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Planche dix-neuvième, — S. Pierre reniant J. C. Tableau
de la galerie du Musée; par Honthorst.
Un Soldat, qui joue aux cartes, quitte le jeu et saisit S.
Pierre à l’instant où une Servante dit au chef des Apôtres
quelle le reconnaît pour être de la suite de Jésus de Naza-
reth.
La scène est éclairée par deux flambeaux.
Ce tableau, d’un peintre hollandais, rappelle les pro-
ductions duCaravage dont Honthorst fut l’imitateur. L’ef-
fet en est vigoureux et très-bien entendu , et la touche de
ce peintre y paraît aussi savante qu’énergique. Quoique,
en imitant le Caravage, il ait cherché à éviter les dé-
fauts de ce maître, son dessin a plus de fermeté que de
noblesse et de correction.
Gérard Honthorst naquit en 1592 à Utrecht; Abraham
Bloemaert lui donna les premiers principes de son art ;
mais, jeune encore, il quitta son pays et se rendit à Rome
où il s’attacha à l’étude des plus belles productions des
grands maîtres. Il fut continuellement employé par les plus
riches particuliers de Rome, et les Italiens ne refusèrent
pas de rendre justice à ses talens. Comme il aimait à pein-
dre des scènes de nuit dans lesquelles il réussissait particu-
lièrement , ils le surnommèrent Gherardo délia Nette. En
quittant l’Italie, il passa en Angleterre où ses succès lui
méritèrent la protection des plus grands seigneurs et son
entrée à la cour: il y fit le portrait de plusieurs princes.
Dans les différens voyages qu’il entreprit, il obtint par-
tout l’estime de-ceux qui le connurent ; mais l’espoir d’une
grande fortune ne put le déterminer à se fixer ailleurs
que dans sa patrie* Après être resté quelque temps à la
cour de France où il eut l’honneur de peindre Marie de
1.3. .. lo
Planche dix-neuvième, — S. Pierre reniant J. C. Tableau
de la galerie du Musée; par Honthorst.
Un Soldat, qui joue aux cartes, quitte le jeu et saisit S.
Pierre à l’instant où une Servante dit au chef des Apôtres
quelle le reconnaît pour être de la suite de Jésus de Naza-
reth.
La scène est éclairée par deux flambeaux.
Ce tableau, d’un peintre hollandais, rappelle les pro-
ductions duCaravage dont Honthorst fut l’imitateur. L’ef-
fet en est vigoureux et très-bien entendu , et la touche de
ce peintre y paraît aussi savante qu’énergique. Quoique,
en imitant le Caravage, il ait cherché à éviter les dé-
fauts de ce maître, son dessin a plus de fermeté que de
noblesse et de correction.
Gérard Honthorst naquit en 1592 à Utrecht; Abraham
Bloemaert lui donna les premiers principes de son art ;
mais, jeune encore, il quitta son pays et se rendit à Rome
où il s’attacha à l’étude des plus belles productions des
grands maîtres. Il fut continuellement employé par les plus
riches particuliers de Rome, et les Italiens ne refusèrent
pas de rendre justice à ses talens. Comme il aimait à pein-
dre des scènes de nuit dans lesquelles il réussissait particu-
lièrement , ils le surnommèrent Gherardo délia Nette. En
quittant l’Italie, il passa en Angleterre où ses succès lui
méritèrent la protection des plus grands seigneurs et son
entrée à la cour: il y fit le portrait de plusieurs princes.
Dans les différens voyages qu’il entreprit, il obtint par-
tout l’estime de-ceux qui le connurent ; mais l’espoir d’une
grande fortune ne put le déterminer à se fixer ailleurs
que dans sa patrie* Après être resté quelque temps à la
cour de France où il eut l’honneur de peindre Marie de
1.3. .. lo