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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 5.1879 (Teil 3)

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L' étude du dessin: Discours de M. Viollet-le-Duc
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Bé, Félix: Les expositions de province: Exposition de la Société des Arts de Mulhouse
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Courrier des musées
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https://doi.org/10.11588/diglit.17801#0036

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22 L'A

« Dans la pratique du dessin, on n'a jamais atteint la perfec-
tion. C'est une voie longue, indéfinie, dont on ne touche jamais
le terme, mais sur laquelle il faut fournir chaque jour une nou-
velle étape. Celui qui oserait dire : Je sais dessiner », dirait une
sottise. « Je dessine » est la seule affirmation qu'on se puisse
permettre. Mais encore, pour l'énoncer, faut-il que l'on s'exerce
chaque jour et qu'on soit arrivé, par une longue pratique, à
pouvoir reproduire sur le papier toute chose, nature vivante ou
inanimée, objets dus à l'industrie humaine ou solides géométri-

RT.

ques. Ne croyez pas aux dessinateurs spéciaux ; car il n'y a pas
de spécialité dans l'art de dessiner, et celui qui copie exactement
une plante doit tout aussi bien, s'il est réellement dessinateur,
copier un cheval ou une maison, c'est-à-dire savoir reproduire
toute chose que perçoit son oeil.

« Et pour obtenir ce résultat, il faut, dès les premiers pas,
habituer l'intelligence à se rendre compte des figures que l'œil
lui transmet, et la main à obéir comme un bon outil à la percep-
tion visuelle et intellectuelle. »

LES EXPOSITIONS DE PROVINCE'

IV

EXPOSITION DE LA SOCIÉTÉ DES ARTS DE MULHOUSE.

Cette intéressante exposition, inaugurée le 16 mai dernier,
fait le plus grand honneur à la Société qui l'a organisée et aux
artistes qui se sont empressés de répondre à son appel.

La presque totalité des exposants est française ou appartient
à l'Alsace-Lorraine. En fait d'étrangers, je ne vois que deux
Finlandais, MM. Gunnar Berndtson et Albert Edelfeldt, mais
ces Finlandais ont planté leur tente à Paris ; dix Suisses, dont
six seulement habitent leur patrie : MM. Arthur Calame, Léo
Robert, Alfred Dumont, François Bocion, Frédéric Zimmer-
mann et Henry Terry; les autres ont depuis longtemps émigré,
M. Karl Bodmer à Barbizon , M. F. L. de Niederhausern-
Kœchlin à Mulhouse, MM. Emmanuel Meyer et Gustave Jean-
neret à Paris. Restent deux Allemands, Mllc Anna Peters, qui a
envoyé des Roses deStuttgard, et M. Ph. J. Linder, qui a expé-
dié sa Femme au chat de Paris; une Américaine, Miss Emily
Faller — elle aussi est infidèle à New-York en faveur de Paris;

— le plus parisien de tous les Italiens, M. Albert Pasini,

— M. Munkacsy enfin, l'éminent artiste hongrois.

Les exposants Alsaciens qui n'ont pas quitté le sol natal
sont MM. Eugène Arbeit, de Wegscheid, Aimé Gros au château
d'Ollwiller et Mathieu Kohler à Mulhouse; mais de Paris, de
Lyon, de Bordeaux, de Nancy, de Genève, etc., Alsaciens et
Lorrains se sont empressés d'adhérer, et l'on trouve au Salon de
Mulhouse Mnie Élodie La Villette , MUes Marguerite de La-
ville et Angèle Flachat, de Strasbourg ; Mmcs la vicomtesse
Caroline de Maupeou, Schlumberger-Meyer et Marie Triponel
et MUcs Isabelle Claudon, Florence Kœchlin et Louise Ravenez,
de Mulhouse; Mllcs Claire Hildebrand et A. M. Ravenez, de
Colmar; M'le Jeanne Koenig, de Thann ; MM. Léon Barillot,
Emm. et Jean Benner , Camille Bernier, Em. Bourcart,
L. Th. Devilly, Cl. Faller, A. E. Flick, Eug. Gluck, Graff-
Fritsch, Lucien Gros, J. J. Henner, qui a tenu à honneur
d'exposer son œuvre maîtresse, cette Magdeleine qu'Adrien

Didier a si merveilleusement gravée pour l'Art (4e année, tome III,
page 3 12); G. Jundt, G. Karcher, J. C. D. Kœchlin, Alexis Kreyder,
D. Laquis, C. E. Matthis, P. Meister, L. Meyer, F. E. Michel,
B. Netter, C. A. Pabst, N. C. Pierrat, H. Pradelles, C. A. Risler,
J. J. Scherrer, A. Schmidt, César de Schomberg, J. L. Schut-
zenberger, G. Thurner, J. Wipf, Henri Zuber, Boetzel,
F. Ehrmann, J. Fuchs, J. Kling, Nicolas Kœchlin, Alfred
Kœchlin-Schwartz , Charles Kreutzberger qui a envoyé trois
de ses beaux dessins exécutés pour l'Art. E. Reiber, Aug.
Ringel, Camille Risler-Kestner, F. A. Bartholdi, G. N. Hen-
nequin, Désiré Ringel, Th. Deck —■ il a envoyé au pays natal
soixante-dix-huit de ses superbes faïences d'art, — et Fernand
Thesmar, un artiste qui se consacre à la production des émaux
cloisonnés, celui-là même à qui l'administration des Beaux-Arts
vient d'acheter son Lansquenet du Salon ï.

On me pardonnera l'aridité de cette longue énumération ; il
est bon de montrer que tous ces dignes enfants de Mulhouse, de
Strasbourg, de Metz, de Colmar, de Guebwiller, d'Akkirch, de
Thann, de Rixheim, etc., etc., conservent religieusement le sou-
venir de leur chère Alsace-Lorraine. Si chacun à Mulhouse a
salué leurs œuvres d'un cœur ému, on ne s'y est pas montré
moins reconnaissant envers tant d'autres artistes de grand
talent, MM. Bastien-Lepage, de Neuville, Berne-Bellecour,
Bertier, Carolus Duran, Benjamin Constant, W. Bouguereau,
Gérome, Français, Hébert, Jacquet, Japy, J. P. Laurens, Jules
Lefebvre, Maxime Lalanne, Milius, Hanoteau, Lansyer, Lumi-
nais, Pointelin, Tony Robert-Fleury, Vollon, Vernier, etc., etc.,
qui ne pouvaient oublier qu'hier encore Mulhouse faisait partie
de la grande famille française et ont choisi pour cette exposition
entre les meilleures de leurs œuvres, comme un témoignage
spécial d'affection qu'ils renouvelleront, je n'en doute pas. à
chacun des Salons alsaciens.

F y. l 1 x B é.

COURRIER DES MUSÉES

vu

Belgique. — Nous sommes heureux de pouvoir annoncer
que M. Victor Le Roy vient d'être nommé Commissaire-
Expert du Musée royal de Peinture et de Sculpture de
Belgique. On ne pouvait confier la succession de M. Etienne
Le Roy en de meilleures mains ; son fils est le digne con-
tinuateur de sa science profonde, de ses excellentes traditions,

de son respect des maîtres et de son honorabilité à toute
épreuve. Il est appelé à rendre les plus sérieux services à
l'important Musée de l'État, si la Commission directrice, com-
prenant mieux désormais ses devoirs envers le public, s'impose
enfin la prudente, l'indispensable et invariable règle de ne jamais
conclure d'achats avant d'avoir consulté le Commissaire-Expert,
ce que par malheur elle ne s'est que trop souvent abstenue de
faire pendant les dernières années du mandat du connaisseur

1. Voir l'Art, 5a année, tome II, pages 138, 140 et 23 y.

2. N" 4647 du Catalogue, qui fait naître M. Thesmar à Chalon-sur-Saône, tandis qu'il est né à Mulhouse.
 
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