BIBLIOGRAPHIE
Inscriptions recueillies à Delphes et publiées pour la première fois par MM. C.
Wescher et P. Foucart, membres de l’École française d’Athènes. Paris, Didot,
1863. 1 vol. in-8°.
Ce volume contient quatre cent quatre-vingts inscriptions inédites et
presque toutes d’une conservation parfaite, copiées sur le mur méridio-
nal du soubassement du temple d’Apollon , à Delphes, que MM. Foucart et
Wescher ont fait déblayer sur une longueur considérable. Continuant le
travail commencé, il y a vingt ans, par Ottfried Muller, les deux jeunes
épigrapbistes avaient entrepris de déblayer tout le soubassement du tem-
ple, et de conquérir à la science les nombreux documents gravés sur ses
assises vénérables; mais les difficultés locales et le manque de ressources
pécuniaires les ont contraints de s’arrêter au milieu de leur tâche. Plus
tard, dans une seconde excursion, M. Wescher a déblayé une nouvelle
portion du mur, notamment l’angle oriental de la plate-forme , et il y a re-
cueilli quelques inscriptions importantes, qu’il ne tardera pas, j’espère,à li-
vrer à la publicité. Il est fort à souhaiter que, dès que la tranquillité sera
rétablie en Grèce, on entreprenne le déblaiement complet, non-seulement
du soubassement, mais de la plate-forme elle-même, sur laquelle se
trouve le village moderne de Iiastri; la question est surtout une question
d’argent, et notre école d’Athènes saura parfaitement mener l’entreprise
à bonne fin, si on met à sa disposition des fonds suffisants; ce serait une
tâche digne à la fois de la sollicitude du gouvernement impérial et des
jeunes représentants de l’érudition française à Athènes. Mais, en atten-
dant que ces espérances puissent se réaliser, hâtons-nous de nous réjouir
des résultats déjà acquis; car depuis longtemps Pépigraphie grecque ne
s’était enrichie, d’un seul coup, d’un nombre aussi considérable de docu-
ments nouveaux, documents qui touchent par différents côtés à l’étude de
l’antiquité hellénique, et qui viennent répandre la lumière sur une foule
de points obscurs. Les textes publiés par MM. Wescher et Foucart sont,
pour les neuf dixièmes au moins, des actes d’affranchissement sous forme
de vente de l’esclave à Apollon, le dieu de Delphes. Ces actes sont tous
conçus à peu près dans les mêmes termes, et leur principe fondamental,
la vente de l’esclave à une divinité, est toujours le même; mais ils ren-
ferment une foule de détails intéressants sur les rapports de maître à es-
clave, et permettent de tracer un tableau de ces relations infiniment
plus détaillé, plus vivant et plus complet qu’on n’avait pu le faire jus-
qu’alors, faute de documents suffisamment nombreux. C’est ce que vient de
faire l’un des éditeurs, M. Foucart, dans une série d’articles insérés au
Journal de l’instruction publique (juillet 1863); ce mémoire, qui épuise à
Inscriptions recueillies à Delphes et publiées pour la première fois par MM. C.
Wescher et P. Foucart, membres de l’École française d’Athènes. Paris, Didot,
1863. 1 vol. in-8°.
Ce volume contient quatre cent quatre-vingts inscriptions inédites et
presque toutes d’une conservation parfaite, copiées sur le mur méridio-
nal du soubassement du temple d’Apollon , à Delphes, que MM. Foucart et
Wescher ont fait déblayer sur une longueur considérable. Continuant le
travail commencé, il y a vingt ans, par Ottfried Muller, les deux jeunes
épigrapbistes avaient entrepris de déblayer tout le soubassement du tem-
ple, et de conquérir à la science les nombreux documents gravés sur ses
assises vénérables; mais les difficultés locales et le manque de ressources
pécuniaires les ont contraints de s’arrêter au milieu de leur tâche. Plus
tard, dans une seconde excursion, M. Wescher a déblayé une nouvelle
portion du mur, notamment l’angle oriental de la plate-forme , et il y a re-
cueilli quelques inscriptions importantes, qu’il ne tardera pas, j’espère,à li-
vrer à la publicité. Il est fort à souhaiter que, dès que la tranquillité sera
rétablie en Grèce, on entreprenne le déblaiement complet, non-seulement
du soubassement, mais de la plate-forme elle-même, sur laquelle se
trouve le village moderne de Iiastri; la question est surtout une question
d’argent, et notre école d’Athènes saura parfaitement mener l’entreprise
à bonne fin, si on met à sa disposition des fonds suffisants; ce serait une
tâche digne à la fois de la sollicitude du gouvernement impérial et des
jeunes représentants de l’érudition française à Athènes. Mais, en atten-
dant que ces espérances puissent se réaliser, hâtons-nous de nous réjouir
des résultats déjà acquis; car depuis longtemps Pépigraphie grecque ne
s’était enrichie, d’un seul coup, d’un nombre aussi considérable de docu-
ments nouveaux, documents qui touchent par différents côtés à l’étude de
l’antiquité hellénique, et qui viennent répandre la lumière sur une foule
de points obscurs. Les textes publiés par MM. Wescher et Foucart sont,
pour les neuf dixièmes au moins, des actes d’affranchissement sous forme
de vente de l’esclave à Apollon, le dieu de Delphes. Ces actes sont tous
conçus à peu près dans les mêmes termes, et leur principe fondamental,
la vente de l’esclave à une divinité, est toujours le même; mais ils ren-
ferment une foule de détails intéressants sur les rapports de maître à es-
clave, et permettent de tracer un tableau de ces relations infiniment
plus détaillé, plus vivant et plus complet qu’on n’avait pu le faire jus-
qu’alors, faute de documents suffisamment nombreux. C’est ce que vient de
faire l’un des éditeurs, M. Foucart, dans une série d’articles insérés au
Journal de l’instruction publique (juillet 1863); ce mémoire, qui épuise à