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Nouvelles archéologiques et correspondance
DOI Page / Citation link:https://doi.org/10.11588/diglit.22428#0086
82 REVUE ARCHÉOLOGIQUE.
— Des fouilles très-intéressantes se font actuellement à Athènes. Voir à
la correspondance la lettre de notre collaborateur M. Wescher, et l’article
de ce numéro même sur le tombeau d’Agathon.
— Les derniers restes du mur de Philippe-Auguste, près la rue Soufflot,
en face le Luxembourg, viennent d’être abattus dans l’intérêt des nou-
velles constructions du boulevard Sébastopol. Il ne reste plus rien de l’en-
ceinte du vieux Paris.
— Aisne. — On vient de découvrir au lieu dit le Bois des Sables, com-
mune de Limé, près Braine, un cimetière gallo-romain, dont le sol n’avait
jamais été exploré et qui atteste par son étendue l’existence non loin
de ce lieu d’un viens assez important. En effet, à cinq cents mètres de
là, on retrouve les subslructions de la ville d’Ancy, bien connue des
archéologues du Soissonnais. Nous publierons prochainement dans la
Revue un extrait du rapport présenté à M. le ministre de l’instruction pu-
blique, par notre collaborateur M. S. Prioux, correspondant du ministère
pour le département de l’Aisne, sur cette découverte. Un grand nom-
bre d’objets intéressants pour la science, qui y ont été recueillis par M. de
Saint-Marceaux et son fils M. Edmond de Saint-Marceaux, se trouvent
aujourd’hui dans la collection d’antiquités locales formée au château
de Limé. — Nous ajouterons aussi que M. de Saint-Marceaux vient
encore de retrouver dans les grévières de Quincy-sous-le-Mont un char-
mant petit couteau en silex jaune finement taillé et très-mince. Cet
objet vient encore augmenter la collection recueillie en cet endroit dans
le diluvium rouge dont il a été question dans le numéro d’avril 1861 de
cette Revue.
j?LE TOMBEAU DE DEXILÉOS, UN DES CINQ CAVALIEES TOMBÉS DEVANT COBINTHE (t).
Athènes, 6 juin.
Les fouilles continuent dans le voisinage d’Haghia-Triadha. On a trouvé
cette semaine, à gauche des monuments précédemment découverts, un
superbe bas-relief représentant un guerrier à cheval qui terrasse un
combattant à pied. Le cavalier lève son bras, comme pour frapper de sa
lance son ennemi vaincu : celui-ci, renversé sur son bouclier, offre dans
son visage une expression de douleur contenue et de résignation virile qui
est admirable à voir. Le bas-relief est en deux morceaux : les figures sont
presque intactes. Lignes, attitudes, draperies, tout ici est beau : c’est
l’art grec dans sa splendeur. Le corps du guerrier tombé est merveilleux :
la jambe sur laquelle il s’appuie semble sortir du marbre. Le cheval qui
(1) Nous recevons d’Athènes, au moment de mettre sous presse, un numéro de
YEunornia du h juin (année grecque) où se trouve un assez long article de M. Ran-
gavé sur la même découverte. Cet article donne quelques détails qui ne se trouvent
pas dans la note de notre correspondant; mais le temps nous manque pour l’ana-
lyser.
— Des fouilles très-intéressantes se font actuellement à Athènes. Voir à
la correspondance la lettre de notre collaborateur M. Wescher, et l’article
de ce numéro même sur le tombeau d’Agathon.
— Les derniers restes du mur de Philippe-Auguste, près la rue Soufflot,
en face le Luxembourg, viennent d’être abattus dans l’intérêt des nou-
velles constructions du boulevard Sébastopol. Il ne reste plus rien de l’en-
ceinte du vieux Paris.
— Aisne. — On vient de découvrir au lieu dit le Bois des Sables, com-
mune de Limé, près Braine, un cimetière gallo-romain, dont le sol n’avait
jamais été exploré et qui atteste par son étendue l’existence non loin
de ce lieu d’un viens assez important. En effet, à cinq cents mètres de
là, on retrouve les subslructions de la ville d’Ancy, bien connue des
archéologues du Soissonnais. Nous publierons prochainement dans la
Revue un extrait du rapport présenté à M. le ministre de l’instruction pu-
blique, par notre collaborateur M. S. Prioux, correspondant du ministère
pour le département de l’Aisne, sur cette découverte. Un grand nom-
bre d’objets intéressants pour la science, qui y ont été recueillis par M. de
Saint-Marceaux et son fils M. Edmond de Saint-Marceaux, se trouvent
aujourd’hui dans la collection d’antiquités locales formée au château
de Limé. — Nous ajouterons aussi que M. de Saint-Marceaux vient
encore de retrouver dans les grévières de Quincy-sous-le-Mont un char-
mant petit couteau en silex jaune finement taillé et très-mince. Cet
objet vient encore augmenter la collection recueillie en cet endroit dans
le diluvium rouge dont il a été question dans le numéro d’avril 1861 de
cette Revue.
j?LE TOMBEAU DE DEXILÉOS, UN DES CINQ CAVALIEES TOMBÉS DEVANT COBINTHE (t).
Athènes, 6 juin.
Les fouilles continuent dans le voisinage d’Haghia-Triadha. On a trouvé
cette semaine, à gauche des monuments précédemment découverts, un
superbe bas-relief représentant un guerrier à cheval qui terrasse un
combattant à pied. Le cavalier lève son bras, comme pour frapper de sa
lance son ennemi vaincu : celui-ci, renversé sur son bouclier, offre dans
son visage une expression de douleur contenue et de résignation virile qui
est admirable à voir. Le bas-relief est en deux morceaux : les figures sont
presque intactes. Lignes, attitudes, draperies, tout ici est beau : c’est
l’art grec dans sa splendeur. Le corps du guerrier tombé est merveilleux :
la jambe sur laquelle il s’appuie semble sortir du marbre. Le cheval qui
(1) Nous recevons d’Athènes, au moment de mettre sous presse, un numéro de
YEunornia du h juin (année grecque) où se trouve un assez long article de M. Ran-
gavé sur la même découverte. Cet article donne quelques détails qui ne se trouvent
pas dans la note de notre correspondant; mais le temps nous manque pour l’ana-
lyser.