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La caricature: revue morale, judiciaire, littéraire, artistique, fashionable et scénique — 1833 (Nr. 113-164)

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Numéro 126 (4 Avril 1833)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26557#0086

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3m* ANNÉE.

—-—«Numéro 126 . 0-**j*M-*-~-

Tout ce qui concerne la rédaction doit être adressé, franco,
à M. Louis Desnoyers (Dcrrille), Rédacteur en chef,
au Bureau de la Caricature, galerie Yéro-Dodat. —
Tout ce qui a rapport aux dessins doit être adressé à
M. Cn. Philipon.

CASTIGAT RIDENDO MORES.

4 avril 1855.

mmm

Les réclamations, abonncmens et envois d’argent doivent
être adressés, franco, à M. Ch. PHILIPON, directeur
du journal, au Sureau delà Caricature, galerie Véro-
Dodat, au-dessus du grand Magasin de Lithographies
d’Aubert.

POLITIQUE , MORALE , LITTERAIRE ET SCENIQUE.

---— ■ ' ---

jSjmticmf Ehssiit ï>c l’^lssnriûtion.

(a I FRANC PAR MOIS.)

Cette planche, une des plus belles compositions de M. Grandville, est
lithographiée par M. Jules David. Le grand nombre de petites figures
qu’elle contient et la finesse d’exécution qui la distingue demandaient
tle grands soins pour le tirage; nous avons pensé que les souscripteurs
ne trouveraient pas mauvais un retard de quelques jours, s’il doit leur
donner des épreuves meilleures, et nous n’avons pas pressé notre im-
primeur.

Les personnes qui désireraient la collection complète des dessins
de l’Association, peuvent faire remonter leur souscription au mois
d’août dernier, qui est le premier mois de cette publication.

MARTYROLOGE DU NEUF-AOUT,

LÉGENDE DE LA SEMAINE.

EXTRAIT DE L’ÉVANGILE SELON LA CARICATURE.

La semaine dernière a été vraiment fatale au Neuf-Août. Je gage
que le Neuf-Août voudrait la racheter, cette funeste semaine, au prix
d’un cent millième de la liste civile... Et Dieu sait pourtant combien
le Neuf-Août tient à chacun des cent mille cent millièmes de cette
liste civile !

Quand je parle de fatalité, je n’entends point faire allusion au dernier
discours de M. Viennet, lequel, vu son assommante lourdeur, pour-
rait à bon droit passer pour une des tuiles les plus pesantes qui soient
jamais tombées sur le crâne du Neuf-Août. — Je veux tout simple-
ment parler de deux attentats plus ou moins risibles, commis, et non
plus tentés, sur la personne de deux grands souteneurs du Juste-
Milieu.

Cette fois, le double attentat n’a coûté à personne des frais d’in-
vention ni de mise en scène. Les personnages n’avaient pas préparé
eurs rôles de longue main ; et si la police a paru dans un des tableaux

de cette bilogie, c’est en qualité de victime et non de souffleur._

Écoutez plutôt. Je commence par la police : c’est un honneur qui lui
revient de droit, dans un temps où tout, y compris les conspirations,
commence d’ordinaire par la police.

« M r ' met, que vous connaissez tous, et qui n’a d’autre

de. celui d’être un peu curieux , s était avisé, je ne sais trop

pourquoi, de s’enquérir de divers détails administratifs concernant
le régiment d’un vénérable député du centre. Après avoir recueilli,
dans ses observations indiscrètes, quelques renseignemens plus ou
moins exacts, M. Gisquet qui, au défaut d’être curieux, joint celui
d’être rapporteur, avait fait part de ses découvertes au ministre de la
Guerre, lequel les avait renvoyées, sous la forme de reproches pater-
nels, au vénérable député du centre.

Le député-colonel comprit bien quelle main avait dressé cette in-
fernale batterie. La main de M. Gisquet excelle en effet à dresser les
batter ies. Elle réussit toujours dans cette opération, excepté pourtant
lorsqu’il s’agit de ses fusils, auquel cas dresser les batteries est chose
tout-à-fait impossible.

Le colonel-député, qui n’est pas doué d’une grande longanimité,
bien qu’appartenant au Juste-Milieu , s’en fut demander une explica-
tion à M. Gisquet. L’explication s’échauffa de plus en plus, et bientôt
s’en mêlèrent, au dire de certaines gens, soufflet et pincette.... Je
vous prie d observer qu’il faut prendre ici le mot soufflet dans le
sens usuel que semble lui attribuer le voisinage de pincette. Il y a
soufflets et soufflets.

Qu’advint-il de ce soufflet ? C’est un point que les débats contradic-
toires n’ont pas encore suffisamment éclairci. D’aucuns affirment que
l’interlocuteur perdit une dent. D’autres s’obstinent à voir dans
M. Gisquet une mâchoire complète. — Je ne décide rien.

Toujours est-il qu’il y a eu, comme dirait Me Franck Carré, at-
teinte portée au magistrat dans l’exercice de ses fonctions, sinon dans
l’inviolabilité de sa mâchoire.

Le second martyre est échu à l’un de nos ambassadeurs les plus re-
marquables sous le double rapport de la faveur dont il jouit à la cour,
et de l’amabilité de sa femme. Cet ambassadeur, par une belle journée
de printemps, se promenait à cheval sur la route de Paris à Neuilly.
Sur cette route, il y a un commencement d’arc de triomphe , dit de
XÉtoile, et près de cet arc, un bourbier noir et fangeux.
 
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