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La caricature: revue morale, judiciaire, littéraire, artistique, fashionable et scénique — 1833 (Nr. 113-164)

DOI issue:
Numéro 125 (28 Mars 1833)
DOI Page / Citation link: 
https://doi.org/10.11588/diglit.26557#0080

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3,nc ANNÉE.

Numéro 12 S.

»» 1

Tout ce qui concerne la rédaction doit être adressé, franco,
à M. Louis Desnoyers (Dervillc), Rédacteur en chef,
au Bureau de la Caricature, galerie Yéro-Dodat.—
Tout ce qui a rapport aux dessins doit être adressé à
M. Ch. Philipon.

£SAS< vota
DOrutr

28 mars 1855.

C&STIGAT RIDENRO MORES.

Les réclamations, abonnemens et envois d’argent doivent
être adressés, franco, à M, Ch. PHILIPON, directeur
du journal, au Bureau delà Caricature, galerie Véro-
Dodat, au-dessus du grand Magasin de Lithographies
d’Aubert.

ali

POLITIQUE, MORALE , LITTERAIRE ET SCENIQUE,

AVIS.

Nous rappellerons à nos abonnés que le moyen d'éviter tout retard
dans la réception du journal, c'est de ne pas attendre le dernier mo-
ment pour renouveler leur souscription.

On souscrit chez tous les libraires et directeurs des postes, ou bien
en adressant franco à M. Aubert, galerie Féro-Dodat, le prix de
T abonnement par un bon sur la poste.

Apportant la plus grande attention à l'exécution et au départ de
nos bandes, nous invitons les souscripteurs de i.a Caricature qui ne
recevraient pas les numéros auxquels ils ont droit., à faire légale-
ment constater cette absence, afin de nous donner les moyens d'exer-
cer nos poursuites contre qui de droit.

déplorable torpeur ,

ET

CONSOLANT RÉVEIL DU CONSTITUTIONNEL.

« Constitutionnel, contez-nous donc un deees contes que vous con-
tez si bien î

<t Depuis long-temps vous ne nous contez rien, o Constitutionnel l
Vos colonnes nous arrivent pleines et compactes, commençant par l’ar-
ticle de fondation sur la crise actuelle, et finissant par l’annonce du
clyso-pompe, ou la description épique d’un hôpital de chiens malades!
Vainement nos yeux cherchent, au milieu de cet encadrement or-
dinaire, autre chose que l’avis permanent pour le renouvellement de
^ fin du mois.

« O Constitutionnel, seriez-vous malade? Ne seriez-vous que pa-
resseux, ô Constitutionnel?

« Malade? On peut le supposer; car, à l’occasion de la dernière
lutte entre les républicains et les légitimistes, alors que la querelle
etait vidée, on vous a vu, sans ménagement pour votre précieuse
sa*Ué, quitter un instant votre plume d’oie et faire flamboyer celte
epée vengeresse qui anéantit les jésuites de la restauration , lesquels
s°nt maintenant à Fribourg. Cet effort sublime aurait-il déterminé
cfiez vous une pleurésie? seriez-vous malade, ô Constitutionnel?

« Paresseux ? Il est permis de le croire ; car, depuis longues semai-
nes, vous n’avez produit que le prince italien ; encore même, entre
vos doigts, ce prince a fait long feu. Que sont devenus les beaux jours
du traité carlo-républicain, dont Vous sûtes dépister l’original, signé
dos parties contractantes? Que sont devenus les enfans de trois ans
dévorés par les insurgés, et la Glacière avec ses rassemblemens souter-
rains? Seriez-vous paresseux, ô Constitutionnel?

« Constitutionnel, contez nous donc un de ces contes que vous con-
tez si bien !

« L’épicier, que vous sevrez de sa lecture favorite, expose sa can-
dide innocence aux ravages des journaux anarchistes, et la laitière se
morfond le matin sur sa borne, sans ramasser dans vos colonnes le
plus léger cancan pour la veillée.

« Soyez l’inimitable Jocrisse, le sublime bouffon d’autrefois; rede-
venez vous-même, ô Constitutionnel ! ou nous refusons vos quittances. »

Ainsi disaient les abonnés du Constitutionnel; et pourtant, s’il n’in-
vente plus rien de joli, le malheureux ! ce n’est, croyez-le bien, ni ma-
ladie ni paresse, c’est impuissance!

Le feu de son imagination s’est amorti... — Mais quia pu causer?...
— Hélas! pour complaire à M. Viennet, officier d’état-major, l’infor-
tuné a osé rendre compte de La Tour de Monthléry.

Il s’est assoupi depuis ce jour; il dort d’un sommeil morbide, en
attendant le sommeil du juste, en vertu de cet axiome évangélique :
« Bienheureux les pauvres d’esprit! le royaume des cieux est à eux! »

Vainement le Béotien et le Tamerlan viennent frapper à sa porte ,
le premier disant : « Contez-nous donc un conte, ô Constitutionnel ! »
le second hurlant : « Constitutionnel ! où en est l’horizon politique? » le
Constitutionnel ne comprend rien. C’est la seule faculté intellectuelle
qui lui soit restée d’autrefois.

Pour déguiser autant que possible les terribles ravages du temps et
de la maladie, sès familiers se frappent le front, et suent l’encre par
tous les pores..., mais c’est en vain. Le Constitutionnel n’a légué à
personne le secret de cette verve bouffonne qui fit sa gloire et nos
plaisirs.

Cependant, un familier monte sur la tour de Monthléry, poar flai-
rer au loin quelque béotisme départemental.

« Anne, mon frère Anne, ne vojs-tu rien venir? » — « Je ne vois
que lë'tarlismc qui poudroyé et la république qui verdoyé. »
 
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