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La caricature: revue morale, judiciaire, littéraire, artistique, fashionable et scénique — 1833 (Nr. 113-164)

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Numéro 125 (28 Mars 1833)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26557#0083

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LA CARICATURE.

1002

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dignité !... je suis ruiné !... Laissez-moi, satellites! lâchez-moi, si-
caires! Les voilà, ces hommes!... me jeter à la porte quand j’invoque
la Charte ! (Au mot de Charte, des mouchards s'arrêtent, se font signe
et suivent Piton.) .

TROISIÈME TABLEAU.

atelier du tapissier.

Le voisin et les ouvriers , en voyant entrer Piton.—Eh bien ! le
vieux guerrier, l’illustre maréchal?...

Piton. — Au diable! (Jetant son schako, son habit, etc.) Voyez-
vous ça... et ça... et ça!... qu’ils aillent chercher des soutiens, des
défenseurs de leur ordre public ! Je leur en donnerai, moi ! Tyrans !
despotes!... Si je ne craignais pas de perdre mes pratiques, les pra-
tiques qui paient, car... (allant crier sur le seuil de la porte de la rue.)
elles paient, celles-là!... Elles paient, tyrans!... je me ferais saint-
sinionien, vendéen, chouan! Vive les chouans!...

Les ouvriers. — Et la république, donc?

Piton. — Ça m’est inférieur! Vive la république! à bas tout le
monde !

ÉPILOGUE.

Une heure après la scène précédente, vingt-sept mouchards, Vidocq en tête, trente ser-
gens de ville et quarante-deux gardes municipaux, suivis d’une compagnie de grenadiers
et de deux pièces d’artillerie, défoncent la porte de Piton et l’empoignent. Il veut parler de
ses 3,6oo fr., et on lui donne 3,600 coups de poing. On assure qu’il est loge' au n° 57,777
de la Conciergerie; et que, vu la quantité d’affaires de cette nature, il a l’espoir de com-
paraître devant les assises de mars 18/jo.

JJucljafo#.

... M. Lecornu, bâtonnier de l’ordre des avocats au Havre, vient

de décéder. Il est question de le remplacer par M. Kér.

... La médaille décernée au prince Rosolin, à l’occasion du cho-
léra, est estimée 6 francs; or, la paire de gants compromise par S. A.
lors de sa promenade à l’Hôtel-de-ViUe, ayant déjà fait un certain
usage, pouvait valoir i fr. a5 cent. C’est ce qui vous prouve, comme
dit M. Marty, que la vertu est toujours récompensée, même dans ce
monde.

Tous les journaux s’accordent à faire l’éloge de la force prodi-
gieuse de l’éléphant du Cirque-Olympique ; on ajoute que le fardeau

ASSOCIATION POUR LA LIBERTÉ DE LA PRESSE.

Un franc par mois donne droit à une Lithographie (chaque mois), tirée seulement pour
les Souscripteurs. Cette Lithographie, exécutée par les principaux artistes du Journal la
Caricature, sera toujours, pour les amateurs, d’une valeur bien supérieure à t fr., puis-
qu'elle n’est pas livrée au commerce.

1 Le produit de la souscription à la Lithographie mensuelle est destiné à former une
caisse de réserve, pour payer les frais des prooès de la Caricature, ( Les Éditeurs de ce
journal hebdomadaire ont été frappés de vingt-deux saisies en un an ; ils peuvent croire
qu’au ne s’en tiendra pas là. )

^ La Caricature, faite ,par des jeunes gens, s’adresse aux jeunes gens et les appelle à une
association qui a pour but de défendre la liberté de la pensee. L’aide des hommes de notre
âge ne saurait nous manquer, nous l’espérons.

On souscrit, en envoyant franco un bon sur la poste.

On ne souscrit pas pour moins de trois mois. Le premier mois de la souscription est le
mois d’août i83a La première lithographie a paru le 3o août.

On peut souscrire pour plusieurs exemplaires ou pour plusieurs lithographies variées et
choisies dans les meilleures publications. Ainsi, la personne qui nous adressera 9 fr. pour
trois exemplaires par mois pendant un trimestre, pourra, à son choix, recevoir chaque
mois trois exemplaires de la Lithographie de l’association, où trois caricatures variées. Il
suffit en nous envovant la somme, de nous dire sa volonté à cet égard.

Les Lithographies" parviendront franco à l’associé.

On souscrit au bureau de la Caricature, galerie Yéro-Dodat, au-dessus du magasin de
nouveautés lithographiques d’Aubert.

Nota. Le grand nombre de souscriptions pouvant seul nous faire atteindre le but que nous
nous proposons, nous prions les amis de la Caricature de recruter pour elle parmi leurs
connaissances.

le plus énorme ne l’écrase pas. C’est lüi qui doit rapporter le budget
de la chambre des députés.

.•. Le Moniteur annonce que l’ambassadeur d’Espagne s’est rendu
avant-hier à la cour, accompagné de plusieurs de ses compatriotes de
distinctiqn, tels que Don Antonio de Gomez, Don Silvio de Men-
doza, etc. C’est la première fois qu’on aura entendu parler de Dons
aux Tuileries.

Nous apprenons que depuis la séance si divertissante de samedi
dernier, le nouveau magasin de la rue de Richelieu, au Jocrisse, a
arboré pour enseigne le portrait de M. Viennet.

.*. D’après Boileau, il faut, pour qu’un sot soit admiré, qu’il trouve
un plus sot que lui. Ceci nous explique pourquoi M. Viennet n’a pas
un seul admirateur.

M. Viennet a prétendu qu’il ne tenait qu’à lui d’éclaircir tous
les doutes sur les conspirations dont le gouvernement était menacé,
attendu qu’il avait entre les mains une surabondance de preuves.
Cela doit être, a interrompu M. de Corcelles : Aux innocens, les
n^ains pleines.

M. Viennet, non content de la célébrité dont il jouit en qualité
de poète, veut encore s’en faire une semblable comme orateur. Il
paraît que la loi sur le cumul ne s’applique pas aux ridicules.

. -. Depuis quelques jours les fèves sont en fleur ; on sait que d’or-
dinaire, à cette époque de l’année, les cerveaux fêlés se détraquent
encore davantage. Le dernier discours de M. Viennet nous paraît tout
naturel.

.\ M. Viennet a déclaré qu’il ne demandait jamais rien pour les
services réclamés de lui. Ceci expliquerait pourquoi il a pu être , en
mainte circonstance, employé de préférence par certain personnage.

.*. Il paraît; d’après la biographie militaire de l’époque, que M. Sé-
bastiani n’a pas été guerrier moins distingué que diplomate habile.
Battu en Allemagne dans le mois de mai 1812 par un corps ennemi dont
il ignorait l’approche , il se laissa de nouveau surprendre et mettre
en déroute le t'5 juillet suivant à Drissa , ce qui fit dire à sa belle-
mère : En vérité, mon gendre nous mène de surprise en surprise.

(Historique.)

Il sera rendu compte dans la Caricature et dans le Charivari, de
tous les ouvrages 1/2-8° dont trois exemplaires seront déposés au Bu-
reau de rédaction du Charivari, rue du Croissant, hôtel Colbert,
72° 16, à l’adresse de M. Louis Desnoyers (Derville), Rédacteur en
chef des deux journaux.

On trouve au Bureau du journal des collections complètes de
la Caricature, depuis sa création, en volumes élégamment reliés.

CONDITIONS D’ABONNEMENT :

La Caricature donne, par an, cent quatre Lithographies exécutées par les Ar-
tistes les plus renommés. Chaque numéro, compose d’une feuille de texte et de
deux Lithographies, paraît très-exactement le jeudi.

L’Administration ne met pas dans le commerce les Lithographies du Journal.
Les Marchands ne pourront les obtenir qu’en s’abonnant.

Nota. Les personnes qui recevraient des exemplaires froissés peuvent, au moyen
de l’action d’une presse à papier, faire disparaître les plis. Il faut avoir soin d’ex-
poser préalablement la feuille à l’humidité.

roun TROIS MOIS, franc de port.15 fr.

POUR SIX MOIS, idem. ..26

TOUR UN AN, idem.. 52

1 franc de plus par trimestre pour l’étranger.

On souscrit à Paris : jiour trois mois, en envoyant,/ra/wro, un bon de i3 fr., au bureau
de la Caricature, maison Auber!, galerie Ve'ro-Dodat; M. Guérin et Compagnie, rue
du Dragon, faubourg Samt-Gernmm, offrent de faire toucher à domicile et sans frais
le montant des abonnemens; il suffira de leur écrire, de leur dire quel abonnement on
désire, et pour combien de temps. — On souscrit aussi chez tous les libraires et les maîtres
de poste de la France et de l’Etranger. — Cruchet.

IMPRIMERIE UE DEZAUCHE, RUE DU FAUBOURG-MONTMARTRE, N° 11,
 
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