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La caricature: revue morale, judiciaire, littéraire, artistique, fashionable et scénique — 1833 (Nr. 113-164)

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Numéro 163 (20 Décembre 1833)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26557#0304

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L*; ANNÉE.

Numéro 163.

Tout, ce qui concerne, la rédaction doit être adressé, franco,
à M. Lot is Desnoyers (Déraillé), Rédacteur on chef,
au Bureau de la Caricature, galerie "Véro-Dodat. —
Tout, ce qui a rapport aux dessins doit être adressé à
M. Ch. PniLiroN.

4MB-**

20 DÉCEMBRE 1833.

Les réclamations, abonnemens et envois d'argent doivent
être adressés, franco, à M. Ch. Philii-oy , directeur
du journal , au Bureau, de la Caricature , galerie Yéro-
Dodat, au-dessus du grand Magasin de Lithographies
d'Aubert.

CAS-T1GAT MDF.NPO MORES.

POLITIQUE, MORALE, LITTÉRAIRE ET SCÉNIQUE.

SOUSCRIPTION

POUR L’AMENDE DD CHARIVARI.

de comme il convient à des prétentions ultrn-visigothes, qui ne vi-
sent ii rien moins qu’à étouffer toute publicité en France.

Nous publierons dans notre proelmiu numéro une première liste
de souscription.

Notre féal et bien aimé frère, le Charivari, devait apprendre tôt
ou tard, à ses dépens, comme nous l’avons fait plus d’une fois, ce que
vaut la justice du roi. MM. Dubois (dont on fait les flûtes) et ses acco-
lytes ont porté eux-mêmes leur propre valeur à la Jsttmme de cinq
mille cinq cents francs, non compris les frais. Us y ont m is beaucou p
d’amonr-propre, comme on voit.

Telle a été notamment l'opinion du National, qui lui-même venait
d’être atteint par la justice exceptionnelle delà même cour d’assises,
jugeant sans jurés. Le National, qu’on est toujours sûr devoir mar-
cher en avant dans toutes les questions de liberté, s’est empressé
d’ouvrir une souscription, destinée à couvrir l’amende dont est frappé
le Charivari. Après une initiative aussi honorable pour le journal
qui l’a prise que pour celui qui en été l’objet, nous n’hésitons pas à
ouvrir nous-mêmes, pouf la même destination, une liste de souscrip-
tion dans les bureaux delà Caricature, galerie Véro-Dodat, au-des-
sus du grand magasin d’Aubert.

Il y a dans cette affaire bien autre chose encore qu’une simp/e
question d’amende, c’est une grave question de liberté. Il s’agit de
savoir si, en présence d’une charte qui garantit la publicité des opi-
nions, qui abolit la censure, qui attribue au jury seul la connaissance
des délits de presse, qui déclare que personne ne peut être distrait
de ses juges naturels, et qui enfin proclame l’abolition de la confis-
cation; il s’agit de savoir, disons-nous, si, en présence de toutes ces
garanties, un tribunal exceptionnel, jugeant dans sa propre cause,
et sans l’assistance du jury, peut interdire à un journal, pendant un
certain temps, la discussion de telle partie des débats judiciaires, et
le frapper d’une confiscation énorme sous, le titre dérisoire d’amende.

Nous ne doutons pas que l’empressement des souscripteurs à en-
tendre l’appel dont le National a donné le signal honorable répon-

Piandjc*

N. 34i et 34a.

La Liberté, radieuse sur son char, poursuit sa carrière d’un pas
lent, mais sur. En va n la mauvaise queue de la contre-révolution,
s’attelant par derrière aux roues de l’équipage, cherchant à le rete-
nir, à grand renfort de poignets, de crocs et de éordes ; en vain
MM. Soult, d’Argout, Guizot, Monlalivet et Persil tendent de tontes
leurs forces le câble de l’illégalité, de l’état de siège, des conseils de
guerre, tandis que M. Barllie, M. Humann, M. Dupin et M. Gisquet
tirent à qui mieux-mieux le câble des attaques contre la presse, des
amendes, du mont St-Michel, delà Force, etc.; en vain le Système
tout entier, sous son type allégorique habituel, et traînant à sa
queue l’animalcule Thiers, jette dans les roues du char le bâton des
procès a la presse ; en vain M. Talleyrand cherche à l’entraver au
moyen des blocs et pavés des impôts rongeurs, des privilèges et mo-
nopoles, de l’inviolabilité et de l’irresponsabilité royale, de l’inqui-
sition de la pensée, de la quasi-légitimité, de la légitimité, des ar-
mées permanentes, des congrès de la sainte-alliance, et, en dernière
analyse, par le bloc d'une troisième restauration ; la Liberté se rit
de ces vains efforts, qui ne font que retarder un peu sa marche
prudente, et passe par-dessus ces pierres d’achoppement, qui pro-
duisent à peine de légers cahots.

I.’oiseau de sinistre augure qui plane sur la bande indique assez
quel résultat l’avenir promet à celte folle entreprise.

N. 343.

Le Système, matérialisé selon notre usage, avec son lifflard,
emblème de béotienne prudence, ses favoris et son faux toupet,
symbole de coquette décrépitude qui veut paraître jeune et viide,
son vieux carrick, son vieux castor, emblèmes de sa vive sympathie
pour toutes les traditions antiques ; en un mot, le Système, résumé
sous un type allégorique, vient rendre visite à la bouquetière Paircy.

*
 
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