( IU )
Planche cinquante-deuxième.— Projet d'une Guinguette ;
par M. Alexandre Frary.
Une guinguette est la maison de plaisance du pauvre;
c’est là qu’environné des doux présetis de Bacchus, ou-
bliant ses travaux et ses peines, il se croit riche un mo-
ment; ou se plaît à penser, en voyant la joie de sa famille
et celle de tous ceux qui l’entourent, que la richesse n’est
pas nécessaire au bonheur.
Il y a cette différence entre une guinguette et une au-
berge , que l’on passe quelques heures seulement dans la
première, et que l’on habite ou couche dans la seconde.
Ainsi la gaieté est le principal caractère d’une telle con-
struction.
Des berceaux de treillage, des plantations, des jeux de
toute espèce, des salles de danse et de réunion, des cabinets
particuliers sont des objets de convenance et que l’on doit
trouver dans un projet de guinguette.
L’Italie offre en ce genre une suite inépuisable de com-
positions pittoresques et variées que l’on chercherait vai-
nement en France. Il y a dans la plupart de nos fabriques
françaises à cet usage de la prétention, et en général un
caractère de mesquinerie, tandis que les autres offrent de
l’unité, de la grandeur et une simplicité charmante. Il
suffit d’ouvrir l’agréable Recueil de Paysages et Fabriques
d’Italie, récemment publié par M. Bourgeois, pour en
être convaincu.
M. Frary a cherché dans cette composition à se rappro-
cher de ce style naïf plus difficile à saisir que l’on ne pense,
et peut-être trouvera-t-on qu’il a employé beaucoup de
moyens dans un si petit espace. Les deux pavillons y
Planche cinquante-deuxième.— Projet d'une Guinguette ;
par M. Alexandre Frary.
Une guinguette est la maison de plaisance du pauvre;
c’est là qu’environné des doux présetis de Bacchus, ou-
bliant ses travaux et ses peines, il se croit riche un mo-
ment; ou se plaît à penser, en voyant la joie de sa famille
et celle de tous ceux qui l’entourent, que la richesse n’est
pas nécessaire au bonheur.
Il y a cette différence entre une guinguette et une au-
berge , que l’on passe quelques heures seulement dans la
première, et que l’on habite ou couche dans la seconde.
Ainsi la gaieté est le principal caractère d’une telle con-
struction.
Des berceaux de treillage, des plantations, des jeux de
toute espèce, des salles de danse et de réunion, des cabinets
particuliers sont des objets de convenance et que l’on doit
trouver dans un projet de guinguette.
L’Italie offre en ce genre une suite inépuisable de com-
positions pittoresques et variées que l’on chercherait vai-
nement en France. Il y a dans la plupart de nos fabriques
françaises à cet usage de la prétention, et en général un
caractère de mesquinerie, tandis que les autres offrent de
l’unité, de la grandeur et une simplicité charmante. Il
suffit d’ouvrir l’agréable Recueil de Paysages et Fabriques
d’Italie, récemment publié par M. Bourgeois, pour en
être convaincu.
M. Frary a cherché dans cette composition à se rappro-
cher de ce style naïf plus difficile à saisir que l’on ne pense,
et peut-être trouvera-t-on qu’il a employé beaucoup de
moyens dans un si petit espace. Les deux pavillons y