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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 5.1879 (Teil 3)

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Viollet-le-Duc, Eugène-Emmanuel: De la décoration appliquée aux édifices, [2]
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https://doi.org/10.11588/diglit.17801#0101

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DE LA DECORATION

APPLIQUÉE AUX ÉDIFICES'

m

xaminons maintenant les procédés décoratifs
adoptés par les Grecs dans leurs édifices.

Je ne parlerai pas de cet art grec qui
cherche sa voie et qui subit les influences
asiatiques sémitiques. C'est une époque de
transition fort intéressante à étudier mais
dont l'examen nous entraînerait loin du sujet.

Prenons l'art dorien au moment de sa
floraison, et où, comme l'égyptien, comme
l'assyrien, il semble ne rien emprunter autour
de lui. Je dis : il semble, parce qu'en effet
il n'est pas trop malaisé de découvrir les
origines de cet art. Mais le mérite du grec
dorien a été, précisément, de s'assimiler si
bien ces origines et d'en faire une synthèse
si personnelle, pourrait-on dire, que l'art grec
présente les qualités d'un art autochthone.

Tout d'abord, faisons justice d'une ap-
préciation erronée des origines de cet art
dorien. On a été, répétant partout, dans de
gros livres, comme dans de simples opus-
cules, sur je ne sais quelle donnée première,
plus sentimentale que critique, que l'archi-
tecture grecque — et alors il s'agissait seulement des temples, comme si toute l'architecture d'un
peuple ne consistait que dans ses édifices religieux — dérivait de la cabane de bois. Le malheur
est que si, en y mettant beaucoup de bonne volonté, on peut établir quelques rapprochements
entre une œuvre de charpenterie et le Parthénon, par exemple, la chose devient plus difficile si
l'on va chercher les édifices qui ont précédé celui-ci, tels que les temples de Sélinunte ou ceux
de Pestum.

Il serait étrange et contraire à toutes les lois de filiation que l'origine d'une architecture fût
d'autant plus apparente que celle-ci s'éloigne de son berceau.

On peut très exactement définir les origines de la structure égyptienne, primitivement obtenues
par des clayonnages et ouvrages de roseaux et de menuiserie, encaissant de la terre battue, du

I. Voir l'Art, 5e année, tome III, page 49.

Tome XVIII. 10

Lettre composée pour l'Art par François Elirmann,
gravée par Froment.
 
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