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Planche trente-septième. — La Résurrection de Lazare»
Tableau de la galerie du Musée ; par Van Veen.
Il est aisé de juger par ce tableau, dont les figures sont
de grandeur naturelle, que Van Veen est un élève des maî-
tres italiens. Le dessin en est correct; les têtes de femmes
ont de la grâce et de la naïveté; et, malgré la bizarrerie
de quelques ajustemens, l’ensemble de la composition est
d’un bon style et d’un aspect imposant : cependant ce
morceau pèche par le coloris qui n’est ni vrai ni sédui-
sant; les tons en sont froids, et les demi-teintes verdâtres»
Octavien Van Veen, plus connu sous le nom d’Otto-
Vénius, né en i556, était fils d’un bourgmestre deLeydem
la fortune de ses parens les mit à même de cultiver les
heureuses dispositions qu’il avait reçues de la nature,
Après avoir fait d’excellentes études, il s’appliqua, par
un goût décidé, à la pratique du dessin. Van Winghen lui
en enseigna les premiers élémens. Vénius ayant été pré-
senté au cardinal Groosbeck, ce prélat le prit en amitié ;
et lorsque le jeune peintre voulut se rendre à Rome, il
lui donna des lettres de recommandation qui contri-
buèrent à lui rendre agréable le voyage qu’il fît en France
et en Italie. Arrivé à Rome, il entra dans l’école de Fré-
déric Zucchéro. Ce maître sut le distinguer de ses autres
élèves ; Vénius le méritait par ses talens, son savoir et sa
politesse. Après sept années d’absence, il revint dans son
pays où son mérite et ses qualités personnelles le firent
également chérir et estimer. Il jouit d’une grande consi-
dération auprès du fameux duc de Parme, Alexandre
Farnèse, gouverneur des Pays-Bas, qui le nomma ingé-
nieur en chef, et peintre de la Cour d’Bspagne, ce
l3. TQ
Planche trente-septième. — La Résurrection de Lazare»
Tableau de la galerie du Musée ; par Van Veen.
Il est aisé de juger par ce tableau, dont les figures sont
de grandeur naturelle, que Van Veen est un élève des maî-
tres italiens. Le dessin en est correct; les têtes de femmes
ont de la grâce et de la naïveté; et, malgré la bizarrerie
de quelques ajustemens, l’ensemble de la composition est
d’un bon style et d’un aspect imposant : cependant ce
morceau pèche par le coloris qui n’est ni vrai ni sédui-
sant; les tons en sont froids, et les demi-teintes verdâtres»
Octavien Van Veen, plus connu sous le nom d’Otto-
Vénius, né en i556, était fils d’un bourgmestre deLeydem
la fortune de ses parens les mit à même de cultiver les
heureuses dispositions qu’il avait reçues de la nature,
Après avoir fait d’excellentes études, il s’appliqua, par
un goût décidé, à la pratique du dessin. Van Winghen lui
en enseigna les premiers élémens. Vénius ayant été pré-
senté au cardinal Groosbeck, ce prélat le prit en amitié ;
et lorsque le jeune peintre voulut se rendre à Rome, il
lui donna des lettres de recommandation qui contri-
buèrent à lui rendre agréable le voyage qu’il fît en France
et en Italie. Arrivé à Rome, il entra dans l’école de Fré-
déric Zucchéro. Ce maître sut le distinguer de ses autres
élèves ; Vénius le méritait par ses talens, son savoir et sa
politesse. Après sept années d’absence, il revint dans son
pays où son mérite et ses qualités personnelles le firent
également chérir et estimer. Il jouit d’une grande consi-
dération auprès du fameux duc de Parme, Alexandre
Farnèse, gouverneur des Pays-Bas, qui le nomma ingé-
nieur en chef, et peintre de la Cour d’Bspagne, ce
l3. TQ