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https://doi.org/10.11588/diglit.68672#0201
Planche quarante - septième. — Statue en marbre de
P Amiral Chabot, du Musée des Monumens français ;
par J. Cousin.
L’amiral Chabot est représenté tout armé, vêtu de sa
cotte d’armes sur laquelle on voit des chabots, petits pois.-
sons qui faisaient partie des armoiries de ce seigneur.
Ce monument fut érigé dans leglise des CélestinsàParis,
en 1044, par Léonor Chabot, fils de l’amiral. La figure en
albâtre de Lagni est de Jean Cousin, et peut être regardée
comme l’une des plus belles productions de notre sculpture,
ainsi que plusieurs autres statues de cet artiste extraordi-
naire qui, de même que Michel-Ange, fut à la fois grand
peintre et grand sculpteur. La statue de l’Amiral est remar-
quable par la sévérité du style, la correction du dessin et
la fermeté de l’exécution.
Philippe Chabot, né en 1480 environ, fut servi par la
naissance et la fortune, et s’avança rapidement à la Cour
et dans les armées. Il obtint la faveur de François I.er avec
qui il vécut longtemps dans l’intimité 1a. plus grande.. Les
gouvernemens de Bourgogne et de Normandie, et le titre
d’amiral de France qu’il obtint, furent la suite de cette
faveur éclatante qui lui fit des envieux, et dont il parait
avoir abusé quelquefois, soit en vexant les particuliers, soit
en affectant un orgueil insupportable. Il se distingua dans
les premières guerres du règne de François I.er, et fut
ensuite envoyé en ambassade à Henri VIII qui le décora
de l’ordre de la Jarretière. De retour en France, il suivit le
roi en Italie, et combattit vaillamment à Pavie où il fut
fait prisonnier. Après la délivrance de François I.®1, la
faveur de Chabot ne se soutint pas. Le Roi même fut irrité
i3. 24
P Amiral Chabot, du Musée des Monumens français ;
par J. Cousin.
L’amiral Chabot est représenté tout armé, vêtu de sa
cotte d’armes sur laquelle on voit des chabots, petits pois.-
sons qui faisaient partie des armoiries de ce seigneur.
Ce monument fut érigé dans leglise des CélestinsàParis,
en 1044, par Léonor Chabot, fils de l’amiral. La figure en
albâtre de Lagni est de Jean Cousin, et peut être regardée
comme l’une des plus belles productions de notre sculpture,
ainsi que plusieurs autres statues de cet artiste extraordi-
naire qui, de même que Michel-Ange, fut à la fois grand
peintre et grand sculpteur. La statue de l’Amiral est remar-
quable par la sévérité du style, la correction du dessin et
la fermeté de l’exécution.
Philippe Chabot, né en 1480 environ, fut servi par la
naissance et la fortune, et s’avança rapidement à la Cour
et dans les armées. Il obtint la faveur de François I.er avec
qui il vécut longtemps dans l’intimité 1a. plus grande.. Les
gouvernemens de Bourgogne et de Normandie, et le titre
d’amiral de France qu’il obtint, furent la suite de cette
faveur éclatante qui lui fit des envieux, et dont il parait
avoir abusé quelquefois, soit en vexant les particuliers, soit
en affectant un orgueil insupportable. Il se distingua dans
les premières guerres du règne de François I.er, et fut
ensuite envoyé en ambassade à Henri VIII qui le décora
de l’ordre de la Jarretière. De retour en France, il suivit le
roi en Italie, et combattit vaillamment à Pavie où il fut
fait prisonnier. Après la délivrance de François I.®1, la
faveur de Chabot ne se soutint pas. Le Roi même fut irrité
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