DOI Heft:
Numéro 123 (14 Mars 1833)
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.26557#0071
985
LA CARICATURE.
Poc\)àhe&.
Mme Gastal-Laedericli, élève (le M. Augustin, a réuni dans une
petite brochure de 5o pages, qui se vend chez Giroux , les principes
de la miniature et les moyens d’exécution qui pourraient embarrasser
les élèves ou les personnes qui veulent, sans maître, essayer ce genre
de portrait. L’ouvrage de Mme Laederich est écrit avec clarté et sim-
plicité ; il remplit parfaitement le but pour lequel il a été exécuté. A
cette brochure sont jointes des planches coloriées par Mme Laederich
elle-même.
.•. On vient de rouvrir le théâtre Molière sous le titre de spectacle
d'Illusions. Il y sera sans doute question du programme de l’Hôtel-de-
Ville , des promesses de Juillet, de la Charte-vérité , du gouverne-
ment à bon marché , des institutions républicaines , de Yinépuisable
charité de la royauté-citoyenne , de la conscience des fonctionnaires,
du désintéressement de M. Soult, du talent poétique de M. Casimir
Delavigne, du faste des bals de la cour, de la gloire militaire du
prince Rosolin, de la vertu de madame Ad., etc., etc. Nous ne
voyons guère que la misère publique et le budget qui ne soient pas
du domaine du théâtre de Y Illusion.
On nous assure que le Juste-Milieu a fait la grimace en appre-
nant l’établissement de la compagnie hollandaise; il prétend avoir seul
le privilège de nous faire avaler des bouillons.
.-. Nous lisons dans la. Fiance nouvelle, que, de Bruxelles, la reine
des Français doit se rendre à Anvers avec son fils, le prince Rosolin,
qui lui expliquera ce qu’il a vu des opérations du siège. L’explication
ne sera pas longue.
.". Le prince Rosolin expliquant le siege d’Anvers , nous a rappelé
l’abbé Vertot décrivant le siège de Malte.
.-. On annonce qu’une femme vient d’accoucher d’un ours. Quant à
nous , rien ne nous étonne plus en ce genre , depuis que nous avons
vu la révolution de Juillet enfanter le Juste-Milieu.
.-. On vient d'inventer à Londres un microscope au moyen duquel
les objets paraissent 800,000 fois plus gros qu’ils ne sont; cet instru-
ment ne peut qu’être fort utile pour découvrir les conséquences de la
révolution de Juillet, et les bienfaits de la liste civile.
Après avoir creusé les fossés des Tuileries et élevé les retranche-
mens autour de Paris , on travaille depuis quelque temps à créneler
ASSOCIATION POUR LA LIBERTÉ DE LA PRESSE.
Un franc par mois donne droit à une Lithographie (chaque mois), tirée seulement pour
les Souscripteurs. Cette Lithographie, exécutée par les principaux artistes du Journal la
Caricature, sera toujours, pour les amateurs, d’une valeur bien supérieure à i fr., puis-
qu'elle n’est pas livrée au commerce.
Le produit de la souscription à la Lithographie mensuelle est destiné à former une
caisse de réserve, pour payer les frais des procès de la Caricature. (Les Éditeurs de ce
journal hehdomadaii e ont été frappés de vingt-deux saisies en un an ; ils peuvent croire
qu’on ne s’en tiendra pas là. )
La Caricature y fade par des jeunes gens, s’adresse aux jeunes gens et les appelle à une
association qui a pour but de défendre la liberté de la pensée. L’aide des hommes de notre
âge ne saurait nous manquer, nous l’espérons.
On souscrit, en envoyant franco un bon sur la poste.
On ne souscrit pas pour moins de trois mois. Le premier mois de la souscription est le
mois d’août s 832 La première lithographie a paru le 3o août.
On peut souscrire pour plusieurs exemplaires ou pour plusieurs Lithographies variées et
choisies dans les meilleures publications. Ainsi, la personne qui nous adressera Q fr. pour
trois exemplaires par mois pendant un trimestre, pourra, à son choix, recevoir chaque
mois, trois exemplaires de la Lithographie de l’association, ou trois caricatures varices, il
suffît, en nous envoyant la somme, de nous dire sa volonté à cet égard.
Les Lithographies parviendront franco à l’associé.
On souscrit au bureau de la Caricature, galerie Véro-Dodat, au-dessus du magasin de
nouveautés lithographiques d'Aubert. »
Nota. Le grand nombre de souscriptions pouvant seul nous faire atteindre le but que nous
nous proposons, nous prions les amis de la Caricature de recruter pour elle parmi leurs
connaissances.
986 -----
les corps-de-garde ; les journaux ministériels ont bien raison de dire
que le gouvernement s e fortifie chaque jour davantage.
On dit que pour être plus sûr de voir mettre à exécution sa doc-
trine sur le 0)010 silencieux, le Juste-Milieu se propose d’aller , aux
prochaines élections, chercher ses candidats à l’institution des Sourds-
Muets.
.-.Le gouvernement ne voulant plus être servi que par des fonc-
tionnaires muets, M. Charles Dupin risque fort de perdre ses qua-
rante places.
Il est à remarquer que de toutes les charges de l’ancienne cour,
la seule que le Juste-Milieu ne se soucie pas de rétablir est celle des
béraults ; ou sait que ces derniers avaient mission de crier largesse aux
oreilles du souverain. /
NOUVEAUTÉS LITHOGRAPHIQUES
DE DA BIAÏSON AUBERT, GALERIE VÉRO-DODAT.
Le premier cahier des Eludes academiques de M. Nu ma a obtenu le succès que nous
avions prédit à cette utile publication. M. Aubert met aujourd'hui en vente la seconde li-
vraison. Elle n’est pas moins recommandable que celle qui l’a précédée, et nous la croyons
digne de la meme faveur. M. Numa prépare un troisième cahier qui contiendra des dessins
de statues nues et drapées. Le prix de la livraison, composée de G feuilles, est toujours
de 9 fr.
Deuxième livraison de la. Flore nu Brésil — Aujourd hui paraît ce cahier attendu par
les dessinateurs manufacturiers. La Flore du Brésil fait suite aux matériaux du dessi-
nateur de toiles peintest de broderies, de papier peint, etc., etc. L’ouvrage entier se
compose, jusqu’à ce jour, de 9 cahiers de 12 feuilles. Les cahiers, et meme les feuilles, se
vendent séparément. Prix de la feuille en couleur : 1 fr. 26 c. ; le cahier, i5 fr.
Deuxième planche des Quais. — Les quatre feuilles qui forment les boulevarts, depuis
la Madeleine jusqu’à la Bastille, sont suivies de quatre autres feuilles qui donneront l’image
exacte des quais , depuis le Jardin-des-Plantes jusqu’à la chambre des députés. Une feuille
a déjà paru, nous annonçons aujourd’hui la seconde. Le prix de ces feuilles est de 1 fr. la
pièce. Les quais et les boulevarts se rattachent toujours à la jolie collection intitulée :
Paris cri miniature, collection dont chaque feuille , qui ne se vend que 1 fr., contient
cependant jusqu’à 24 vues très-exactes.
L’on peut adresser à M. Aubert, franco, au bon sur la posie pour la valeur des articles
qu’on vicaire , et al cctto domando ost <1© i 2 francs su moins, M. Aubert fera tenir en re-
tour, les articles demandés, francs de port, pourvu que les Messageries passent dans la ville
du commettant.
Il sera rendu compte dans la Caricature et dans le Charivari , de
tous les ouvrages 172-8° dont trois exemplaires seront déposés au Bu-
reau de rédaction du Charivari , rue du Croissant, hôtel Colbert,
n° 16, à l’adresse de AI. Louis Desnoyers (Derville), Rédacteur en
chef des deux journaux.
On trouve au Bureau du journal des collections complètes de
la Caricature , depuis sa création, en volumes élégamment reliés.
CONDITIONS D’ABONNEMENT ;
La Caricature donne, par an, cent quatre Lithographies exécutées par les Ar-
tistes les plus renommés. Chaque numéro, composé d’une feuille de texte et de
deux Lithographies, paraît très-exactement le jeudi.
L’Administration ne met pas dans le commerce les Lithographies du Journal.
Les Marchands ne pourront les obtenir qu’en s’abonnant.
Nota. Les personnes qui recevraient des exemplaires froissés peuvent, au moyen
de faction d’une presse à papier, faire disparaître les plis. Il faut avoir soin d’ex-
poser préalablement la feuille à l’humidité.
TOUR TP.OIS MOIS, franc de port.15 fr.
POUR SIX MOIS, idem. ..28
POUR UN AN, idem.52
1 franc de plus par trimestre pour l'étranger.
On souscrit à Paris : peur trois mov, en envoyant, franco, un bon de i3 fr., au bureau
de la Caricature, maison Aubert, galerie Véro-Dodat; M. Guérin et Compagnie, rue
du Dragon, faubourg Saint-Germain, offrent de faire toucher à domicile et sans ]rras
le montant des abonneraens; il suffira de leur écrire, de leur dire quel abonnement on
désire et pour combien de temps. — On souscrit aussi chez tous les libraires et les maîtres
de poste de la France et. de l’Etranger. — Crochet.
IMPRIMERIE DE DEZAUCHE, Rl!E DE FAEBOERG-MONTMA UTRT., N° 11.
LA CARICATURE.
Poc\)àhe&.
Mme Gastal-Laedericli, élève (le M. Augustin, a réuni dans une
petite brochure de 5o pages, qui se vend chez Giroux , les principes
de la miniature et les moyens d’exécution qui pourraient embarrasser
les élèves ou les personnes qui veulent, sans maître, essayer ce genre
de portrait. L’ouvrage de Mme Laederich est écrit avec clarté et sim-
plicité ; il remplit parfaitement le but pour lequel il a été exécuté. A
cette brochure sont jointes des planches coloriées par Mme Laederich
elle-même.
.•. On vient de rouvrir le théâtre Molière sous le titre de spectacle
d'Illusions. Il y sera sans doute question du programme de l’Hôtel-de-
Ville , des promesses de Juillet, de la Charte-vérité , du gouverne-
ment à bon marché , des institutions républicaines , de Yinépuisable
charité de la royauté-citoyenne , de la conscience des fonctionnaires,
du désintéressement de M. Soult, du talent poétique de M. Casimir
Delavigne, du faste des bals de la cour, de la gloire militaire du
prince Rosolin, de la vertu de madame Ad., etc., etc. Nous ne
voyons guère que la misère publique et le budget qui ne soient pas
du domaine du théâtre de Y Illusion.
On nous assure que le Juste-Milieu a fait la grimace en appre-
nant l’établissement de la compagnie hollandaise; il prétend avoir seul
le privilège de nous faire avaler des bouillons.
.-. Nous lisons dans la. Fiance nouvelle, que, de Bruxelles, la reine
des Français doit se rendre à Anvers avec son fils, le prince Rosolin,
qui lui expliquera ce qu’il a vu des opérations du siège. L’explication
ne sera pas longue.
.". Le prince Rosolin expliquant le siege d’Anvers , nous a rappelé
l’abbé Vertot décrivant le siège de Malte.
.-. On annonce qu’une femme vient d’accoucher d’un ours. Quant à
nous , rien ne nous étonne plus en ce genre , depuis que nous avons
vu la révolution de Juillet enfanter le Juste-Milieu.
.-. On vient d'inventer à Londres un microscope au moyen duquel
les objets paraissent 800,000 fois plus gros qu’ils ne sont; cet instru-
ment ne peut qu’être fort utile pour découvrir les conséquences de la
révolution de Juillet, et les bienfaits de la liste civile.
Après avoir creusé les fossés des Tuileries et élevé les retranche-
mens autour de Paris , on travaille depuis quelque temps à créneler
ASSOCIATION POUR LA LIBERTÉ DE LA PRESSE.
Un franc par mois donne droit à une Lithographie (chaque mois), tirée seulement pour
les Souscripteurs. Cette Lithographie, exécutée par les principaux artistes du Journal la
Caricature, sera toujours, pour les amateurs, d’une valeur bien supérieure à i fr., puis-
qu'elle n’est pas livrée au commerce.
Le produit de la souscription à la Lithographie mensuelle est destiné à former une
caisse de réserve, pour payer les frais des procès de la Caricature. (Les Éditeurs de ce
journal hehdomadaii e ont été frappés de vingt-deux saisies en un an ; ils peuvent croire
qu’on ne s’en tiendra pas là. )
La Caricature y fade par des jeunes gens, s’adresse aux jeunes gens et les appelle à une
association qui a pour but de défendre la liberté de la pensée. L’aide des hommes de notre
âge ne saurait nous manquer, nous l’espérons.
On souscrit, en envoyant franco un bon sur la poste.
On ne souscrit pas pour moins de trois mois. Le premier mois de la souscription est le
mois d’août s 832 La première lithographie a paru le 3o août.
On peut souscrire pour plusieurs exemplaires ou pour plusieurs Lithographies variées et
choisies dans les meilleures publications. Ainsi, la personne qui nous adressera Q fr. pour
trois exemplaires par mois pendant un trimestre, pourra, à son choix, recevoir chaque
mois, trois exemplaires de la Lithographie de l’association, ou trois caricatures varices, il
suffît, en nous envoyant la somme, de nous dire sa volonté à cet égard.
Les Lithographies parviendront franco à l’associé.
On souscrit au bureau de la Caricature, galerie Véro-Dodat, au-dessus du magasin de
nouveautés lithographiques d'Aubert. »
Nota. Le grand nombre de souscriptions pouvant seul nous faire atteindre le but que nous
nous proposons, nous prions les amis de la Caricature de recruter pour elle parmi leurs
connaissances.
986 -----
les corps-de-garde ; les journaux ministériels ont bien raison de dire
que le gouvernement s e fortifie chaque jour davantage.
On dit que pour être plus sûr de voir mettre à exécution sa doc-
trine sur le 0)010 silencieux, le Juste-Milieu se propose d’aller , aux
prochaines élections, chercher ses candidats à l’institution des Sourds-
Muets.
.-.Le gouvernement ne voulant plus être servi que par des fonc-
tionnaires muets, M. Charles Dupin risque fort de perdre ses qua-
rante places.
Il est à remarquer que de toutes les charges de l’ancienne cour,
la seule que le Juste-Milieu ne se soucie pas de rétablir est celle des
béraults ; ou sait que ces derniers avaient mission de crier largesse aux
oreilles du souverain. /
NOUVEAUTÉS LITHOGRAPHIQUES
DE DA BIAÏSON AUBERT, GALERIE VÉRO-DODAT.
Le premier cahier des Eludes academiques de M. Nu ma a obtenu le succès que nous
avions prédit à cette utile publication. M. Aubert met aujourd'hui en vente la seconde li-
vraison. Elle n’est pas moins recommandable que celle qui l’a précédée, et nous la croyons
digne de la meme faveur. M. Numa prépare un troisième cahier qui contiendra des dessins
de statues nues et drapées. Le prix de la livraison, composée de G feuilles, est toujours
de 9 fr.
Deuxième livraison de la. Flore nu Brésil — Aujourd hui paraît ce cahier attendu par
les dessinateurs manufacturiers. La Flore du Brésil fait suite aux matériaux du dessi-
nateur de toiles peintest de broderies, de papier peint, etc., etc. L’ouvrage entier se
compose, jusqu’à ce jour, de 9 cahiers de 12 feuilles. Les cahiers, et meme les feuilles, se
vendent séparément. Prix de la feuille en couleur : 1 fr. 26 c. ; le cahier, i5 fr.
Deuxième planche des Quais. — Les quatre feuilles qui forment les boulevarts, depuis
la Madeleine jusqu’à la Bastille, sont suivies de quatre autres feuilles qui donneront l’image
exacte des quais , depuis le Jardin-des-Plantes jusqu’à la chambre des députés. Une feuille
a déjà paru, nous annonçons aujourd’hui la seconde. Le prix de ces feuilles est de 1 fr. la
pièce. Les quais et les boulevarts se rattachent toujours à la jolie collection intitulée :
Paris cri miniature, collection dont chaque feuille , qui ne se vend que 1 fr., contient
cependant jusqu’à 24 vues très-exactes.
L’on peut adresser à M. Aubert, franco, au bon sur la posie pour la valeur des articles
qu’on vicaire , et al cctto domando ost <1© i 2 francs su moins, M. Aubert fera tenir en re-
tour, les articles demandés, francs de port, pourvu que les Messageries passent dans la ville
du commettant.
Il sera rendu compte dans la Caricature et dans le Charivari , de
tous les ouvrages 172-8° dont trois exemplaires seront déposés au Bu-
reau de rédaction du Charivari , rue du Croissant, hôtel Colbert,
n° 16, à l’adresse de AI. Louis Desnoyers (Derville), Rédacteur en
chef des deux journaux.
On trouve au Bureau du journal des collections complètes de
la Caricature , depuis sa création, en volumes élégamment reliés.
CONDITIONS D’ABONNEMENT ;
La Caricature donne, par an, cent quatre Lithographies exécutées par les Ar-
tistes les plus renommés. Chaque numéro, composé d’une feuille de texte et de
deux Lithographies, paraît très-exactement le jeudi.
L’Administration ne met pas dans le commerce les Lithographies du Journal.
Les Marchands ne pourront les obtenir qu’en s’abonnant.
Nota. Les personnes qui recevraient des exemplaires froissés peuvent, au moyen
de faction d’une presse à papier, faire disparaître les plis. Il faut avoir soin d’ex-
poser préalablement la feuille à l’humidité.
TOUR TP.OIS MOIS, franc de port.15 fr.
POUR SIX MOIS, idem. ..28
POUR UN AN, idem.52
1 franc de plus par trimestre pour l'étranger.
On souscrit à Paris : peur trois mov, en envoyant, franco, un bon de i3 fr., au bureau
de la Caricature, maison Aubert, galerie Véro-Dodat; M. Guérin et Compagnie, rue
du Dragon, faubourg Saint-Germain, offrent de faire toucher à domicile et sans ]rras
le montant des abonneraens; il suffira de leur écrire, de leur dire quel abonnement on
désire et pour combien de temps. — On souscrit aussi chez tous les libraires et les maîtres
de poste de la France et. de l’Etranger. — Crochet.
IMPRIMERIE DE DEZAUCHE, Rl!E DE FAEBOERG-MONTMA UTRT., N° 11.