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https://doi.org/10.11588/diglit.68672#0085
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Planche dix-huitième. — I?Apparition de J. C. aux trois
Maries. Tableau de la galerie du Musée ; par Laurent
de la Hire.
D’Argenville, dans le catalogue des tableaux de la Hire,
s’exprime ainsi : « Ses ouvrages sont répandus en différens
« lieux de la ville de Paris ; l’église des Carmélites du
<< faubourg S. Jacques possède deux de ses plus beaux ta-
H bleaux ; l’un est l’Entrée de J. C. dans Jérusalem ; l’autre
« est son Apparition aux trois Maries, qui est encore au
a dessus du premier pour la couleur et l’intelligence du
« clair-obscur. >>
L’Entrée de J. C. dans Jérusalem ne se voit pas au
Musée ; mais il est difficile de croire, même d’après le té-
moignage de d’Argenville,que ces deux tableaux soyent au
nombre de ceux qui doivent faire le plus d’honneur à la
Hire. On connaît du même auteur Nicolas V visitant le
corps de S. François d? Assise (*), qui certes est un ouvrage
bien supérieur à celui dont on donne ici le trait. Il est
même probable que l’Apparition aux trois Maries n’est
pas une production du meilleur temps de la Hire. Ce pein-
tre eut d’abord une manière vigoureuse qui le fit distinguer
de Vouët ; mais dans la suite le désir de répondre aux
nombreuses demandes des amateurs, lui fit adopter une
manière expéditive qui, sans différer absolument de la
première, était loin d’offrir les mêmes beautés.
Le dessin de ce tableau, dont les figures sont de grandeur
naturelle, est peu étudié ; la touche manque de nerf ; les
expressions sont faibles et les airs de tête ont une grâce fac-
tice. L’ordonnance du groupe n’est pas heureuse; le Christ
(*) Voyez page 77 du septième volume.
Planche dix-huitième. — I?Apparition de J. C. aux trois
Maries. Tableau de la galerie du Musée ; par Laurent
de la Hire.
D’Argenville, dans le catalogue des tableaux de la Hire,
s’exprime ainsi : « Ses ouvrages sont répandus en différens
« lieux de la ville de Paris ; l’église des Carmélites du
<< faubourg S. Jacques possède deux de ses plus beaux ta-
H bleaux ; l’un est l’Entrée de J. C. dans Jérusalem ; l’autre
« est son Apparition aux trois Maries, qui est encore au
a dessus du premier pour la couleur et l’intelligence du
« clair-obscur. >>
L’Entrée de J. C. dans Jérusalem ne se voit pas au
Musée ; mais il est difficile de croire, même d’après le té-
moignage de d’Argenville,que ces deux tableaux soyent au
nombre de ceux qui doivent faire le plus d’honneur à la
Hire. On connaît du même auteur Nicolas V visitant le
corps de S. François d? Assise (*), qui certes est un ouvrage
bien supérieur à celui dont on donne ici le trait. Il est
même probable que l’Apparition aux trois Maries n’est
pas une production du meilleur temps de la Hire. Ce pein-
tre eut d’abord une manière vigoureuse qui le fit distinguer
de Vouët ; mais dans la suite le désir de répondre aux
nombreuses demandes des amateurs, lui fit adopter une
manière expéditive qui, sans différer absolument de la
première, était loin d’offrir les mêmes beautés.
Le dessin de ce tableau, dont les figures sont de grandeur
naturelle, est peu étudié ; la touche manque de nerf ; les
expressions sont faibles et les airs de tête ont une grâce fac-
tice. L’ordonnance du groupe n’est pas heureuse; le Christ
(*) Voyez page 77 du septième volume.