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Revue archéologique — 8.1863

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Robiou de La Tréhonnais, Félix Marie Louis Jean: Campagne de Manlius Vulso contre les Galates
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https://doi.org/10.11588/diglit.22428#0318

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314 REVUE ARCHÉOLOGIQUE.

Cette marche fut peu directe; Manlius rançonna en passant bien
des cités ou des provinces, avant d’arriver au Sangarius. Son
itinéraire, d’Éphèse aux frontières des Galates, ne rentre pas très-
expressément peut-être dans la question proposée par l’Académie.
Néanmoins elle s’y rattache, et les variations considérables que subi-
rent les limites de la Galatie m’invitent d’ailleurs à l’étude topogra-
phique des lieux qu’elles atteindront. Les explications données par
Hamikon sur la marche de l’armée romaine ne m’ont pas complè-
tement satisfait; le tracé même de Kiepert, sur sa carte de Phrygie,
m’a paru incorrect. M. Lebas, dans la dernière feuille publiée de
son Asie Mineure, s’est borné à reproduire le récit de Tite-Live,
sans discussion géographique, et M. Contzen (Die Wanderungen der
Kelten) n’a pas raconté cette marche à travers les pays du sud-ouest.
Qu’il me soit donc permis de m’y arrêter.

Manlius partit d’Éphèse, où L. Scipion lui avait remis son armée,
' dans l’été de 189, et il fut rejoint à Magnésie du Méandre par Attale,
avec quinze cents soldats du royaume de Pergame. Le Méandre, non
guéable en cet endroit, fut passé sur des bateaux, et l’armée romaine
arriva à 1 liera-Gomô (1). Elle n’était là encore qu’à un jour de
marche tout au plus du lieu du passage, puisque l’historien ajoute :
« hinc alteris castris ad Harpasum llumen ventum est. » Ici des
députés d’Alabanda vinrent demander au général de faire rentrer
sous le pouvoir de cette ville un bourg révolté, et Athénée, frère
d’Attale, rejoignit l’armée avec treize cents hommes (2).

Comme l’indique la carte de Hamilton et comme le fait entendre
Ptolémée (3), en plaçant cette ville à la même longitude que TraIles
et à quarante-cinq minutes plus au sud, Alabanda est sur le Cheena-
chi. On a même reconnu ses ruines près du village d’Arab-Hissar;
mais cette position, que M. Tchihatcheff a constatée dans sa lettre à
M. Molli, montre qu’ici Ptolémée s’est notablement trompé pour ses
latitudes relatives, car ce point est peu éloigné d’Aïdin-Ghieuzel-
Hissar, et celle-ci est l’ancienne Tra lies, comme le dit Hamilton,
comme le montre Ptolémée lui-même (4), qui a exactement déter-
miné sa position par rapport à la ville importante de Sardes.

L’Arpasa-Su, près duquel est la petite ville d’Arepas (ou Mar-

ti) Tite-Live, XXXVIII, 12.

(2) Ibid,, 13. — Attale et Athénée étaient les frères du roi Eumène.

(3) V. 2, § 19. — Sur les ruines d’Alabanda, voy. la lettre de M. TchihatcholT dans
le Journal asiatique, 5e série, t. IV, p. 69-70*

(4) V. 2, §17.
 
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