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Annales du Musée et de l'Ecole Moderne des Beaux-Arts — 13.1807 [Cicognara, 3401-13]

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https://doi.org/10.11588/diglit.68672#0081

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( 4i )

Planche dix-septième.—Les Pélerinsd'Emmaùs. Tableau
de la galerie du Musée ; par Paul Véronèse.
Ce tableau faisait partie de l’ancienne collection du roi;




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les figures sont de grandeur naturelle. Il est très-endom-
magé, et aurait besoin d’une restauration complète ; mais
quelque soin qu’on prenne, on ne pourra jamais lui
rendre cette touche facile et légère, ce coloris brillant et
naturel, cet effet piquant et harmonieux qui donnent tant
de prix aux ouvrages du plus grand coloriste peut-être qui
ait existé.
Le dessin de ce tableau est d’un style élevé, mais peu
sévère.
Le sujet du Christ qui, après sa résurrection, se fait
reconnaître de deux de ses Disciples en rompant un pain
qu’il bénit, a été traité par le Titien (*), et l’on peut com-
parer sa composition avèc celle de Paul Véronèse.
Le tableau du Titien offre moins de spectacle; on n’y
remarque point de figures inutiles, et il y règne une tran-
quillité qui convient mieux au sujet que l’espèce de fracas
qui frappe d’abord dans celui-ci. Paul Véronèse n’aurait
jamais adopté le principe d’Annibal Carache qui préten-
dait qu’un tableau ne doit pas renfermer plus de douze
figures, et que, passé ce nombre, l’on ne fait plus que des
figures à louer: telle était son expression. Paul Véronèse,
embarrassé sans doute sur le choix des personnages qu’il
croyait devoir ajouter à ceux que son sujet lui indiquait,
fa placé dans ce tableau sa femme et ses enfans , et s’y est
représenté lui-même. Sa femme, jeune et belle, porte un

(*) Voyez page 17 du troisième volume.
 
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