Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Revue archéologique — 8.1863

DOI Artikel:
Foucart, Paul François: Le temple d'Apollon à Delphes
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.22428#0057

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
LE TEMPLE D APOLLON A DELPHES.

53

scription m’avaient convaincu que, si je retournais seul à Delphes
comme j’y étais allé la première fois, il me serait impossible de me-
ner cette entreprise à bonne fin. Je proposai donc à mon collègue
M. Wescber de parlager avec moi les fatigues et les résultats de ces
travaux. Grâce à cette association , nous avons pu, non sans peine,
surmonter tous les obstacles et braver tous les pelits orages qu’exci-
tèrent les défiances deshabitanls ou leurs prétentions exagérées; nous
avons pu surtout copier avec sûreté le texte de cinq cents inscrip-
tions, qui sont au nombre des documents épigraphiques les plus
considérables et les plus précieux qui nous restent de l’antiquité.
Après ces explications que j'ai crues nécessaires, j’arrive aux ruines
elles-mêmes.

Le mur pélasgique s’étend de l’est à l’ouest dans une direction pa-
rallèle au côté méridional du temple. Sa longueur, dans la partie ac-
tuellement visible, est de quatre-vingts mètres environ ; mais elle est
plus considérable. L’angle B en marque l’extrémité à l’est; un peu
plus haut (b), les pluies du printemps ont mis à découvert une
pierre des assises supérieures du côté qui montait dans la direction
du sud au nord. De l’autre côté, un chemin et des maisons nous ont
empêchés d’atteindre l’angle occidental; le propriétaire de la maison
voisine dit l’avoir rencontré en construisant sa demeure. On peut
donc évaluer la longueur totale à quatre-vingt-dix mètres. Des deux
extrémités partaient à angle droit deux murs qui isolaient et main-
tenaient la plate-forme sur laquelle s’élevait le temple. Au nord, il
n’y avait pas de mur de soutènement, puisque de ce côté il n’y avait
pas de terrains à retenir. C’est le système appliqué au temple du
cap Sunium, également construit sur un terrain en pente; les murs
de soutènement n’existent que de trois côtés et par la même raison.

La hauteur du mur n’est pas constante; elle va en diminuant, de
l’ouest à l’est, de trois mètres à deux mètres et demi.

Pour nous rendre compte du mode de construction employé par
les Pélasges, nous avons fait fouiller plus bas que le sol antique.
Plusieurs lits de blocs de grande dimension jetés irrégulièrement
forment le soubassement qui fait saillie. Sur ce fondement s’élève
le mur lui-même, qui est double; ce doublement paraît nécessaire, si
d’on songe qu’il ne s’agissait pas d’enclore et de fermer une construc-
tion, mais de soutenir une masse de terre considérable. Le but a été
atteint, car depuis plus de (rente siècles il subsiste encore, et, dans
toute la partie que nous avons dégagée, il est intact. C’est, je crois,
la seule muraille pélasgique qui soit parvenue jusqu’à nous dans un
état aussi parfait de conservation. Le genre de construction se rat-
 
Annotationen