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Planche trente - sixième. — Une Amazone. Statue en
marbre de la galerie du Musée.
Les Amazones, dont plusieurs auteurs ont regardé l’exi-
stence comme fabuleuse, descendaient selon d’autres d’un
parti d’Assyriens qui après la mort de N inus se retira dans
laSarmatie asiatique. Des voisins jaloux, ayant subjugué
cette colonie naissante, firent périr tous les hommes; les
veuves jurèrent de venger leurs époux, élurent une reine,
s’adonnèrent aux armes et renoncèrent au mariage. Pour
perpétuer leur race, elles formaient tous les ans des unions
passagères avec les Gargariens, peuple scythe, tuaient tous
leurs enfans mâles et brûlaient le sein droit à leurs filles
pour les rendre plus habiles à tirer de l’arc. Ces femmes
guerrières devinrent l’effroi des nations qui avoisinaient le
Pont-Euxin ; elles soumirent en peu de temps la Crimée,
la Circassie, l’Ibérie, la Colchide et l’Albanie. On leur
attribue la fondation de Smyrne, d’Ephèse et de quelques
autres villes ; mais Hercule, dont le nom se mêle à presque
toutes les fables de l’antiquité, mit un terme aux conquêtes
de ces femmes belliqueuses, et détruisit leur puissance
qui, dit-on, avait subsisté pendant plusieurs siècles.
Que l’histoire des Amazones soit vraie ou fausse, des
auteurs modernes n’en ont pas moins prétendu que dans
quelques parties du monde encore peu connues, il existe
des nations qui ne sont composées que de femmes. Des
Amazones vaincues par Hercule, car l’antiquité en recon-
naissait d’autres en Afrique, se coiffaient d’un casque et
portaient un vêtement qui laissait à découvert toute la par-
tie droite du corps. Leur armure consistait en un arc, un
carquois, une hache à double tranchant et un bouclier
nommé Pelta qui avait la forme d’un croissant.
Planche trente - sixième. — Une Amazone. Statue en
marbre de la galerie du Musée.
Les Amazones, dont plusieurs auteurs ont regardé l’exi-
stence comme fabuleuse, descendaient selon d’autres d’un
parti d’Assyriens qui après la mort de N inus se retira dans
laSarmatie asiatique. Des voisins jaloux, ayant subjugué
cette colonie naissante, firent périr tous les hommes; les
veuves jurèrent de venger leurs époux, élurent une reine,
s’adonnèrent aux armes et renoncèrent au mariage. Pour
perpétuer leur race, elles formaient tous les ans des unions
passagères avec les Gargariens, peuple scythe, tuaient tous
leurs enfans mâles et brûlaient le sein droit à leurs filles
pour les rendre plus habiles à tirer de l’arc. Ces femmes
guerrières devinrent l’effroi des nations qui avoisinaient le
Pont-Euxin ; elles soumirent en peu de temps la Crimée,
la Circassie, l’Ibérie, la Colchide et l’Albanie. On leur
attribue la fondation de Smyrne, d’Ephèse et de quelques
autres villes ; mais Hercule, dont le nom se mêle à presque
toutes les fables de l’antiquité, mit un terme aux conquêtes
de ces femmes belliqueuses, et détruisit leur puissance
qui, dit-on, avait subsisté pendant plusieurs siècles.
Que l’histoire des Amazones soit vraie ou fausse, des
auteurs modernes n’en ont pas moins prétendu que dans
quelques parties du monde encore peu connues, il existe
des nations qui ne sont composées que de femmes. Des
Amazones vaincues par Hercule, car l’antiquité en recon-
naissait d’autres en Afrique, se coiffaient d’un casque et
portaient un vêtement qui laissait à découvert toute la par-
tie droite du corps. Leur armure consistait en un arc, un
carquois, une hache à double tranchant et un bouclier
nommé Pelta qui avait la forme d’un croissant.