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Planche vingt-quatrième.— Une Nymphe» Statue antique
de la galerie du Musée.
Cette statue en marbre de Paros, gros grain, haute de
5 pieds, était autrefois placée dans les jardins de Ver-
sailles, où par la simplicité de l’attitude, la naïveté du
caractère et la pureté des formes, elle devait présenter un
contraste frappant avec la plupart des statues modernes qui
décorent ce parc immense: car on ne peut disconvenir que
dans le nombre il ne s’en trouve plusieurs du goût le plus
défectueux et qui n’ont pas même le mérite de l’exécution;
mérite cependant assez commun aux sculptures de ce
temps. Mais cette production antique gagnait à la compa-
raison ; au lieu que dans le Musée, au milieu d’une foule
de chef-d’œuvres qui lui sont infiniment supérieurs, elle
n’est que faiblement remarquée.
La tête, qui avait été séparée du corps, a été replacée
avec soin , et les deux bras sont de restauration moderne.
Il était difficile de deviner l’action que le sculpteur grec
avait voulu rendre ; mais , à l’aide d’une statue antique à
peu près semblable qui existait autrefois dans la Villa
d'Este à. Tivoli, on est parvenu à donner à cette partie de
la figure un mouvement qui s’accorde parfaitement avec
celui des plis de la draperie.
La boule sur laquelle cette figure pose le pied avait fait
croire à quelques personnes quelle pouvait être une statue
de la Fortune ; cette opinion n’a pas prévalu ; et, d’après
l’inscription grecque que porte la statue de la Villa d'Ester
on a donné à celle-ci le nom d’Anchyrrhoë, épouse de
Bélus. Qu’elle représente ou non cette Nymphe, fille du
Nil, c’est ce qu’il est fort indifférent de savoir pour l’inté-
rêt de l’art, et l’on doit abandonner aux laborieux Anti-.
quaires le soin de former de nouvelles conjectures sur cette
statue*
Planche vingt-quatrième.— Une Nymphe» Statue antique
de la galerie du Musée.
Cette statue en marbre de Paros, gros grain, haute de
5 pieds, était autrefois placée dans les jardins de Ver-
sailles, où par la simplicité de l’attitude, la naïveté du
caractère et la pureté des formes, elle devait présenter un
contraste frappant avec la plupart des statues modernes qui
décorent ce parc immense: car on ne peut disconvenir que
dans le nombre il ne s’en trouve plusieurs du goût le plus
défectueux et qui n’ont pas même le mérite de l’exécution;
mérite cependant assez commun aux sculptures de ce
temps. Mais cette production antique gagnait à la compa-
raison ; au lieu que dans le Musée, au milieu d’une foule
de chef-d’œuvres qui lui sont infiniment supérieurs, elle
n’est que faiblement remarquée.
La tête, qui avait été séparée du corps, a été replacée
avec soin , et les deux bras sont de restauration moderne.
Il était difficile de deviner l’action que le sculpteur grec
avait voulu rendre ; mais , à l’aide d’une statue antique à
peu près semblable qui existait autrefois dans la Villa
d'Este à. Tivoli, on est parvenu à donner à cette partie de
la figure un mouvement qui s’accorde parfaitement avec
celui des plis de la draperie.
La boule sur laquelle cette figure pose le pied avait fait
croire à quelques personnes quelle pouvait être une statue
de la Fortune ; cette opinion n’a pas prévalu ; et, d’après
l’inscription grecque que porte la statue de la Villa d'Ester
on a donné à celle-ci le nom d’Anchyrrhoë, épouse de
Bélus. Qu’elle représente ou non cette Nymphe, fille du
Nil, c’est ce qu’il est fort indifférent de savoir pour l’inté-
rêt de l’art, et l’on doit abandonner aux laborieux Anti-.
quaires le soin de former de nouvelles conjectures sur cette
statue*