NOTE ÉPIGRAPHIQUE
SUR
L’ÉTAT DE L’ÉGLISE DE TRÊVES
APRÈS L’INVASION DES RIPUAIRES
Une anomalie remarquable se présente pour les marbres des fidèles
de Trêves. A Lyon, à Vienne, à Arles, à Yaison, à Marseille, partout
enfin où, comme dans la métropole de la première Belgique, on
trouve en quelque nombre les inscriptions contemporaines des pre-
miers empereurs chrétiens, les marbres des temps mérovingiens
leurs succèdent. C'est la conséquence et la preuve d’un développe-
ment régulier du christianisme, qui n’a pu, sans cause anormale,
disparaître après une sérieuse extension. Il en est autrement pour
Trêves (1). A l’exception, peut-être, de l’épitaphe métrique d’un bar-
bare, toutes appartiennent, dans cette ville, au ive, au ve siècle; le
vic, le vne n’y sont nullement représentés.
La propagation semble donc s’être, pour un temps, arrêtée sur ce
point. Il importe d’en rechercher la cause.
Si je me reporte aux méthodes que j’ai suivies jusqu’à cette heure,
je ne saurais me défendre de remarquer qu’un signe important dans
les âges épigraphiques, la mention du nom de ceux qui ont fait faire
la tombe, s’arrête, pour la Gaule, en 470 (2), et que celte mention
constitue le trait saillant du formulaire de Trêves. D’autres détails
nous reportent au même temps et confirment cette donnée (3).
La Rome des Gaules a-t-elle donc vu, à la fin du ve siècle, un évé-
(1) Voir mes Inscriptions chrétiennes de la Gaule, n° 261.
(2) Voir ma préface.
(3) Voir ma préfacé.
SUR
L’ÉTAT DE L’ÉGLISE DE TRÊVES
APRÈS L’INVASION DES RIPUAIRES
Une anomalie remarquable se présente pour les marbres des fidèles
de Trêves. A Lyon, à Vienne, à Arles, à Yaison, à Marseille, partout
enfin où, comme dans la métropole de la première Belgique, on
trouve en quelque nombre les inscriptions contemporaines des pre-
miers empereurs chrétiens, les marbres des temps mérovingiens
leurs succèdent. C'est la conséquence et la preuve d’un développe-
ment régulier du christianisme, qui n’a pu, sans cause anormale,
disparaître après une sérieuse extension. Il en est autrement pour
Trêves (1). A l’exception, peut-être, de l’épitaphe métrique d’un bar-
bare, toutes appartiennent, dans cette ville, au ive, au ve siècle; le
vic, le vne n’y sont nullement représentés.
La propagation semble donc s’être, pour un temps, arrêtée sur ce
point. Il importe d’en rechercher la cause.
Si je me reporte aux méthodes que j’ai suivies jusqu’à cette heure,
je ne saurais me défendre de remarquer qu’un signe important dans
les âges épigraphiques, la mention du nom de ceux qui ont fait faire
la tombe, s’arrête, pour la Gaule, en 470 (2), et que celte mention
constitue le trait saillant du formulaire de Trêves. D’autres détails
nous reportent au même temps et confirment cette donnée (3).
La Rome des Gaules a-t-elle donc vu, à la fin du ve siècle, un évé-
(1) Voir mes Inscriptions chrétiennes de la Gaule, n° 261.
(2) Voir ma préface.
(3) Voir ma préfacé.