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Revue archéologique — 8.1863

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Devéria, Théodule: Quelques personnages d'une famille pharaonique de la XXIIe dynastie
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https://doi.org/10.11588/diglit.22428#0017

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QUELQUES PERSONNAGES d'üNE FAMILLE PHARAONIQUE. 13

que celle qui est désignée sur les sarcophages du Louvre comme fille
du roi Takelothis; mais il résulte de la savante étude que M. le vi-
comte de Rougé vient de faire de la stèle historique découverte au
mont Barkal par M. Mariette (1), que le roi Pewââbast doit être
contemporain des derniers souverains de la xxne dynastie (2). Ces
deux princesses du même nom et portant le même titre de « dame
noble » auraient donc vécu vers la même époque.

Revenons maintenant à Kâ-t-M-t, tille du prêtre Ainen-lkotep, qui
sans être reine est mère de la princesse Ar-Bast-uz‘â-niwu, fille du
roi Takelothis; la qualification de « grande favorite (3) du pharaon »
qui lui est appliquée, doit certainement nous amener à la considérer
comme une de ces ricdWSsç ou concubines des rois Égyptiens dont
Manéthon fait mention (4), et qu’on peut comparer aux esclaves des
harems de l’Orient moderne.

On ne connaîtrait, il est vrai, aucune mention hiéroglyphique des
pallacides royales, si elles avaient été désignées par le même groupe
que les femmes qu’on appelle généralement les pallacides d’Am-
mon; mais le grand papyrus judiciaire du musée de Turin, dont
je publierai prochainement la traduction entière, m’a conduit à

croire que le terme

I I I

x'-nt-u (recluses?) leur était plutôt appli-

qué, et la précieuse stèle du mont Barkal, que j’ai déjà citée, ne laisse
subsister aucun doute à cet égard, ainsi que le prouve l’interpré-
tation de M. de Rougé.

L’existence des harems pharaoniques, au moins à partir de la
xixc dynastie, est mise hors de doute par les listes connues des
princes et princesses du sang, qui, pour certains rois, mentionnent
plus de cent enfants, ce qui suppose naturellement un grand nombre
de femmes, bien que les inscriptions ne donnent que deux ou trois
épouses au plus, aux souverains de l’ancienne Égypte. Ce fait a été
remarqué depuis longtemps, et c’est pour cela que M. de Rougé, en

(1) Voyez Revue archéologique, juin 1863, p. 414.

(2) Cet important travail a été lu dans les dernières séances de l’Académie des
inscriptions et belles-lettres, et sera prochainement publié dans la Revue,

(3) Quand même on voudrait traduire ce mot par « chanteuse » comme je l’avais
fait d’abord, on arriverait aux mêmes conclusions, car les chanteuses, les musiciennes
et les danseuses ont figuré de tout temps dans les harems.

(4) Josèphe contre Apion, cap. 15 : oôtoçtôv p.èv àSeAcpôv ’App.atv sTutpoTrov TŸjç Aiyé-
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