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Planche soixante-cinquième. — Ld Vierge et P Ënfaïit*
Jésus. Tableau de la galerie du Musée ; par Bernardin
Fassolo.
Léonard de Vinci, en sortant de l’école de Verrochio
qu’il avait surpassé, ne tarda pas, quoique très-jeune
encore, à acquérir une grande réputation qui se répan-
dit dans toute l’Italie. Les Sforces l’attirèrent à Milan où
il produisit plusieurs chef-d’œuvres dont le plus connu
est la fameuse fresque où il a représenté la Cène. Léonard
de Vinci, à la cour des Ducs, ne se distingua pas seu-
lement comme peintre : il avait inventé une lyre dont
Ludovic aimait à l’entendre s’accompagner, et fit aussi
le modèle d’un cheval que par rapport à sa dimension
extraordinaire on ne put jeter en bronze. Non moins
profond dans les sciences que dans les arts, il parvint
à établir le canal qui conduit les eaux de l’Adda à Milan ;
chef-d’œuvre d’hydraulique dont, avant lui, on avait
regardé l’exécution comme impossible. Les faveurs qui
furent le prix de tant de travaux répandirent le plus
grand éclat sur cet homme d’un génie universel, et il
conçut le dessein de faire tourner au profit de la pein-
ture , qu’il préférait à tout, la considération dont il était
environné. Comme il avait une activité sans bornes, il ne
craignit pas de s’entourer d’un nombre considérable d’é¬
lèves qu’il accueillait sans aucun but intéressé, et dont il
Cultivait les dispositions avoo 1© plus grand soin. Quoique
le Traité de Peinture qu’il a laissé soit incomplet sous
plusieurs rapports, on peut se convaincre en le lisant de
la bonté de sa méthode pour l’enseignement : aussi dans
les 17 ou 18 ans qu’il passa à Milan, il eut l’avantage de
former d’excellens élèves qui contribuèrent à rendre cette
époque la plus belle de l’école milanaise. On cite entre
i3. 33
Planche soixante-cinquième. — Ld Vierge et P Ënfaïit*
Jésus. Tableau de la galerie du Musée ; par Bernardin
Fassolo.
Léonard de Vinci, en sortant de l’école de Verrochio
qu’il avait surpassé, ne tarda pas, quoique très-jeune
encore, à acquérir une grande réputation qui se répan-
dit dans toute l’Italie. Les Sforces l’attirèrent à Milan où
il produisit plusieurs chef-d’œuvres dont le plus connu
est la fameuse fresque où il a représenté la Cène. Léonard
de Vinci, à la cour des Ducs, ne se distingua pas seu-
lement comme peintre : il avait inventé une lyre dont
Ludovic aimait à l’entendre s’accompagner, et fit aussi
le modèle d’un cheval que par rapport à sa dimension
extraordinaire on ne put jeter en bronze. Non moins
profond dans les sciences que dans les arts, il parvint
à établir le canal qui conduit les eaux de l’Adda à Milan ;
chef-d’œuvre d’hydraulique dont, avant lui, on avait
regardé l’exécution comme impossible. Les faveurs qui
furent le prix de tant de travaux répandirent le plus
grand éclat sur cet homme d’un génie universel, et il
conçut le dessein de faire tourner au profit de la pein-
ture , qu’il préférait à tout, la considération dont il était
environné. Comme il avait une activité sans bornes, il ne
craignit pas de s’entourer d’un nombre considérable d’é¬
lèves qu’il accueillait sans aucun but intéressé, et dont il
Cultivait les dispositions avoo 1© plus grand soin. Quoique
le Traité de Peinture qu’il a laissé soit incomplet sous
plusieurs rapports, on peut se convaincre en le lisant de
la bonté de sa méthode pour l’enseignement : aussi dans
les 17 ou 18 ans qu’il passa à Milan, il eut l’avantage de
former d’excellens élèves qui contribuèrent à rendre cette
époque la plus belle de l’école milanaise. On cite entre
i3. 33