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https://doi.org/10.11588/diglit.68672#0073
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Planche quinzième.— Le Laocoon; groupe en marbre
de la galerie des Antiques.
Le groupe du Laocoon fut trouvé à Rome dans les ruines
du Palais de Titus en i5o5: cette importante découverte
est due à Félix de Prédis, romain, à qui le pape Jules II
accorda en récompense une pension considérable, et que
Léon X créa secrétaire apostolique. Pline, qui parle du
Laocoon, nous a transmis le nom des trois sculpteurs
Rliodiens , Agésandre, Polydore , et Athénodore qui
travaillèrent conjointement à ce chef-d’œuvre. D’après
différentes inscriptions grecques placées sur des statues
antiques, on présume qu’Agésandre était le père des deux
autres artistes.
Plusieurs sculpteurs modernes ont tenté de restaurer la
figure principale à laquelle il manque le bras droit : après
avoir fait plusieurs ébauches, Michel-Ange désespéra d’y
pouvoir réussir ; le Bernin l’essaya aussi et n’osa faire
exécuter ce bras en marbre : la restauration en terre cuite,
telle qu’on la voit maintenant, a été faite sur un modèle
de Girardon.
Un grand nombre d’auteurs ont parlé de ce groupe
célèbre; Winkelmann est celui dont l’opinion a été le plus
généralement adoptée. On rapportera ici un passage des
écrits de ce savant, qui, mieux que ce qu’on pourrait
dire de nouveau, fera connaître ce morceau sublime, l’un*
des plus précieux restes de l’antiquité.
« Le Laocoon, dit "Winkelmann, nous offre le spectacle
« d’une nature plongée dans la plus vive douleur, sous*
<< l’image d’un homme qui rassemble contre ses atteintes
<< toute la force de son ame. Tandis que ses souffrances
4< gonflent ses muscles et contractent ses nerfs, vous voyez
4$ son esprit armé de force, éclater sur son front sillonné,*
i£. 8
Planche quinzième.— Le Laocoon; groupe en marbre
de la galerie des Antiques.
Le groupe du Laocoon fut trouvé à Rome dans les ruines
du Palais de Titus en i5o5: cette importante découverte
est due à Félix de Prédis, romain, à qui le pape Jules II
accorda en récompense une pension considérable, et que
Léon X créa secrétaire apostolique. Pline, qui parle du
Laocoon, nous a transmis le nom des trois sculpteurs
Rliodiens , Agésandre, Polydore , et Athénodore qui
travaillèrent conjointement à ce chef-d’œuvre. D’après
différentes inscriptions grecques placées sur des statues
antiques, on présume qu’Agésandre était le père des deux
autres artistes.
Plusieurs sculpteurs modernes ont tenté de restaurer la
figure principale à laquelle il manque le bras droit : après
avoir fait plusieurs ébauches, Michel-Ange désespéra d’y
pouvoir réussir ; le Bernin l’essaya aussi et n’osa faire
exécuter ce bras en marbre : la restauration en terre cuite,
telle qu’on la voit maintenant, a été faite sur un modèle
de Girardon.
Un grand nombre d’auteurs ont parlé de ce groupe
célèbre; Winkelmann est celui dont l’opinion a été le plus
généralement adoptée. On rapportera ici un passage des
écrits de ce savant, qui, mieux que ce qu’on pourrait
dire de nouveau, fera connaître ce morceau sublime, l’un*
des plus précieux restes de l’antiquité.
« Le Laocoon, dit "Winkelmann, nous offre le spectacle
« d’une nature plongée dans la plus vive douleur, sous*
<< l’image d’un homme qui rassemble contre ses atteintes
<< toute la force de son ame. Tandis que ses souffrances
4< gonflent ses muscles et contractent ses nerfs, vous voyez
4$ son esprit armé de force, éclater sur son front sillonné,*
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