranne étaient ses principaux chevaliers. La chambre haute n’en
comptait que deux, MM. de Montlosier et d’Argout; mais ces deux-là
pesaient, d’un grand poids dans la balance, M. d’Argout surtout, à
cause, de son nez.

M. Viennet, la lance au poing et le pot en tête, ayant sonné le cor
du tournois, M. Petit s’est élancé le premier. Ce jeune débutant dans
l’emploi des Bobèches a conseillé à la chambre de descendre dans son
intérêt personnel-, comme si la chambre basse pouvait descendre plus
bas ; et de se couvrir du manteau de sa dignité, comme si ce manteau
n était pas, depuis long-temps, réduit au déplorable état de la re-
dingote séculaire de M. André du Haut-Rhin !

A quoi M. de Montlosier a répliqué que, dans certaines sociétés po-
pulaires , comme dans le bagne de Brest., on prépare le crime avec
beaucoup de sagesse.

M. de Rémusat. — C’est quelque chose de bien différent, que d’avoir
tort ou d’avoir raison.

M. de Montlosier.—Bonaparte avait de l’esprit (on rit); oui,
beaucoup d’esprit.

M. Duvergier de Hauranne. — Si nous ne tenons pas, sous la cham-
bre de i833, le même langage que sous la chambre de 1826, c’est
que celle-ci ne représentait nullement le pays, et que celle-ci le re-
présente.

M. de Montlosier. — On lit dans l’Écriture : « Ne suivez pas la
multitude ; ne suivez pas le grand nombre. » Ce qui prouve que la
souveraineté du peuple est contraire aux commandemens de l’Église.

M. Jaubert. — J’ai un patrimoine, et je veux le conserver ; c’est
pour cela que je vote tous les fonds secrets qu’on nous demande.

M. de Montlosier. — Si le trône est un morceau de bois recouvert
de velours, conservons bien précieusement ce velours, attendu que
du morceau de bois, dénué d’icelui velours, on ferait un échafaud.

M. bataille. — On présume trop de la puissance des factions : les
factieux ne nous paraissent grands que parce que nous sommes à ge-
noux. — Levons-nous.

M. de Montlosier. — Trois partis divisent la France : les nobles,
 
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