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https://doi.org/10.11588/diglit.68672#0285
( 143)
Planche soixante-huitièmeLa, Musique. Bas-relief
en marbre du Musée des Monumens français; par
Bontemps.
On a rendu compte dans le I2.me volume, page i5i, d’un
bas-relief représentant l’Astronomie, qui décore l’urne où
était déposé le cœur de François I.er. Celui qu’on donne au-
jourd’hui est aussi l’un des ornemens de cette urne pré-
cieuse. La Musique y est représentée par quatre jeunes
Muses et un Amour. Ce dernier personnage et la nudité
presque complète des autres, pourraient faire croire que
l’artiste a voulu indiquer l’effet que la musique produit
sur les sens, qu’elle dispose aux émotions tendres.
Bontemps a mis autant de grâce dans ce Médaillon que
d’énergie dans celui de l’Astronomie, dont on vient de
parler. »
On peut faire remarquer iéi que ce n’est pas à tort que
ce sculpteur, en érigeant un monument à la gloire de Fran-
çois I.er, plaça la Musique au rang des Arts qui ont illustré
le siècle de ce Prince. Depuis Jean de Mûris, docteur de
Paris, qui florissait en i33o , et qui posa le premier
les bases de la science musicale chez les modernes, cet
art n’avait fait aucun progrès en France ; mais sous
François I.er la Musique reprit quelqu’essor, et se montra
digne de charmer une Cour aimable et spirituelle. C’est à
la fin de ce règne, que Roland ou Orland de Lassus, né à
Mons en i5zo, se rendit à Paris où il fit admirer ses talens.
Ce musicien, qui est à peine connu aujourd’hui, fut regardé
comme le premier compositeur de son temps, et l’on assure
que ses ouvrages sont encore dignes d’être étudiés. Il est
vraisemblable qu’il contribua à répandre le goût et l’étude
de la musique, et qu’il reçut des faveurs d’un monarque
qui se plaisait à encourager tous les genres de mérite, et à
qui tous les Arts se sont empressés de rendre hommage»
Planche soixante-huitièmeLa, Musique. Bas-relief
en marbre du Musée des Monumens français; par
Bontemps.
On a rendu compte dans le I2.me volume, page i5i, d’un
bas-relief représentant l’Astronomie, qui décore l’urne où
était déposé le cœur de François I.er. Celui qu’on donne au-
jourd’hui est aussi l’un des ornemens de cette urne pré-
cieuse. La Musique y est représentée par quatre jeunes
Muses et un Amour. Ce dernier personnage et la nudité
presque complète des autres, pourraient faire croire que
l’artiste a voulu indiquer l’effet que la musique produit
sur les sens, qu’elle dispose aux émotions tendres.
Bontemps a mis autant de grâce dans ce Médaillon que
d’énergie dans celui de l’Astronomie, dont on vient de
parler. »
On peut faire remarquer iéi que ce n’est pas à tort que
ce sculpteur, en érigeant un monument à la gloire de Fran-
çois I.er, plaça la Musique au rang des Arts qui ont illustré
le siècle de ce Prince. Depuis Jean de Mûris, docteur de
Paris, qui florissait en i33o , et qui posa le premier
les bases de la science musicale chez les modernes, cet
art n’avait fait aucun progrès en France ; mais sous
François I.er la Musique reprit quelqu’essor, et se montra
digne de charmer une Cour aimable et spirituelle. C’est à
la fin de ce règne, que Roland ou Orland de Lassus, né à
Mons en i5zo, se rendit à Paris où il fit admirer ses talens.
Ce musicien, qui est à peine connu aujourd’hui, fut regardé
comme le premier compositeur de son temps, et l’on assure
que ses ouvrages sont encore dignes d’être étudiés. Il est
vraisemblable qu’il contribua à répandre le goût et l’étude
de la musique, et qu’il reçut des faveurs d’un monarque
qui se plaisait à encourager tous les genres de mérite, et à
qui tous les Arts se sont empressés de rendre hommage»