Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

L' art: revue hebdomadaire illustrée — 5.1879 (Teil 3)

DOI Heft:
Courrier des musées
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.17801#0289

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
Frise tirée de l'Orthographia de Joh. Daniel Preislep.

COURRIER DES MUSÉES

XIII

LE MUSÉE DE RODEZ•
(Musée de la Société des lettres, sciences et arts de l'Aveyron.)

La Société des lettres, sciences et arts de l'Aveyron, fondée
à Rodez le 3 décembre 1836, était autorisée par arrêté préfectoral
du 8 décembre. Dans la séance du 29 janvier 1837, ouverte dans
une des salles de l'hôtel de ville, il fut question d'un local parti-
culier pour recevoir les collections d'histoire naturelle, d'objets
d'art et d'antiques, qui devaient former le musée, auquel devaient
être annexées une bibliothèque et des archives, et le bureau défi-
nitif de la Société fut constitué ; il comprenait un conservateur :
M. Jules Bonhomme, propriétaire à Saint-Félix, près de Rodez.
Les premiers éléments d'un musée ne tardèrent pas à être réunis,
et la population aveyronnaise, s'associant au vœu des fondateurs,
ne devait cesser depuis ce moment de l'enrichir de ses dons.
A la session annuelle des 13 et 14 septembre, 1™ séance, il fut
décidé qu'en cas de dissolution de la Société le musée deviendrait
de plein droit propriété départementale. Dans la séance du
13 mai 1838, M. Valentini, professeur de dessin à Rodez, nommé
conservateur adjoint pour les objets d'art, hâta l'organisation
définitive du musée (Revue de l'Aveyron et du Lot du 20 août
1838). Le 12 septembre, il prenait officiellement le titre de con-
servateur des objets d'art et des antiques. Il se démettait le 9 juin
1839, et fut remplacé par M. Delmas, peintre à Rodez.

La Société était entrée en possession de la salle d'un musée
à l'hôtel de ville immédiatement après la foire de Rodez du
2 juillet 1838. Cette salle, servant autrefois de salle d'audience
pour le tribunal de commerce, avait été restaurée par les soins
et aux frais du conseil municipal (Procès-verbal du 12 février
1838 des Délibérations du conseil municipal). Il fut convenu au
mois d'août suivant que le service de la salle serait fait simulta-
nément par les trois sergents de ville auxquels on payerait chaque
année une rétribution. Dans la séance du 17 février 1839, on
décida que le musée serait ouvert tous les dimanches, de une à
trois heures de l'après-midi.

Le 2 février 1840, Mer Giraud céda à la Société une des
salles du rez-de-chaussée de l'évèché pour recevoir dorénavant
les objets trop lourds pour être déposés au musée.

Le sieur Falgas, lithographe à Rodez, fut, dans la séance du
9 août 1840, attaché à la conservation du musée avec appointe-
ments.

Dans celle du icr juillet 1849, sur la proposition de M. le

président, la Société nomma surveillant du musée M. Courtial.
en remplacement de M. Falgas, décédé.

M. Jules Bonhomme, résidant à Millau depuis quelque
temps, fut remplacé comme conservateur, dans la séance du
3 décembre 1846, par M. Viallet, docteur en médecine.

En 1851, 1852, le musée fut installé successivement de l'hôtel
de ville dans plusieurs salles du nouveau palais de justice.

Un projet de statuts nouveaux en vue d'obtenir un décret
qui déclare la Société d'utilité publique fut soumis par M. le
président dans la séance du 31 juillet 1856. L'article 11 portait
qu'en cas de dissolution de la Société le musée appartiendrait à
la commune de Rodez et au département de l'Aveyron. Le con-
seil d'État approuva les statuts sous la réserve de la suppression
des mots « et au département de l'Aveyron ».

M. l'abbé Cérès, en 1856, fut nommé conservateur spécia-
lement chargé de la partie du musée qui est consacrée aux
objets de botanique et d'histoire naturelle.

M. L. Bourguet, en 1857, fut nommé conservateur adjoint
du musée.

Après la mort de M. Delmas (1860), M. Castanié, peintre à
Rodez, fut élu ( 1861 ) conservateur du musée.

M. L. Bourguet, s'étant démis, M. Valadier fut élu dans la
séance du 13 mars 1864 en qualité de conservateur.

Le règlement suivant lequel le public était admis à visiter le
musée avait dû cependant subir quelques modifications. En
1865, afin de mettre à exécution la règle de l'ouverture de toutes
les salles pendant deux heures consécutives chaque dimanche,
deux gardiens furent adjoints à M. Courtial et placés sous ses
ordres pour la surveillance. La coutume est de ne point ouvrir
les jours de Pâques, Pentecôte, de processions solennelles de la
Fête-Dieu. Le musée est fermé les fêtes chômées dans la semaine,
et alors même qu'elles tomberaient un dimanche.

En 1867, il fut décidé qu'à l'avenir M. Courtial prendrait le
titre d'agent de la Société.

M. Viallet se démit de ses fonctions en 1858, et ne fut pas
remplacé.

Les fonctions de conservateur du musée, quoique non
expressément réparties, sont naturellement dévolues aujourd'hui
à M. Castanié, celles des tableaux ; à M. l'abbé Cérès, celles des

1. Cette notice, encore inédite, est comprise dans un envoi de documents à M. le directeur des Beaux-Arts, à Parts, suivant'sa lettre de demande du
2! avril 1S75.

M. le directeur, P. de Chennevières, accusa réception par autres lettres des 12 et 24. mai suivant :

....... J'ai l'honneur de vous prier de me faire tenir trois nouveaux exemplaires du livret de 1873, et, muni de ces volumes ainsi que de l'intéressante

notice renfermée dans votre lettre, je serai parfaitement en mesure de placer le dossier du musée de Rodez entre les mains de la commission de l'Inventaire.
(Inventaire des richesses d'art de la France.) »

« J'ai l'honneur de vous remercier de l'empressement avec lequel vous avez bien voulu m'adresscr les exemplaires imprimés de votre catalogue, des
suppléments manuscrits dressés avec le plus grand soin, et une notice également manuscrite sur la fondation de votre musée..... a
 
Annotationen