Overview
Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Annales du Musée et de l'Ecole Moderne des Beaux-Arts — 13.1807 [Cicognara, 3401-13]

DOI Seite / Zitierlink:
https://doi.org/10.11588/diglit.68672#0229

DWork-Logo
Überblick
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
Planche cinquante-quatrième.— Une jeune Fille romaine.
Statue antique de la galerie du Musée,
Plutarque approuve l’usage d’élever des statues aux
femmes vertueuses ; cette opinion semble indiquer que ce
philosophe vivait dans un siècle où la vertu était devenue
rare. Caton l’Ancien qui au contraire vivait dans un temps
où l’on ne faisait pas encore un mérite de la vertu, s’op-
posa pendant sa censure à l’érection des statues que des
familles consacraient à des épouses ou à des filles recom-
mandables par leur sagesse. Malgré l’opposition de cet
homme austère, la mode prévalut, et l’on finit par voir des
princes élever des statues à leurs concubines. Malheureu-
sement les arts ne suivent pas la même règle que les mœurs;
ce qui nuit aux unes est trop souvent avantageux aux autres.
Aussi les sculpteurs romains tirèrent-ils un grand profit de
l’abus que Caton avait en vain tenté de détruire. Les travaux
commandés par des particuliers firent naître un grand nom-
bre de chef-d’œuvres, et nous leur devons plusieurs belles
figures retirées des ruines de l’Italie, et dont les modèles
nous sont inconnus : telle est cette statue de jeune fille qui
décorait sans doute quelque palais, ou que des parens pieux
avaient placée dans un temple par suite d’un vœu adressé
à des Divinités propices. Elle appartient au plus beau
temps de la sculpture à Rome, et l’on peut présumer à la
pureté, à l’élégance du style, qu’elle est l’ouvrage d’un
artiste grec; les draperies en sont ajustées avec beaucoup
de goût. Elle est en marbre pentélique, et a 4 pieds 6 pouces
de hauteur.
 
Annotationen