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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 5.1879 (Teil 3)

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Viollet-le-Duc, Eugène-Emmanuel: De la décoration appliquée aux édifices, [4]
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https://doi.org/10.11588/diglit.17801#0163

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DE LA DECORATION

APPLIQUÉE AUX ÉDIFICES'

VI

ous avons vu que les Égyptiens, par
les raisons déduites plus haut, ne
craignaient pas à l'extérieur l'emploi
des tons heurtés, des couleurs vives
juxtaposées, la pureté de l'atmosphère
et l'intensité de la lumière solaire se
chargeant de mettre un glacis har-
monieux sur cette enluminure qui
serait, sous notre ciel, d'une crudité
insupportable ; qu'à l'intérieur ces
mêmes artistes, à cause de la rareté
des jours directs, les salles étant
presque toujours éclairées par reflets,
pouvaient de même se permettre
l'emploi de ces tons violents, effacés,
atténués par la demi-obscurité. Tou-
tefois, dans les édifices égyptiens,
soit à l'intérieur, soit à l'extérieur,
on observera que chaque ton n'oc-
cupe qu'un espace restreint, qu'il n'y a jamais de ces grandes parties claires ou obscures
que l'on observe dans la peinture décorative des Grecs aussi bien que dans celle des Assyriens,
lesquels couchaient un ton uni sur de larges surfaces, de manière à découper vivement les
divers membres de l'architecture les uns sur les autres. Hérodote ne nous dit-il pas que les
sept enceintes d'Ecbatane étaient chacune peintes d'une couleur différente, et l'observatoire du
palais de Khorsabad ne confirme-t-il pas le fait, en laissant voir encore trois de ses étages
recouverts chacun d'un enduit peint d'un ton spécial ?

Les briques émaillées, dans les édifices d'Assyrie, contribuaient en grande partie à la
décoration extérieure et intérieure. Elles ajoutaient par leur éclat à l'effet de la peinture et, au
milieu de ces larges surfaces couvertes de tons unis, généralement clairs, elles apportaient une
note vive et brillante.

Les Grecs, bien qu'ils n'employassent la terre cuite émaillée, dans la décoration architectonique,
que pour les combles, les chéneaux et les revêtissements de charpentes, soffites, solives et caissons,
inclinaient plutôt vers le mode asiatique que vers le système égyptien ; c'est-à-dire qu'ils
admettaient les contrastes par grandes parties et non plus cet éparpillement des tons sur un
monument. Mais ces trois arts sont d'accord sur un principe qui paraît être rigoureux ; savoir :
que la peinture extérieure ou intérieure appelle la peinture, que, dès l'instant où la peinture est

i. Voir l'Art, 5e année, tome III, pages 49, jj et 107.

Tome XVIII. 16

Lettre composée et dessinée pour l'Art par François Ehrmann.
 
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