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Planche soixante-douzième.-—La Poésie lyrique. Bas-relief
du Musée des Mbnumens français; par Bontemps.
Il était difficile de caractériser la Poésie lyrique. Les
figures allégoriques que Bontemps a employées suffisent
cependant pour expliquer son intention. Une Femme,
d’un aspect majestueux et qui semble livrée aux inspi-
rations de l’enthousiasme, appuyé sa main droite sur
l’épaule d’une jeune Fille. Celle-ci trace avec le doigt,
sur un papier déroulé, les paroles que la Muse lui dicte.
Près d’elles, Apollon chante en s’accompagnant d’un
sistre.
Ce morceau est un des ornemens de l’urne de François I,
et fait suite à ceux qu’on a donnés précédemment. Il est
d’un bon dessin et d’une exécution facile ; les têtes surtout
sont modelées savamment.
On a conservé un acte de la Chambre des Comptes
relatif à ce monument funèbre. Il mérite d’être rapporté
ici :
<< A Pierre Bontemps, la somme de n5 livres pour
« ouvrage de maçonnerie et taille de sculpture en marbre
« blanc par lui faits de neuf à un vase pour le chœur
« et l'église de l’abbaye de Hautes-Bruyères, où est le
« cœur du roi François I.
« Delaville et Payen. »
Il faut voir l’urne dont il est question pour juger com-
bien la somme de n5 livres est modique; même en
l’évaluant au taux de l’argent dans le seizième siècle. Mais
c’est dans ce siècle où les sculpteurs retiraient un si faible
salaire de leurs ouvrages, où ils étaient presque confondus:
par les ignorans avec les ouvriers en maçonnerie, que
Planche soixante-douzième.-—La Poésie lyrique. Bas-relief
du Musée des Mbnumens français; par Bontemps.
Il était difficile de caractériser la Poésie lyrique. Les
figures allégoriques que Bontemps a employées suffisent
cependant pour expliquer son intention. Une Femme,
d’un aspect majestueux et qui semble livrée aux inspi-
rations de l’enthousiasme, appuyé sa main droite sur
l’épaule d’une jeune Fille. Celle-ci trace avec le doigt,
sur un papier déroulé, les paroles que la Muse lui dicte.
Près d’elles, Apollon chante en s’accompagnant d’un
sistre.
Ce morceau est un des ornemens de l’urne de François I,
et fait suite à ceux qu’on a donnés précédemment. Il est
d’un bon dessin et d’une exécution facile ; les têtes surtout
sont modelées savamment.
On a conservé un acte de la Chambre des Comptes
relatif à ce monument funèbre. Il mérite d’être rapporté
ici :
<< A Pierre Bontemps, la somme de n5 livres pour
« ouvrage de maçonnerie et taille de sculpture en marbre
« blanc par lui faits de neuf à un vase pour le chœur
« et l'église de l’abbaye de Hautes-Bruyères, où est le
« cœur du roi François I.
« Delaville et Payen. »
Il faut voir l’urne dont il est question pour juger com-
bien la somme de n5 livres est modique; même en
l’évaluant au taux de l’argent dans le seizième siècle. Mais
c’est dans ce siècle où les sculpteurs retiraient un si faible
salaire de leurs ouvrages, où ils étaient presque confondus:
par les ignorans avec les ouvriers en maçonnerie, que