DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.68672#0265
( i33 )
planche soixante - troisième. — Anne dé Montmorency,
Statue en marbre du Musée des Monumens français?
par Prieur.
Anne de Montmorency naquit en 1498. Il reçut une
éducation très-sévère, et porta d’abord les armes sous Gas-
ton de Poix. Il plut à François Ler qui à son avènement
au trône lui confia les emplois les plus honorables. Mont-
morency, à la bataille de Marignan., donna de grandes
preuves de valeur et de prudence : en i5ai,il défendit
Mézières contre l’armée espagnole qui fut obligée de lever
le siège, et le bâton de maréchal fut le prix de ce service.
Montmorency, digne ami de son roi, le suivit dans sa
seconde expédition au delà des Monts, et se trouva à la fu-
neste journée de Pavie où il fut fait prisonnier. Il se hâta
de payer sa rançon pour revenir en France rendre de nou-
veaux services à l’état. Lorsque François I.er eut recouvré
sa liberté, il donna l’épée de connétable à Montmorency
qui fit les fonctions de premier ministre. Il rétablit l’or-
dre et l’économie dans l’administration ; mais une exces-
sive sévérité, qui était en lui le fruit des vertus les plus
austères, lui attira de nombreux ennemis. Le passage de
Charles-Quint en France, où ce prince prit des engage-
mens qu’il viola, fournit une occasion pour perdre Mont-
morency qui avait cru inutile d’exiger des otages du Mo-?
narque espagnol. Il fut exilé, et c’est à cette époque qu’il fit
bâtir le beau château d’Ecouen, monument de son goût
pour les arts. A la mort de François I.er, Henri II le rap-
pela et lui abandonna toute l’autorité. Il fit ou dirigea des
conquêtes importantes sur les Anglais et les Espagnols;
mais il perdit la. bataille de Saint-Quentin qui mit la
i3. 3a.
planche soixante - troisième. — Anne dé Montmorency,
Statue en marbre du Musée des Monumens français?
par Prieur.
Anne de Montmorency naquit en 1498. Il reçut une
éducation très-sévère, et porta d’abord les armes sous Gas-
ton de Poix. Il plut à François Ler qui à son avènement
au trône lui confia les emplois les plus honorables. Mont-
morency, à la bataille de Marignan., donna de grandes
preuves de valeur et de prudence : en i5ai,il défendit
Mézières contre l’armée espagnole qui fut obligée de lever
le siège, et le bâton de maréchal fut le prix de ce service.
Montmorency, digne ami de son roi, le suivit dans sa
seconde expédition au delà des Monts, et se trouva à la fu-
neste journée de Pavie où il fut fait prisonnier. Il se hâta
de payer sa rançon pour revenir en France rendre de nou-
veaux services à l’état. Lorsque François I.er eut recouvré
sa liberté, il donna l’épée de connétable à Montmorency
qui fit les fonctions de premier ministre. Il rétablit l’or-
dre et l’économie dans l’administration ; mais une exces-
sive sévérité, qui était en lui le fruit des vertus les plus
austères, lui attira de nombreux ennemis. Le passage de
Charles-Quint en France, où ce prince prit des engage-
mens qu’il viola, fournit une occasion pour perdre Mont-
morency qui avait cru inutile d’exiger des otages du Mo-?
narque espagnol. Il fut exilé, et c’est à cette époque qu’il fit
bâtir le beau château d’Ecouen, monument de son goût
pour les arts. A la mort de François I.er, Henri II le rap-
pela et lui abandonna toute l’autorité. Il fit ou dirigea des
conquêtes importantes sur les Anglais et les Espagnols;
mais il perdit la. bataille de Saint-Quentin qui mit la
i3. 3a.