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Revue archéologique — 8.1863

DOI article:
Desvergers, Noël: Nouvelles observations sur les peintures murales: découvertes par l'auteur et M. Alessandro François dans la nécropole de Vulci en 1857
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.22428#0471

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PEINTURES MURALES DANS LA NÉCROPOLE DE VULCI. 467

autres idiomes italiques, et qui résiste depuis si longtemps aux efforts
des plus habiles philologues : je prendrai seulement la liberté de
porter un instant votre attention sur les alphabets. L’histoire de leur
origine chez les peuples italiotes exige des recherches délicates. C’est
une question des plus ardues pour qui veut en poursuivre la solution
au delà des banalités de quelques vues générales et déterminer d’une
manière précise la part qui revient à chacune des races de la Pénin-
sule dans la transformation successive de l’alphabet araméen-hellé-
nique, qui paraît être la source commune des signes représentatifs
de la pensée en Europe. La comparaison des monuments les plus
archaïques de l’épigraphie grecque avec les inscriptions trouvées
dans les plus anciennes hypogées de l’Étrurie, amène tout d’abord à
signaler de grandes similitudes et quelques anomalies qui ont besoin
d’être étudiées avec la connaissance des provenances et des dates.
C’est ce qui m’a engagé à tenter la composition d’un tableau où les
alphabets phéniciens tirés des inscriptions ou des monnaies sont rap-
prochés, d’une part, des différents alphabets étrusques empruntés
aux peintures murales, aux miroirs, aux urnes, et, de l’autre, à l’al-
phabet grec de Caere, aux inscriptions les plus archaïques de la
Grèce et à celles des vases italo-grecs (1). J’espère avoir bientôt
l’honneur de vous présenter sous une autre forme la discussion
détaillée de ces éléments divers. Je me contenterai aujourd’hui de
vous faire observer que la forme des caractères dans les inscriptions
nombreuses de nos peintures, sans être d’une haute antiquité, semble
avoir été tracée avant l’abâtardissement amené par l’occupation ro-
maine. Elles appartiennent probablement au cinquième siècle de
Rome, trois ou quatre siècles avant l’époque où Claude consignait
dans son discours l’existence des mêmes légendes sur Mastarna dont
elles deviennent le commentaire. Ajoutons que sur les anses de
quelques amphores trouvées dans l’hypogée de Vulci étaient im-
primés plusieurs de ces sceaux ou marques de fabrique, comme on
en a rencontré souvent venant de Rhodes, de Cnide, de Thasos, etc.,
et qui donnent le nom d’un magistrat éponyme (2). Ainsi, par exem-
ple, on lit sur une de ces anses : EPI AAEEIAAA 0E2MO<I>OPIOY.
La paléographie de ces inscriptions n’a faitque confirmer nos conjec-

(1) L’auteur du mémoire a fait passer ce tableau, que nous ne pouvons reproduire
ici, sous les yeux de l’Académie : il va paraître avec la seconde partie de son histoire
d’Étrurie. (Note du directeur.)

(2) Voyez Thiersch, U cher Henkel irdener Geschirre, mit lnschriften und Fabrik-
zeichen dans les mémoires de l’académie de Bavière,jvol. II, p, 781, sqq., et M. Perrot :
Sceaux trouvés sur des anses d'amphores thasiennes, dans la Revue archéologique,
avril 1861.
 
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