MONNAIES MÉROVINGIENNES
D’A LISE-SAINTE-REINE
Les numismatistes se sont déjà occupés, à plusieurs reprises, des
monnaies plus ou moins anciennes qui peuvent être attribuées à
Alise; je crois devoir résumer ici les principaux travaux relatifs à
cette question.
Une pièce de plomb, recueillie par M. Ph. Beaune comme décou-
verte en 1860 au lieu dit « La Porte, » dans l’enceinte gallo-romaine
du Mont-Auxois, a été publiée dans la Revue numismatique par mon
savant ami et confrère, M. Adrien de Longpérier (1) : ce plomb
représente à l’avers, dans un édicule, Mercure debout, tenant de la
main droite une bourse, de la gauche un caducée; un coq est à ses
pieds : au revers, autour d’une palme, on lit le mot AL1SIENS.
Cette légende, combinée avec la provenance attribuée à ce monu-
ment, donnent un certain caractère de vraisemblance à la conjecture
proposée par M. de Longpérier, qui la considère comme pouvant être
rattachée à l’histoire antique d’Alise-Sainte-Reine : il rapproche
judicieusement de ce plomb, pour en former une série, d’autres pièces,
d’un moindre module, gravées dans l’ouvrage de Ficoroni : celles-ci
offrent à l’avers un Mercure, au revers les lettres ALS accompagnant
un bœuf, ou simplement l’initiale A isolée dans le champ.
Peu après, M. Ponton d’Amécourt signalait un second exemplaire
du plomb à la légende ALISIENS qui, de la collection de M. le doc-
teur Golson, de Noyon, est passé au Cabinet de France par don de
S. M. l’Empereur: M. Ponton d’Amécoui't publiait ensuite un plomb
identique, quant aux types, mais avec la légende PERTE, en l’attri-
(1) Revue numismatique, 1861, p. 253 et seq.
VIII.— Novembre.
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D’A LISE-SAINTE-REINE
Les numismatistes se sont déjà occupés, à plusieurs reprises, des
monnaies plus ou moins anciennes qui peuvent être attribuées à
Alise; je crois devoir résumer ici les principaux travaux relatifs à
cette question.
Une pièce de plomb, recueillie par M. Ph. Beaune comme décou-
verte en 1860 au lieu dit « La Porte, » dans l’enceinte gallo-romaine
du Mont-Auxois, a été publiée dans la Revue numismatique par mon
savant ami et confrère, M. Adrien de Longpérier (1) : ce plomb
représente à l’avers, dans un édicule, Mercure debout, tenant de la
main droite une bourse, de la gauche un caducée; un coq est à ses
pieds : au revers, autour d’une palme, on lit le mot AL1SIENS.
Cette légende, combinée avec la provenance attribuée à ce monu-
ment, donnent un certain caractère de vraisemblance à la conjecture
proposée par M. de Longpérier, qui la considère comme pouvant être
rattachée à l’histoire antique d’Alise-Sainte-Reine : il rapproche
judicieusement de ce plomb, pour en former une série, d’autres pièces,
d’un moindre module, gravées dans l’ouvrage de Ficoroni : celles-ci
offrent à l’avers un Mercure, au revers les lettres ALS accompagnant
un bœuf, ou simplement l’initiale A isolée dans le champ.
Peu après, M. Ponton d’Amécourt signalait un second exemplaire
du plomb à la légende ALISIENS qui, de la collection de M. le doc-
teur Golson, de Noyon, est passé au Cabinet de France par don de
S. M. l’Empereur: M. Ponton d’Amécoui't publiait ensuite un plomb
identique, quant aux types, mais avec la légende PERTE, en l’attri-
(1) Revue numismatique, 1861, p. 253 et seq.
VIII.— Novembre.
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