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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 19.1893 (Teil 2)

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Dallières, Auguste: Les acquisitions des musées à la vente Spitzer, [4], post-scriptum
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https://doi.org/10.11588/diglit.22769#0303

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ri

LES ACQUISITIONS DES MUSEES

111 A LA VENTE SPITZER

I

||||| POST-SCRIPTUM

Au commencement de cette étude nous avons indiqué les Musées de Paris, de
Lyon, de Bruxelles, de Berlin, de Hambourg, de Birmingham comme étant les
seuls, à notre connaissance, qui fussent, au nombre des acheteurs à la vente
Spitzer1. Nous étions incomplètement renseigné, d'autres Musées ayant confié
le soin de leurs achats à des intermédiaires qui, naturellement, ne nommaient
point leurs commettants.

Notre excellent confrère, M. Auguste Dalligny, directeur du Journal des Arts,
s'est livré à une minutieuse enquête qui lui a permis de publier, le 18 novembre,
une liste plus développée des objets de la Collection Spitzer entrés dans les
collections publiques.

Nous lui empruntons, pour compléter notre travail, quelques détails intéres-
sants :

Le total des achats du Musée National du Louvre s'est élevé à 274,680 francs.
Le Musée des Thermes et de l'Hôtel de Cluny a dépensé à cette vente
] 65,007 fr. 5o cent.

Tous les connaisseurs déplorent que le ministre d'alors, M. Poincarré, ait
fait retour au Trésor d'une partie des fonds que le Parlement avait, à cette occa-
sion, alloués à ces deux Musées, au lieu de les leur laisser entièrement dépenser.
Il est, par exemple, plus que fâcheux que le Grand monument composé de vingt-
huit bas-reliefs en marbre, travail attribué à Antonio Lombardi, ne soit point
entré au Musée du Louvre. On a laissé échapper cette œuvre remarquable' à un
prix infime, 5o,ooo francs, c'est-à-dire énormément moins que ne l'avait payé
Spitzer.

En provincial accompli, M. Poincarré eut la naïveté de se figurer que le Par-
lement lui saurait gré de ne pas continuer à enrichir le patrimoine national de
quelques-unes de ces œuvres d'art qui survivent à tous les ministres passés,
présents et futurs, et qu'on applaudirait à son austérité parce qu'il reversait à la
caisse soixante mille neuf cent quatre-vingt-dou\e francs et cinquante centimes !
Habileté de petit avocat qui fit tout bonnement sourire et démontra une fois de
plus l'ignorance sans bornes du ministre en matière d'art. Sans parler de ses
tergiversations byzantines au sujet de la succession directoriale de feu M. Alfred
Darcel, son ministère demeurera mémorable par l'inintelligent empressement de
M. Poincarré à ne pas transférer le Musée de la Marine, du Louvre où il est
encombrant, à l'Hôtel des Invalides, sa place naturelle, en pendant au Musée
d'Artillerie, d'Armes et d'Armures. La mesure s'imposait depuis fort longtemps.
La mort de l'amiral Paris en rendait l'exécution des plus simples. Aussi,
M. Poincarré la trouva-t-il d'autant plus difficile que le vœu unanime de tous
,\vKS™W ceux s'intéressent sérieusement aux questions d'art, la réclamait.

1. Voir l'Art, xix" année, tome II, page 43.

S

Encadrement composé, ainsi que les quatre suivants, pour les Componimenti Poetici per l'Ingresso Solenne alla Dignita di Procuratore di S, Marco

per Merito di Sua Eccellen^a II signor Gian-Francesco Pisani.
 
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