DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.68672#0213
( 107 )
planche cinquantième. -— Bas - relief allégorique, du
Musée des Monumens français ; par J. Gougeon.
Il n’est pas facile de saisir l’intention que l’artiste a eue
en composant ce bas-relief ; on est d’abord porté à chercher
dans la Mythologie l’explication d’un sujet qui représente
des Faunes et des Dryades ; mais M. Lenoir, éclairé sans
doute par quelque tradition, donne, dans son ouvrage du
Musée des Monumens français, une explication qui, si
elle ne paraît pas absolument exacte, est au moins très-
ingénieuse. Selon lui, Jean Gougeon a voulu représenter
allégoriquement la Mort et la Résurrection. En adoptant
cette interprétation, le Génie qui tient son flambeau ren-
versé, la Nymphe profondément endormie qui occupe le
premier plan et sa compagne placée sur le second, sont les
images du sommeil de la Mort dont la résurrection doit être
le terme : cette dernière partie de l’allégorie est exprimée
par la Nymphe que Pan semble mener en triomphe. Ce
dieu, les Faunes et les Sylvains sonnent de la trompe pour
réveiller les Nymphes assoupies, afin qu’elles jouissent de
l’immortalité que peut-être l’artiste a voulu figurer par le
laurier qu’on voit près d’elles.
On reconnaît le sublime auteur des bas-reliefs de la
fontaine des Innocens dans la manière dont celui-ci est
conçu et exécuté. C’est le plus grand éloge qu’on en puisse
faire: car personne n’a mieux entendu que Jean Gougeon
cette partie de l’art qui convient particulièrement à la dé-
coration des monumens.
Ce morceau remarquable a été adapté au piédestal de la
colonne qui était érigée à Henri III dans l’église de Saint-
Cloud, et qui est maintenant placée dans la salle du
x6.me siècle du Musée des Monumens français»
planche cinquantième. -— Bas - relief allégorique, du
Musée des Monumens français ; par J. Gougeon.
Il n’est pas facile de saisir l’intention que l’artiste a eue
en composant ce bas-relief ; on est d’abord porté à chercher
dans la Mythologie l’explication d’un sujet qui représente
des Faunes et des Dryades ; mais M. Lenoir, éclairé sans
doute par quelque tradition, donne, dans son ouvrage du
Musée des Monumens français, une explication qui, si
elle ne paraît pas absolument exacte, est au moins très-
ingénieuse. Selon lui, Jean Gougeon a voulu représenter
allégoriquement la Mort et la Résurrection. En adoptant
cette interprétation, le Génie qui tient son flambeau ren-
versé, la Nymphe profondément endormie qui occupe le
premier plan et sa compagne placée sur le second, sont les
images du sommeil de la Mort dont la résurrection doit être
le terme : cette dernière partie de l’allégorie est exprimée
par la Nymphe que Pan semble mener en triomphe. Ce
dieu, les Faunes et les Sylvains sonnent de la trompe pour
réveiller les Nymphes assoupies, afin qu’elles jouissent de
l’immortalité que peut-être l’artiste a voulu figurer par le
laurier qu’on voit près d’elles.
On reconnaît le sublime auteur des bas-reliefs de la
fontaine des Innocens dans la manière dont celui-ci est
conçu et exécuté. C’est le plus grand éloge qu’on en puisse
faire: car personne n’a mieux entendu que Jean Gougeon
cette partie de l’art qui convient particulièrement à la dé-
coration des monumens.
Ce morceau remarquable a été adapté au piédestal de la
colonne qui était érigée à Henri III dans l’église de Saint-
Cloud, et qui est maintenant placée dans la salle du
x6.me siècle du Musée des Monumens français»