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La caricature: revue morale, judiciaire, littéraire, artistique, fashionable et scénique — 1833 (Nr. 113-164)

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Numéro 132 (16 Mai 1833)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26557#0122

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3-‘ ANNÉE.

——• Numéro 152. ———

Tout ce qui concerne la re'daction doit être adresse, franco,
à M. Louis Desnoyers {Déraillé), Rédacteur en chef,
au Bureau de la Caricature, galerie Véro-Dodat.—-
'l’ont ce qui a rapport aux dessins doit être adressé à
IVI, Cu. Pun.iroK.

CASTÏGAT RIDENDO MORES.

Les réclamations, abonnemens et envois d’argent doivent
être adressés, franco, à M. Ch. PHIL1PON, directeur
du journal, au Bureau delà Caricature, galerie Vc'ro-
Dodat, au-dessus du grand Magasin de Lithographies
d’Aurert.

POLITIQUE, MORALE, LITTERAIRE ET SCENIQUE.

AVIS.

Nous rappellerons à nos abonnés que le moyen d'éviter tout retard
dans la réception du journal, c'est de ne pas attendre le dernier mo-
ment pour renouveler leur souscription.

On souscrit chez tous les libraires et directeurs des postes, ou bien
en adressant franco à M. Aubert, galerie Véro-Dodat, le ptix de
l'abonnement par un bon sur la poste.

Apportant la plus grande attention à T exécution et au dépaj>tiAe
nos bandes, nous invitons les souscripteurs de la Caricature quitye
recevraient pas les numéros auxquels ils ont droit, à faire légale-
ment constater celte absence, afin de nous donner les moyens d'exer-
cer nos poursuites contre qui de droit.

PROJET DE COMPRIMENT DE M. POZZO DI BORGQ

A LA ROYAUTÉ-CITOYENNE ,

A L’OCCASION

DE LA SAINT-PHILIPPE DE 1854,

Au cas que M. Pozzo di Borgo soit encore plénipotenliaire en ■ 834 , que Louis-Philippe soit
encore membre de la Légion-ct’Honneur, que la fin du monde ne soit pas venue, et que
les hannetons qui se sont insurgés dans beaucoup de départemens, et pour la destruc-
tion desquels l’autorité vient de prendre des mesures énergiques, aient été complètement
écrasés ainsi que l'huître de l’anarchie.

Royauté-citoyenne ,

«Vous êtes le plus grand de tous les fléaux entre les fléaux, et
chaque année, depuis votre rétablissement en France, a été signa-
lée par le triomphe de votre système sur une calamité publique.
En i83o, vous avez triomphé de la liberté; en i83i, de la grippe;
en i832, du choléra; en 1833 , vous avez repoussé une invasion for-
midable de hannetons. Quand à l’hydre de l’anarchie, vous n’avefc
cessé de l’écraser chaque jour pour jamais; nous ne pouvons donc que
vous engager à continuer, aussi nous n’en parlons que pour mé-
moire. Nous ne nous occuperons que des hannetons. Il n’est pas un
seul capitaine, depuis le général Bugeaud jusqu’au marquis de Buo-

naparte, pas un capitaine qui n’ait eu la gloire de remporter au
moins une victoire sur des hommes. Quant à vous, outre que vous
avez eu cette dernière gloire, que des hommes tuassent ou se fissent
tuer pour vous dans une foule de brillantes affaires, soit en ville,
soit à domicile, et notamment au pont d’Arcole et dans beau-
coup de maisons particulières, votre système a encore recueilli la
gloire toute particulière de remporter des boisseaux de victoires sur
les hannetons. Oui, Dieu a voulu que la gloire vous fut mesurée au
boisseau; et l’histoire dira, non pas seulement l’histoire naturelle,
mais bien aussi l’histoire des victoires et conquêtes, elle dira que
vous avez fait, à vous seul, mille fois plus de cadavres que tous les.
grands capitaines ensemble. A la vérité, il ne s’agit encore que de
cadavres de hannetons, et l’on doit convenir que des cadavres d’hommes,
sont faits pour flatter bien plus délicatement la vanité des héros ; mais,
si vous ne brillez pas par la qualité, ce sera du moins par la quantité.
Il faut le reconnfdttre, vouS^ftes l’enfant gâté de la Providence; car
si elle accable fléaux la nation que vous gouvernez, c’est unique-
ment dans le but de vous en faire triompher. Puisse la Providence
vous continuer ces faveurs! Puisse, chaque année, chaque mois,
chaque jour, une nouvelle calamité s’abattre sur la France, afin que
vous ayez, chaque jour, la gloire de vaincre une calamité! C’est le
vœu le plus ardent des puissances amies dont j’ai l’honneur d’être ici
l’interprète, et qui se plaisent à vous donner, avec votre peuple, le
glorieux surnom de fléau des fléaux.

PROJET DE RÉPONSE DE LA ROYAUTÉ

AU PROJET DE COMPLIMENT DE M. POZZO DI BORGO ,

Toujours au cas, etc.

C’est toujours avec un nouveau plaisir que je reçois les félicitations
des puissances étrangères. Il m’est bien doux de voir qué mes efforts
contre les hannetons et l’anarchie ont été dignement appréciés. Que
si, en présence des assurances pacifiques que je ne cesse de recevoir
des puissances étrangères, je n’ai point encore procédé au désarme-
ment général, c’est uniquement la révolte des hannetons qui m’en a
empêché. L’almanach de Liège me promet, pour l’année i835, une
révolte de sauterelles : je ne désarmerai donc pas en i835; mais que
les puissances étrangères ne s’en alarment point : ce n’est pas à elles
 
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