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Nouvelles archéologiques et correspondance
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NOUVELLES ARCHEOLOGIQUES.
451
dernière, une fouille dans le lieu indiqué par les ouvriers, et leur attente
n’a point été trompée. Ils constatèrent, en ce lieu, couvert d’arbres sécu-
laires, la présence d’un cimetière gaulois, antérieur à la conquête ou tout
au moins contemporain de Jules César.
Malheureusement il ne restait plus que deux sépultures qui n’avaient
pas été entamées par les voyers. Ces sépultures se composaient, l’une
d’une coupe grossière en terre grise surmontant ou accompagnant un
dépôt d’os brûlés, simplement confiés à la terre; l’autre consistait en
quatre vases de terre déposés côte à côte à soixante-quinze ou quatre-
vingts centimètres du sol actuel. Trois de ces vases étaient broyés par la
pression des terres et des racines; mais le plus grand de tous, l’urne prin-
cipale, était parfaitement intacte.
Elle est en terre grossière et mal choisie. Dans sa composition il entre
de gros gravois de silex. La teinte en est rougeâtre, comme celle d’une
des urnes gauloises de Moulineaux. La paroi extérieure est lisse et presque
brillante. Sa forme, qui est celle de nos soupièresougamelles, nemanque
pas d’élégance pour cette époque reculée.
Rien de plus rare dans nos contrées, rien de plus précieux en archéo-
logie qu’un cimetière gaulois. On doit donc bien regretter que les ouvriers
de la voirie n’aient pas averti à temps soit l’administration départemen-
tale, soit M. de Girancourt, soit M. l’abbé Cochet lui-même. On n’aurait
pas à déplorer la perte d’un document historique et d’une foule d’objets
céramiques peu cqmmuns. {Journal de Neuchâtel.)
CRÉPY. — On lit dans le Journal de l’Aisne. — Une très-belle hache
celtique en silex a été trouvée récemment dans une extraction de pierres
faite dans la montagne de Crépy, pour l’entretien des chemins vicinaux.
Elle est intacte, bien conservée et a été offerte au musée de Laon par M. De-
laplaee qui l’a trouvée. C’est ainsi que devraient être employés tous les
objets antiques que le hasard fait découvrir et qui, n’ayant qu’un intérêt
d’un moment, pour là plupart de ceux qui les possèdent, en ont beaucoup
dans les collections publiques qu’ils complètent et où ils peuvent être étu-
diés avec fruit.
— Nous avons reçu de M. Baudot, déjà bien connu de nos abonnés,
une lettre accompagnée de détails intéressants au sujet d’antiquités gallo-
romaines et mérovingiennes provenant de fouilles faites à Pouilly-sur-
Saône et à Pagny-le-Château. Le défaut d’espace nous oblige à remettre
au prochain numéro la publication de cette lettre et des notes qui y sont
jointes; nous désirons, en effet, pouvoir donner les notes de M. Baudot à
peu près intégralement. Nous ne saurions d’ailleurs trop engager nos
abonnés et correspondants à nous tenir ainsi au courant des découvertes
qui se font sous leurs yeux.
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dernière, une fouille dans le lieu indiqué par les ouvriers, et leur attente
n’a point été trompée. Ils constatèrent, en ce lieu, couvert d’arbres sécu-
laires, la présence d’un cimetière gaulois, antérieur à la conquête ou tout
au moins contemporain de Jules César.
Malheureusement il ne restait plus que deux sépultures qui n’avaient
pas été entamées par les voyers. Ces sépultures se composaient, l’une
d’une coupe grossière en terre grise surmontant ou accompagnant un
dépôt d’os brûlés, simplement confiés à la terre; l’autre consistait en
quatre vases de terre déposés côte à côte à soixante-quinze ou quatre-
vingts centimètres du sol actuel. Trois de ces vases étaient broyés par la
pression des terres et des racines; mais le plus grand de tous, l’urne prin-
cipale, était parfaitement intacte.
Elle est en terre grossière et mal choisie. Dans sa composition il entre
de gros gravois de silex. La teinte en est rougeâtre, comme celle d’une
des urnes gauloises de Moulineaux. La paroi extérieure est lisse et presque
brillante. Sa forme, qui est celle de nos soupièresougamelles, nemanque
pas d’élégance pour cette époque reculée.
Rien de plus rare dans nos contrées, rien de plus précieux en archéo-
logie qu’un cimetière gaulois. On doit donc bien regretter que les ouvriers
de la voirie n’aient pas averti à temps soit l’administration départemen-
tale, soit M. de Girancourt, soit M. l’abbé Cochet lui-même. On n’aurait
pas à déplorer la perte d’un document historique et d’une foule d’objets
céramiques peu cqmmuns. {Journal de Neuchâtel.)
CRÉPY. — On lit dans le Journal de l’Aisne. — Une très-belle hache
celtique en silex a été trouvée récemment dans une extraction de pierres
faite dans la montagne de Crépy, pour l’entretien des chemins vicinaux.
Elle est intacte, bien conservée et a été offerte au musée de Laon par M. De-
laplaee qui l’a trouvée. C’est ainsi que devraient être employés tous les
objets antiques que le hasard fait découvrir et qui, n’ayant qu’un intérêt
d’un moment, pour là plupart de ceux qui les possèdent, en ont beaucoup
dans les collections publiques qu’ils complètent et où ils peuvent être étu-
diés avec fruit.
— Nous avons reçu de M. Baudot, déjà bien connu de nos abonnés,
une lettre accompagnée de détails intéressants au sujet d’antiquités gallo-
romaines et mérovingiennes provenant de fouilles faites à Pouilly-sur-
Saône et à Pagny-le-Château. Le défaut d’espace nous oblige à remettre
au prochain numéro la publication de cette lettre et des notes qui y sont
jointes; nous désirons, en effet, pouvoir donner les notes de M. Baudot à
peu près intégralement. Nous ne saurions d’ailleurs trop engager nos
abonnés et correspondants à nous tenir ainsi au courant des découvertes
qui se font sous leurs yeux.