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La chronique des arts et de la curiosité — 1903

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Nr. 1 (3 Janvier)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19758#0011
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N° 1. — 1903

BUREAUX : 8, RUE FAYART (2C Arr.)

3 Janvier.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

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Le lsr-u.m.êro : O fr. 25

PROPOS DU JOUR

n verra donc l'Etat ouvrir boutique
sur le boulevard et vendre les ob-
jets de la Manufacture de Sevrés.
Ce n'est pas ici que nous regrette-
rons cette innovation. Il nous a paru, dès
longtemps, que l'État serait bien venu à pro-
poser ses ouvrages au regard du public et à
son jugement. Et puisqu'aussi bien il les
fabrique, il n'est point de raisons qui le
retiennent de les faire voir et de les vendre.

Les travaux des manufactures nationales
ont semblé, durant des années, aimer le se-
cret et l'ombre. On savait bien qu'ils exis-
taient ; on supposait qu'ils se transformaient
avec le temps, et qu'ils se renouvelaient ; on
les voyait en de rares circonstances. Les
Expositions universelles, de loin en loin,
étaient la principale occasion de ces révéla-
lations intermittentes. Parfois, elles se com-
plétaient par des expositions particulières.
Les manufactures ne mettaient môme pas à
profit la publicité des Salons annuels : leurs
œuvres semblaient naître pièces de musée par
destination.

A rester en contact permanent avec le pu-
blic, elles ne lui donneront pas seulement la
faculté de satisfaire sa curiosité et de suivre
le développement d'arts qui lui seront désor-
mais plus familiers ; elles y gagneront elles-
mêmes une facilité de se renouveler. Leurs
métbodes et leurs inspirations risquent fort
de s'attarder dans des recommencements, si
elles demeurent à l'écart de la vie générale
de leur temps. C'est un moyen, pour elles, de
la suivre et de s'y mêler que de faire sans
cesse leurs contemporains juges de leurs
efforts.

NOUVELLES

Le musée du Louvre vient de s'enrichir
de deux œuvres importantes sur lesquelles
notre collaborateur M. Camille Benoît attire
plus loin l'attention : une Sainte Famille de
Bernard van Orley, signée et datée de 1521, ac-
quise à la vente Otlet, à Bruxelles, et le volet
droit du Triptyque de Saint-Omer, par Colin
de Coter, donné au musée par M. Lucien-
Claude Lafontaine, de Paris.

Le musée de la Marine vient d'acquérir
une suite de documents fort importants rela-
tifs au combat de Trafalgar. Ce sont des lavis
à l'encre de Chine retraçant divers épisodes de
la bataille et notamment les positions qu'oc-
cupa le vaisseau le Redoutable lorsque le capi-
taine Lucas, qui le commandait, tenta de s'op-
poser à la manœuvre de Nelson, s'efforçant de
séparer l'amiral Villeneuve de son escadre. On
sait que c'est du Redoutable que partit le coup
de feu qui tua Nelson. Ces dessins ont été éta-
blis sur les indications mêmes du capitaine
Lucas qui, dans ce terrible engagement,
n'amena son pavillon que lorsqu'il vit son na-
vire couvert de morts et de blessés et prêt à
couler bas.

n** M. Paul Meurice a commandé à nos
principaux artistes des tableaux qui doivent
rappeler, dans une des salles du musée Vic-
tor Hugo, les œuvres du maître.

M. ltochegrosse peint Les Burgraves;M. Roy-
bet, Don César deBazan; M. Henner, Sarah
la Baigneuse ; M. Fantin-Latour, Le Satyre ;
M. Carrière, Fantine; M. Luc-Olivier Merson
illustrera la scène du pilori de Notre-Dame
de Paris. Quant à M. Raffaëlli, il peint le dé-
filé des enfants devant le balcon du grand-
père, le 26 février 1882, jour anniversaire de sa
naissance.

Le conservateur du musée Victor-Hugo
sera M. Coq, neveu de M™ Drouet. M. Coq a
 
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